Physical condition of the roll

Ce rôle se compose de 20 membranes. Des entrées sont copiées sur tous les rectos des membranes et sur tous les versos, sauf ceux des membranes 2, 3 et 15 and dorse sides of the membranes ??. l'ensemble est en bon état à l'exception des membranes 1, 2 et 3 où beaucoup d'entrées ne sont lisibles qu'en utilisant une lampe de Wood. L'utilisation de révélateur a fortement endommagé une entrée de la membrane 3 et, à un moindre degré, divers endroits des membranes 1 et 2.

C 61/35 15-17 Edward II (1321-1324)

Introduction

Ce rôle, long de vingt membranes couvre trois années de règne (1321-1324) et il est remarquable, encore une fois, par la diversité de l’information fournie : de la haute politique et de la diplomatie à la réglementation des pêcheries et chaussées de moulins sur de petits cours d’eau ; de la fondation de nouveaux centres de peuplement (bastides) aux compensations individuelles allouées pour la perte de chevaux ou de mules.

L’ombre du désordre et de la violence dans le duché, 1 qui s’accentue apparemment au cours de la période, plane sur ce rôle et débouche sur les préparatifs de guerre avec la France au lendemain de l’affaire de Saint-Sardos (octobre 1323). 2 En outre, les séquelles du précédent conflit franco-anglais (1294-1303) ont toujours une influence cruciale dans les affaires du duché. Spoliation, désordre et dislocation territoriale se rencontrent tout au cours de la période concernée, parfois de façon éclatante. 3 Comme dans les autres rôles, les affaires découlant de la guerre de 1294 suscitent de nombreuses pétitions des sujets gascons 4 du roi-duc, on saisit ce processus à travers les réponses du prince et de ses officiers. Une plainte à propos de la pêcherie d’Ustaritz 5 n’a trouvé d’issue satisfaisante qu’après une pétition, non seulement au roi-duc mais aussi au parlement du roi de France . Dans ce cas, le roi-duc l’a emporté. Mais des affaires apparemment mineures et insignifiants pouvaient déboucher sur des affrontements majeurs – l’affaire de Saint-Sardos pourrait s’envisager ainsI. L’administration anglo-gasconne exigeait une constante vigilance et de prêter attention aux détails ; les défaillances à cet égard, sous Edouard II, ne servirent ni l’entente franco-anglaise ni l’ordre public dans le duché.

Les problèmes liés à la juridiction d’appel du roi de France sur le duché ne se manifestaient pas qu’au parlement de Paris, mais aussi dans les cours de justice du duché, saisies contre le roi duc par des avocats et notaires menant des procédures contre le roi-duc dans ses propres tribunaux comme de "déloyales machinations" à Paris. 6 On peut citer les interminables cas d’Arnaud Caillau 7 et de Pey Beguey de la Rousselle. 8 Dans le duché, on trouve aussi trace d’une évolution vers des pratiques administratives d’autonomie, dénotant que de fait, le roi-duc et ses officiers exerçaient déjà une forme de souveraineté. Ce rôle atteste que l’emploi du sceau du roi-duc « utilisé dans le duché » était réputé équivalent à celui du grand sceau d’Angleterre et avait « égal droit et force ». 9 L’administration locale, ses méthodes et ses documents ressortent de façon caractéristique dans le rôle 10 ; bien que relevant en dernier ressort du roi, de son conseil et de l’échiquier de Westminster les institutions financières et autres du duché ont leur vie propre, avec des auditions de comptes sur place, leurs pratiques comptables et leurs enquêtes. 11

Bien que très largement indépendant de tout contrôle direct centralisé en Angleterre, le régime administratif était soumis à une série d’enquêtes sur de prétendus abus et excès imputés aux officiers, on prit à l’occasion des ordonnances détaillées pour le réformer. 12 On trouve la première enquête sur l’incident de Saint-Sardos en date du 26 novembre 1323, 13 ; le sénéchal de Gascogne et le connétable de Bordeaux avaient dû en informer le roi et il en était « fort troublé ». Il avait de bonnes raisons de l’être.

Bien que le duché soit loin du centre du pouvoir des Plantegenêts en Angleterre, ses habitants étaient clairement considérés comme dans sa sujétion, et comme tels taxables et obligés de subvenir à « l’évidente nécessité » du roi-duc dans les autres parties de ses états. D’où des demandes de taxes, d’aide militaires ou d’approvisionnement, en particulier en raison de la guerre contra les Ecossais. Le Bordelais, le Bazadais, le pays de Bayonne, le Périgord, le Quercy, le Limousin, les Landes et la Saintonge étaient sollicités pour des subsides, même si cela pouvait créer des précédents. 14 On donna des commissions d’arroi avec sauf-conduit et on prit d’autres dispositions pour lever des trouves dans le duché pour servir contre « les ennemis (du roi-duc) et rebelles » en Écosse. 15 . Ni la noblesse ni le clergé n’étaient exemptées de des mesures pour soutenir l’effort de guerre dans ou contre ce que le gouvernement d’Edouard II désignait comme « sa terre d’Écosse ». 16 Le pardon accordé à des partisans gascons de rebelles, tels Thomas, comte de Lancastre 17 , les dons à des loyalistes gascons comme Arnaud Caillau des possessions anglaises d’autres rebelles comme Bartholomew de Badlesmere 18 et un ordre au sénéchal d’Aquitaine et au connétable de Bordeaux (21 septembre 1323) d’envoyer des espions ( exploratores ) pour surveiller Roger Mortimer de Wigmore et autres ennemis et rebelles qui, après s’être évadés de prison pouvaient avoir cherché refuge dans le duché 19 , attestent l’implication des Gascons dans les troubles en Angleterre à ce moment. L’attribution de l’office de sergent général dans le duché à Laurence le Despenser 20 et un ordre pour faire justice dans un cas touchant à une transaction sur des vins où il était impliqué 21 , témoignent peut-être de faveurs à des partisans d’Édouard II.

L’histoire économique et urbaine de la région apparaît dans ce rôle à travers des entrées concernant la fondation d’une bastide – tardive- à Toulouzette 22 et les disputes en découlant. 23 Les attaques des nobles de l’endroit contre les bastides, encore à l’état embryonnaire ou déjà en développement, ne se limitent pas au cas de Saint-Sardos : les bastides de Sarron et du Mas-d’Aire 24 étaient toutes deux en butte à des raids, incendies et destructions par le comte d’Armagnac et ses hommes (septembre 1322).À Sarron, les documents conservant les privilèges et franchises de la bastide avaient été détruits au cours de ces attaques et le sénéchal de Gascogne avait reçu ordre de faire rechercher dans les « registres du roi » l’attestation de ces coutumes de sorte que roi puisse les promulguer à nouveau. 25 Des entrées montrent des aspects économiques de plus vaste portée à propos relations commerciales en particulier maritimes. 26 Des entrées montrent des aspects économiques de plus vaste portée à propos relations commerciales en particulier maritimes. En représailles à leurs supposées menées criminelles sur mer et à leur soutien aux Écossais 27 ; on prit des mesures similaires contres les marchands castillans 28 , tous les Flamands étaient sujets à des restrictions dans le duché. Le duché était aussi une source d’approvisionnement en vin et en grains, pour la guerre en Écosse. 29

La défense du duché et dans le duché restait une préoccupation constant, peut-être en conséquence de la guerre de 1294 et de ses séquelles, mais aussi de la conduite turbulente de la noblesse. Les témoignages sur la garde, la réparation ou la reconstruction de châteaux et autres lieux fortifiés se multiplient à partir du printemps 1323, avec des travaux entrepris à Bordeaux, Montendre, Saintes etc., alors de le sentiment de l’imminence d'un guerre semble dès lors diffus dans beaucoup d’autres entrées. 30 Vers mars 1324, on perçoit un sentiment de crise et d’urgence, lorsque le sénéchal Ralph Basset de Drayton est remplacé 31 et que le passage à une guerre ouverte avec la France s’accélère.

Le rôle est d’un intérêt particulier sur l’a façon dont sont accordés et confirmées les coutumes et privilèges octroyées aux localités du duché, avec en particulier la longue confirmation détaillée des fors et coutumes d’Hastingues. 32 Chose inhabituelle, il contient aussi le texte du serment en français, à prononcer comme sénéchal de Gascogne par Richard de Grey, chevalier, y compris l’obligation de garder toute les places du duché et de ne les céder à personne d’autre que le roi, ses héritiers et « eux (lui) apportant ses lettres patentes ». 33 C’est apparemment à l’instigation personnelle d’Édouard II que l’ordre a été donné et le serment rédigé. 34

D’autres entrées ont un intérêt de détail comme celle sur la bonne gouvernance du duché 35 avec la liste des gages à payer aux officiers, conseillers et procureurs du roi-duc. Les seuls conseillers à ne recevoir aucun salaire, parce qu’ils étaient « riches et sages » étaient l’abbé de Cadouin et le prévôt de Paunat. Les ordres monastiques, bien dotés dans le duché, pouvaient encore fournir pour rien des services de valeur au prince. Enfin, on trouvera un cas intéressant de vol à main armée avec les vignes d’un bourgeois de Marmande et de son épouse vendangées par « la force des armes », par un membre de la famille de Fargues, probablement membre d’un clan de type mafieux dont les intérêts avaient été vigoureusement soutenus par le défunt pape Clément V. 36 Le sénéchal d’Agenais devait entendre la plainte et faire droit : cousins et cousines du feu pape n’étaient en aucune manière exempts de la juridiction ducale, en dépit de leur bastions de privilèges par népotisme dans le duché.

Malcolm Vale (mars 2011)

1.
cf. entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 - entry in C 61/35 , entry 340 in C 61/35 , entry 347 in C 61/35 .
2.
Voir les introductions des rôles suivants, en particulier C 61/36, 37 et 38.
3.
entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry 134 in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry 159 in C 61/35 , entry 160 in C 61/35 .
4.
For some of them see entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry 042 in C 61/35 , entry 063 in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry 107 in C 61/35 , entry 108 in C 61/35 , entry 109 in C 61/35 , entry 264 in C 61/35 , entry 368 in C 61/35 .
5.
entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry 110 in C 61/35
6.
entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 .
7.
entry 039 in C 61/35 - entry 043 in C 61/35 , entry in C 61/35 .
8.
entry 065 in C 61/35 , entry 066 in C 61/35 , entry in C 61/35 .
9.
entry 017 in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry 191 in C 61/35 .
10.
entry 128 in C 61/35 , entry 129 in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35
11.
entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry 129 in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry 317 in C 61/35 .
12.
entry in C 61/35 , entry 133 in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry 209 in C 61/35 , entry in C 61/35 - entry in C 61/35 , entry 344 in C 61/35 , entry 345 in C 61/35 .
13.
entry in C 61/35 .
14.
entry in C 61/35 - entry in C 61/35 : décembre 1321; entry in C 61/35 , entry 070 in C 61/35 : avril 1322; entry in C 61/35 , entry in C 61/35 : mai 1322.
15.
entry in C 61/35 - entry in C 61/35 , entry 097 in C 61/35 , entry 098 in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry 191 in C 61/35 .
16.
entry in C 61/35 , entry in C 61/35 .
17.
entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35
18.
entry in C 61/35
19.
entry 247 in C 61/35 .
20.
entry in C 61/35 .
21.
entry in C 61/35 .
22.
entry in C 61/35 : juillet 1322
23.
entry 370 in C 61/35
24.
entry 127 in C 61/35 , entry 128 in C 61/35 , entry 131 in C 61/35 , entry 132 in C 61/35 .
25.
entry 128 in C 61/35 .
26.
entry 212 in C 61/35 .
27.
entry 135 in C 61/35 , entry 136 in C 61/35
28.
entry in C 61/35 .
29.
entry in C 61/35 - entry in C 61/35 .
30.
entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry 210 in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry 270 in C 61/35 , entry 272 in C 61/35 , entry 277 in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry 301 in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 .
31.
entry in C 61/35 .
32.
entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 .
33.
entry 325 in C 61/35 : 18 avril 1324). Pour le texte gascon de ces serments échangés entre le précédent sénéchal, Ralph Basset, et le clergé, les nobles et gens des villes nobles au cours d'une tournée d'un mois entre la fin septembre et la fin octobre 1323, cf. TNA, C 47/26/17; cf. aussi The War of Saint-Sardos (1323-1325). Gascon correspondence and diplomatic documents, éd. P. Chaplais (Camden 3rd ser., Londres, 1954), p. XI-XII, 8, n. 2.
34.
entry 322 in C 61/35 - entry 325 in C 61/35 .
35.
entry in C 61/35 : York, 11 juillet 1322.
36.
entry 330 in C 61/35 .

Membrane 20

Image of membrane 20

Rôle gascon de la quinzième année de règne du roi Édouard II, fils du roi Édouard Ier.

1

8 Juillet 1321 . Westminster . Pour Condessa de Couyssel .

Mandement au sénéchal d' Agenn' Agenais ou à son lieutenant, d'entendre la plainte de Coishel' Condessa de Couyssel 1 selon laquelle Bertran [de Parasol], fils de Pallasoliis Pons de Parasol , damoiseau 2 du dit diocèse [ d'Agen] 3 , lui avait, à l'instigation de certains de ses ennemis, volé deux chevaux et une jument chargés de blé, gardés par ses serviteurs près de Clarus Mons Superior Clermont-Soubiran 4 , d'où une grosse perte pour elle et une infraction à la paix du roi. Elle demande donc de lui faire prompte justice selon les fors et coutumes du pays, et de punir Bertran et ses complices s'ils sont trouvés coupables. Le roi ne désire pas recevoir une autre plainte à ce sujet.

1.
Le nom Condessa, écrit Comitissa dans le texte original (cela signifie "comtesse") est dans ce cas un prénom et non un titre. Couyssel est un lieu-dit de Hautefage-la-Tour . Un Arnaut-Ramon de Couyssel fut abbé d' Eysses (com. Villeneuve-sur-Lot) entre v. 1300 et v. 1327. Voir Tems, H. du, Le clergé de France , II, Paris, 1774, p. 290.
2.
Parasol , autrefois écrit sous la forme Parasols, est un lieu-dit de Villeneuve-sur-Lot .
3.
Aucun diocèse n'a été mentionné auparavant dans le texte, mais le contexte montre à l'évidence qu'il s'agit du diocèse d'Agen.
4.
Jusqu'en 1972, Clermont-Soubiran fut appelée Clermont-Dessus. Soubiran signifie en langue d'oc la même chose que le français 'dessus'.
2

14 juillet 1321 . Westminster . Pour Pey [de Clergue], fils de Johan de Clergue de Bordeaux.

Ordre au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant d'entendre la plainte de Pey [de Clergue], fils de le Clerck Johan de Clergue 1 , citoyen de Burdegala Bordeaux concernant l'aliénation par son père d'une tenure située dans cette ville. Il doit convoquer par devant lui Arnaud Guilhem Arnaut et les autres personnes à convoquer pour cette occasion, et faire ensuite justice à Clergue. Le roi a reçu la plainte de Pey de Clergue selon laquelle, bien qu'il soit illégal pour tout homme ayant acquis des terrains ou des tenures dans la ville de Bordeaux , pour lui-même, sa femme et ses héritiers légitimes, de les vendre, hypothéquer ou aliéner du vivant de ses héritiers, son père Johan [de Clergue] , a aliéné pour une certaine somme d'argent à Guilhem Arnaut une tenure acquise pour lui-même, Spania , sa femme et ses héritiers légitimes directs issus de son corps, causant ainsi le déshéritement de Pey de Clergue et allant contre la coutume. Par conséquent, ce dernier en demande remède au roi.

1.
Voir les indexes des Archives historiques de la Gironde, volume 20 and 40 pour des mentions de la famille bordelaises de Clergue. Presque tous les membres de cette famille de cette sont morts vers 1348 lors de la grande peste. Voir Boutruche, R., La crise d'une société. Seigneurs et paysans du Bordelais pendant la Guerre de Cent ans , Paris, 1963, p. 200 and 475-80.
3

20 juillet 1321 . Westminster . Pour Contor de Cantemerle.

Ordre au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant d'entendre la plainte de Cantamerla Contor de Cantermerle, l'une des filles de Ramon de Cantemerle , concernant son éviction violente de la propriété qui lui avait léguée son père; et donc d'entendre par devant lui les parties se la disputant, d'écouter leurs arguments, d'examiner de près le testament de Cantermerla Ramon de Cantermerle et de faire complète et prompte justice à Contor de Cantermerle. Il a été exposé au roi de la part de Contor de Cantemerle que Ramon de Cantemerle la traita toute sa vie en fille légitime avec ses autres filles, et qu'il lui légua dans son dernier testament certaines maisons, terres, vignes et possessions situées dans la Baurich paroisse de Baurech et dans d'autres lieux du duché. Elle en hérita et les posséda paisiblement pendant quelque temps, mais Galhart de Lormont et Blanqua [de Cantemerle], sa femme et la soeur de Contor , l'en ont expulsée violemment et les retiennent toujours, occasionnant ainsi à Contor une grande perte et causant son évidente spoliation.

Pour Guilhem-Arnaut [III], seigneur d'Auros.

4

23 juillet 1321 . Westminster .

Ordre au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant, d'entendre la plainte de Guilhem-Arnaut [III], seigneur d' Auros , selon laquelle Salviaco Bertran de Sauviac a usurpé la haute et la basse justice sur les hommes et les tenanciers de la seigneurie d'Auros que lui et ses ancêtres ont possédée de temps immémorial, causant ainsi son évidente spoliation. Le sénéchal doit convoquer les parties devant lui pour entendre leurs arguments avec les membres du conseil du roi dans le duché qu'il jugera utile de convoquer, et faire rapidement justice à Guilhem-Arnaut selon les fors et coutumes de ce pays. 1

1.
Dans sa pétition cotée TNA SC 8/309/15,451, Guilhem-Arnaut III, seigneur d'Auros accuse Bertran de Sauviac d'avoir érigé illégalement des fourches patibulaires à Bretenx Berthez .
5

6 août 1321 . Westminster .

Ordre au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant, d'entendre la pétition de Guilhem-Arnaut [III], seigneur d' Auros , selon laquelle le prévôt et les bourgeois de Regula La Réole ont usurpé par force sa haute et basse justice sur les hommes et les tenanciers de sa seigneurie et des lieux de Pomeys , Fondouce and Audrenges situés dans la Brenenges paroisse de Brannens que lui et ses ancêtres ont possédée de temps immémorial, causant son évidente spoliation et lui portant ainsi préjudice. Le sénéchal doit convoquer par devant lui les parties et entendre leurs arguments et, avec les membres du conseil du roi dans le duché qu'il jugera utile de convoquer, effectuer une enquête par des hommes dignes de foi et faire prompte justice à Guilhem-Arnaut selon les fors et les coutumes du pays. 1

1.
Voir la pétition de Guilhem-Arnaut d’Auros cotée TNA SC 8/194/9662 qui est probablement la pétition à l'origine de cette réponse. Voir aussi TNA SC 8/309/15 451. Voir également TNA SC 8/291/14,519 and SC 8/257/12,840 pour la pétition portant sur le même sujet du frère de Guilhem-Arnaut, Boydin [d'Auros] , qui l'avait précédé en tant que seigneur d'Auros.
6

14 août 1321 . Westminster . Pour Gaucem [de Johan], cardinal-prêtre de Ss. Marcellino e Pietro.

Ordre au trésorier d' Agen' Agenais , de payer à Gaucem [de Johan], cardinal-prêtre de SS. Marcellin et Pierre , les arrérages de la pension annuelle de 50 m. st. qu'il doit recevoir à Pâques, comme indiqué dans les lettres patentes du roi en faveur du cardinal. Le trésorier devra sans délai certifier au roi par ses lettres qu'il l'a fait. Auparavant, le roi avait donné cette pension au cardinal pour son service actuel et passé à la curie romaine et, par mandement du 25 août 1318, le trésorier a reçu l'ordre de payer à lui ou son procureur, la pension annuelle de 50 m. st. , ou son équivalent dans une autre monnaie, comme il apparaît dans les lettres patentes. Cette pension sera allouée dans le compte du trésorier, beaucoup d'arrérages de cette pension étant dus au cardinal.

7

25 août 1321 . Westminster . Pour les citoyens de Bayonne .

Ordre au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant, de protéger les citoyens et la commune de Baiona Bayonne , qui ont été requis par lettres de Philippe [V], roi de France et de Navarre , d'envoyer quatre représentants pour comparaître par devant lui et son conseil ordinaire se tenant à Pictavia Poitiers afin de répondre de leur déloyauté. Comme vassaux directs du roi-duc, les citoyens de Bayonne n'ont pas obéi à l'ordre du roi de France car cela pouvait être préjudiciable aux droits du roi-duc, et ils ont donc envoyé leurs excuses au roi de France tant par lettres que par messagers. Ils risquent de sérieux dommages si le roi de France leur envoie à nouveau un tel ordre, et cela serait au préjudice du roi et de sa juridiction. Le sénéchal doit s'associer le procureur du roi [en Aquitaine] et d'autres membres du conseil du roi [en Aquitaine] pour l'aider dans cette affaire.

Par pétition au conseil.

8

25 août 1321 . Westminster . Pour le prieur and les frères de l'hôpital de Roncevaux.

Ordre au sénéchal de Gascogne de permettre au prieur et aux frères de l' hôpital de Rosside Vallis Roncevaux dans les Montes Empiree Pyrénées , en vertu d'une autorisation à eux donnée par É[douard Ier] , de garder 600 vaches dans les landes et les terres incultes du roi en Gascogne, entre le 11 novembre et le 3 mai, jusqu'à ce que le roi en décide autrement, à condition de n'y garder aucun animal en été. Les officiers du roi n'ont pas le droit de demander l'herbage et doivent protéger le prieur et les frères d'actes de violence pouvant être commis à leur égard. Édouard Ier, en considération des oeuvres de piété et de miséricorde de cet hôpital envers les pauvres et les pélerins allant vers Saint-Jacques-de-Compostelle 1 , les avait spécialement autorisés par lettres patentes de garder en automne et en hiver pour un an ou plus une cabane de 300 vaches, bœufs, génisses, veaux ou les jeunes animaux non compris, sur ces landes et terres incultes. 2 De plus, Édouard Ier avait interdit à ses sénéchaux, châtelains, prévôts, bayles et officiers de Gascogne de ne demander ni d'extorquer quoi que ce soit à l'hôpital ou aux gardiens du troupeau en raison de l'herbage ou d'un autre péage levé sur les troupeaux dans cette région, et il avait ordonné de les protéger. Le prieur et les frères ont requis la confirmation de cette autorisation, et le roi accepte d'aider cet hôpital..

De par le roi

1.
Le texte écrit : gloriosi apostoli Jacobi limina
2.
On peut lire dans le texte original : unum coyle seu unam cabanam vaccaram in quo vel qua possent esse trescenta capita vaccaram et boum et iuviencorum unius anni vel supra vitulis seu fetibus ipsorum infra annum . Pour plus d'information concernant le mot cabana , voir Les Fors anciens de Béarn , éd. P. Ourliac and M. Gilles, Paris, 1990, p. 628, mot cabane : 'réunion de plusieurs troupeaux sous la garde collective de plusieurs bergers dans les pâturages de montagne'; La coutume de la Soule , éd. M. Grosclaude, St-Étienne-de-Baïgorry, 1993, p. 49, n. 155 (une longue et détaillée définition de l'expression cabane de societat ), ainsi que V. Lespy et P. Raymond, Dictionnaire béarnais , t. I, Montpellier, 1887, p. 136 (au mot cabane ).
9

Attribution de la garde du Bleves château de Blaye tant qu'il plaira au roi à Dessalit Galhart d’Assalit , avec les mêmes gages que ces prédécesseurs.

Sous le sceau privé.

1.
Une note dans la marge indique 'Annulé car autrement plus bas'. Cette entrée est barrée.
10

Same as above

Mandement à Credon' Amaury [III] de Craon, sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant, de donner la garde du château [de Blaye] à Galhart [d’Assalit] . 1

1.
Cette entrée est barrée.
11

12 novembre 1321 . Westminster . Pour Arnaut Caillau.

Notification à Archiaco Foucaud d’Archiac, sénéchal de Petragoric' Périgord et de Caturicen' Quercy pour le roi de France et de Navarre que, pour certaines raisons, le roi d'Angleterre a ordonné à Calculi Arnaut Caillau, sénéchal de Xancton' Saintonge et gardien de l' Insula Oleronis Île d'Oléron , de venir en Angleterre et l'a fait arrêter et garder en captivité. Le roi a appris que durant sa captivité, Caillau a plusieurs fois été convoqué par Archiac à comparaître aux assises de Petragoricen' Périgueux et qu'Archiac a fait faire, jour après jou,r des proclamations à son de trompe ordonnant à Caillau de répondre des crimes dont il était accusé sous peine de bannissement ; le roi considère comme injuste ce bannissement prononcé durant sa captivité. Cependant, bien que Caillau ait fréquemment demandé sa libération pour répondre de ces charges aux prochaines assizes de Périgueux, le roi ne peut y consentir tant que les plaintes déposées de la part du roi et de prévôts n'auront pas été examinées et l'affaire menée à terme. 1

1.
Voir sur cette affaire : Kicklighter, J. A., "Arnaud Caillau, maire de Bordeaux et agent d’Edouard II en Gascogne", traduction par P. Capra, Annales du Midi , XCIX, 1987, p. 295. Dans la pétition cotée TNA C 81/116/5802, Arnaut Caillau demande au roi d'écrire au roi de France afin que ce dernier ordonne à son sénéchal de Périgord et de Quercy d'arrêter les procédures lancées contre lui.
12

15 juillet 1321 . Westminster . Pour Bernat de Ségur et autres.

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant de protéger et défendre Seguri Bernat de Ségur , Seguri Arnaut-Bernat de Ségur et Seguri Guilhem-Ramon de Ségur , frères, leurs propriétés, terres, rentes, possessions et autres biens contre toute atteinte, harcèlement et violence et, si nécessaire, de les recevoir dans la sauvegarde spéciale du roi, avec interdiction d'attenter à leur sécurité pendant l'examen de l'affaire de l'hommage dû par eux. Du vivant d'Henri III, ancien roi d'Angleterre et grand-père du roi actuel É[douard Ier] , alors duc d'Aquitaine, 1 restitua sous condition d'hommage lige à Bernat de Ségur, [père de Bernat de Ségur], et à d'autres, les terres et tenures qu'ils tenaient de Bovill’ Bernat de Beauville , 2 et qui avaient été mises en la main du roi à cause de la guerre dans le duché d'Aquitaine 3 .

Le roi avait reçu l'hommage de Bernat de Ségur, fils de Bernat de Ségur et celui de ses frères, pour la terre qu'ils tiennent du roi à Lopiak Loupiac dans la [vicomté de] Benoges Benauges , et il avait ordonné de ne pas exercer de contrainte judiciaire à leur égard quant à cet hommage. Le roi désirant montrer plus ample faveur envers Ségur et ses frères, co-seigneurs de cette terre, les avait reçus, ainsi que leurs hommes, terres, propriétés, rentes et toutes leurs autres possessions sous sa protection et sauvegarde. Par la suite, Grelly Pey [II] de Grailly, vicomte de Benoges Benauges , s'était plaint au roi, alléguant que l'hommage de Bernat de Ségur lui appartenait en vertu du don des prédécesseurs du roi à ses prédécesseurs, des terres et des fiefs jadis tenus de Bernat de Beauville, et que l'hommage rendu par Ségur au roi était à son préjudice, et donc le roi ordonna une enquête à ce sujet. Ensuite, Bernat de Ségur se plaignit au roi qu'à plusieurs reprises le vicomte de Benauges l'avait harcelé lui et ses frères afin d'obtenir leur hommage pour leurs possessions tenues du roi sous l'hommage lige, et qu'il ne leur permettait pas de jouir de leurs biens ou de tirer profit d'eux, ce dont ils ont demandé remède au roi. Le roi, voulant faire justice au vicomte ainsi qu'à Ségur et ses frères et considérant qu'il n'aurait pas été juste qu'à raison de cet hommage le vicomte privât Ségur et ses frères des terres dont ils avaient fait hommage au roi, pendant le procès, ordonna au sénéchal de protéger et défendre Ségur et ses frères contre toute atteinte, harcèlement et violence. Le vicomte de Benauges n'a pas poursuivi sa revendication, mais il a continué à dévaster les biens des frères Ségur à cause de leur hommage, leur causant de grands dommages et les poussant presque à la ruine, ce dont ils ont demandé remède au roi. 4

De par le roi et son conseil.

1.
En fait, le futur Édouard Ier fut seulement nommé le 27 avril 1252 "seigneur de Gascogne" par son père Henri III qui retint pour lui-même le titre de duc d'Aquitaine.
2.
Il fut vicomte of Benauges jusqu'en 1254.
3.
In 1253-1254.
4.
Pour d'autres entrées en relation avec celle-ci, voir entry in C 61/35 , entry 047 in C 61/35 , entry 048 in C 61/35 .
13

21 juillet 1321 . Westminster . Pour Bernat de Ségur et autres.

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant d'entendre les plaintes de Secur' Bernat de Ségur, fils et héritiers de Secur' Bernat de Ségur , et de ses frères parsonniers Arnaut-Bernat de Ségur et Guilhem-Ramon de Ségur , ou de l'un d'entre eux, concernant les dommages, harcèlements et atteintes à eux infligés par Grilly Pey [II] de Grailly, vicomte de Benoges Benauges , d'appeler les parties [devant lui], et de faire pleine et prompte justice selon les fors et coutumes du pays. Si le sénéchal trouve que des biens de Bernat de Ségur et de ses frères ont été illégalement saisis par le vicomte, il doit leur restituer sans délai. Le roi avait reçu l'hommage de Ségur et de ses frères pour la terre de lui tenue dans le duché et mandé par ses lettres à son sénéchal de ne pas exercer de contraitne judiciaire contre Bernat de Ségur et ses frères à raison de cet hommage et de les placer sous sauvegarde royale, en vertu des lettres du roi. 1

1.
Pour d'autres entrées en rapport avec celle-ci, voir entry in C 61/35 .
14

20 août 1321 . Westminster . Pour Guillaume Itier, prêtre.

Mandement au sénéchal de Xancton' Saintonge d'entendre la plainte de Iterii Guillaume Itier, prêtre , concernant une chapellenie de l' Sancta Gemma église de Sainte-Gemme , et de convoquer devant lui ceux qui doivent y être appelés, d'entendre leurs arguments, d'examiner le règlement ( ordinatio 1 de cette chapellenie et de faire pleine et prompte justice, comme il convient par droit et selon les fors et coutumes du pays et la forme de l'ordonnance. Itier a montré au roi que, d'après l'ordonnance de cette chapellenie à sa fondation par maître Fabri Jean Favre, jadis officier d' É[douard Ier] en Saintonge , qui l'a doté de quelques terres, vignes et marais ( maresia ) acquis quand il était en office, Itier devait être préféré à tout autre pour avoir cette chapellenie quand elle deviendrait vacante. A la mort d' Guillelmi Achard Guillaume , son dernier chapelain, ou bien à un autre moment, cette chapellenie devint vacante et le prieur de Sancta Gemma Sainte-Gemme , à qui Jean Favre en avait confié la direction ( ordinatio ) de son vivant, refusa et refuse toujours injustement de donner la chapellenie à Itier, lui causant ainsi grand dommage et contre la forme de cette ordonnance.

1.
Ordinatio signifiant à la fois organisation, règlement et le fait d'en décider a été ici rendu par ordonnance sauf exception.
15

25 août 1321 . Westminster . Pour les citoyens de Bayonne.

Mandement au sénéchal de Gascogne et à ses bayles de la Hastingges bastide de Hastingues ou à leurs lieutenants, de permettre aux citoyens de Baiona Bayonne d'être exemptés du péage d'Hastingues. Les citoyens de cette cité l'ont demandé car ils avaient l'habitude de passer par terre et par voie d'eau à l'endroit de la bastide de Hastingues avant sa construction sans payer aucun péage ni de coutumes sur leurs biens et marchandises, et ce de temps immémorial. Le sénéchal a harcelé les citoyens de Bayonne pour qu'ils payent ce péage imposé par un précédent sénéchal afin de clore la bastide et d'y construire un pont, alors que le roi en avait dispensé les citoyens de Bayonne. Le roi, par faveur envers les citoyens de Bayonne à cause de leurs services et ceux de leurs ancêtres envers lui et ses ancêtres, les a exemptés du paiement de ce péage. 1

Par le roi et par pétition au conseil.

1.
Pour la pétition à l'origine de cette réponse, voir TNA SC 8/290/14460.
16

20 août 1321 . Westminster . Pour le comte de Périgord et autres.

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant de faire payer sans délai la somme qu'il trouvera être due en arrérages à Archambaud [IV], comte de Petragor’ Périgord , Fuxo Brunissen de Foix, comtesse de Périgord , sa mère et gardienne , Columbi Amaniu Colom , Columbi Johan Colom et Columbi Guilhem-Ramon Colom , frères et citoyens de Burdegala Bordeaux , et leur soeur Columbi Trencaléon Colom , sur les revenus des coutumes de Marmanda Marmande pour le terme échu et pour les futurs, contre de suffisantes lettres de quittance, et le connétable aura cette somme allouée en son compte. Le roi avait donné plein pouvoir par ses lettres patentes à Monte Acuto William de Montague, alors sénéchal de Gascogne , 1 pour passer un accord avec ceux qui assuraient avoir des droits sur le château et la châtellenie de Blavia Blaye , et les biens appartenant jadis au seigneur de Blavia Blaye 2 et actuellement dans la main du roi, et le roi avait promis de ratifier cet accord. En échange de leurs droits sur le château, châtellenie et autres biens, le sénéchal avait accepté de payer au comte de Périgord et aux autres 16 000 l. de petits t. sur les coutumes de Marmande, par l’intermédiaire du connétable de Bordeaux, pour une période de quatre ans à compter de la date de cet accord, comme il est contenu dans les instruments publics sur cette affaire. Voulant observer l'accord passé par Montague, le roi ordonna le 1er mai 1320 au connétable de Bordeaux de faire payer l'argent au comte de Périgord et aux autres, sur les coutumes aux termes fixés et selon l'accord, contre lettres de quittance. Le comte de Périgord, sa mère et les membres de la famille Colom se sont plaints de n'avoir été satisfaits des sommes dues aux termes fixés dans l'accord. 3

Par pétition du conseil.

1.
En 1319-1320.
2.
Jaufré-Rudel V mourut vers 1319.
3.
Pour une pétition sur le même sujet, voir TNA SC 8/232/11591. Les lettres originales du roi sont conservées aux Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, E 702.
17

25 août 1321 . Westminster . Pour William Prudhomme, de Londres.

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant d'envoyer sans délai au roi les lettres saisies sur le marin John Rose de Grenewich' Greenwich , et ce sous le sceau du roi dans le duché, afin qu'on puisse les examiner et que justice puisse être faite; et que tous les biens et avoirs ( bona et catalla ) saisis sur Rose par le Umberer' prévôt de l'Ombrière , ainsi que tout l'argent payé par lui au prévôt pour sa libération doivent être reversés à lui ou à son procureur porteur ses lettres, de sorte que le roi n'entende plus d'autres plaintes à ce sujet.

Sur la grave plainte de Prodhome William Prudhomme, citoyen et marchand de Londres , et le témoignage de personnes dignes de foi, le roi a appris qu'il avait envoyé en Gascogne un marin du roi appelé John Rose, sur son navire nommé la Michel de Londres pour acheter des vins et les rapporter à Londres, et lui avait remis une somme d'argent pour l'achat. John s'était rendu à Burdegala Bordeaux et d'autres marchands avaient chargé ces vins et d'autres marchandises sur un navire affrété par eux pour les transporter en Angleterre. Le prévôt de l'Ombrière et ses officiers arrêtèrent John sans cause raisonnable et le mirent en prison à Bordeaux, détenu avec des entraves et d'autres fers, soumis longuement à la faim et à d'autres traitements inhumains sans lui autoriser la visite de gens le connaissant ou de personnes de bonne volonté, ni leur permettre de lui apporter le nécessaire; et de surcroît, ils prirent à John et retiennent toujours un sauf-conduit royal et d'autres lettres le concernant, à savoir une sous le grand sceau royal, une autre sous le sceau privé utilisé avant la bataille de Strevelyn Bannockburn ( ante bellum de Strevelyn ) 1 en Scot Écosse , et une autre sous le sceau privé actuel, accusant John d'avoir forgé de fausses lettres, parce que les deux lettres sous le sceau privé auraient, disaient-ils, porté la même date, qu'il y avait une rature dans la troisième; bien que le conseil de Gascogne ait envisagé sa libération, le prévôt et les officiers du roi ont extorqué à John de fortes sommes, à lui remises pour acheter le vin. Par conséquent, Prudhomme demande remède au roi. Prudhomme a fourni à la chancellerie royale une garantie suffisante de livrer John Rose et de le faire comparaître devant une cour royale s'il est poursuivi pour falsification. 2

Sous le sceau privé.

1.
Le texte original mentionne la "bataille de Stirling", mais il s'agit en fait de la bataille de Bannockburn qui s'est déroulé juste en contrebas de Stirling .
2.
Pour une autre entrée concernant Rose, voir entry in C 61/33 .

Pour les habitants de la bastide d'Hastingues.

18

25 octobre 1321 . Roff' Rochester .

Don et confirmation des privilèges aux habitants d' Haurihasting’ Hastingues , comme ils avaient présenté une pétition au roi et à son conseil pour qu'il confirme les fors et coutumes de cette bastide fondée par Hastingges John de Hastings, sénéchal de Gascogne 1 avec fors de la Bona Garda bastide de Bonnegarde et les coutumes de Aquensis Dax . Le roi avait mandé au sénéchal de Gascogne d'alors d'examiner avec diligence ces fors et coutumes et les certifier sous le sceau de la cour de Gascogne. Ce qui fut fait par feu Monte Acuto William de Montague, jadis sénéchal [de Gascogne] , qui en envoya une copie au roi. Ensuite, le sénéchal et le conseil du roi en Aquitaine confirmèrent que les fors et coutumes étaient nécessaires et dignes d'approbation et, qu'après audition et examen par devant le conseil, des additions et changements y ont été apportés, c'est-à-dire :

  1. Que l'on ne perçoive sur les habitants aucune taille, aubergade ou prêt, sauf s'il est concédé à titre gracieux, ni de fouage, sauf lorsqu'il levé partout sur la terre de Gascogne par un don général de la cour de Gascogne à laquelle auront été convoqués les jurats de la bastide, ainsi que les jurats de Dax et ceux de la bastide de Bonnegarde.
  2. Que les habitants de la bastide puissent vendre, échanger, aliéner à qui et avec qui ils veulent leurs biens meubles et immeubles, sauf qu'ils ne peuvent aliéner leurs biens immeubles à des maisons ou personnes ecclésiastiques, ni à des chevaliers qui ne soient bourgeois ( vicini ), ni à des personnes qui soient pas dans la fidélité du roi, et sauf que les maisons et terrains à bâtir de cette bastide et autres biens tenus ou à tenir du roi ne peuvent être alinéer que pour être tenus immédiatement du roi et de ses héritiers; et lorsque ces biens seront aliénés, le roi en aura, pour les lods et ventes, le douzième denier, à savoir une obole du vendeur et une obole de l'acheteur, si le bayle consent à cette vente, et si le bayle veut retenir le bien au profit du roi, il peut le faire dans les huit jours suivant la présentation [de la transaction] , pour cinq sous de moins qu'en aurait donné l'acheteur, sauf si le bien vendu est vendu pour moins de 50 s.morl. , auquel cas le bayle doit verser l'intégralité du prix s'il veut retenir le bien pour le roi. Sinon, qu'il consente à la vente et qu'il reçoive comme il est dit pour les autres ventes. Et le roi veut que ces retraits s'exercent sans fraude et que le bien reste en la main du roi au moins un an et un jour. Le roi veut et concède que les seigneurs de fiefs touchent les lods et ventes et pratiquent le retrait dans leurs fiefs, comme le roi dans les siens, du moment qu'ils respectent la même coutume que le roi sur les siennes, sinon qu'ils aient les droits qu'ils doivent avoir sur la coutume du pays.
  3. Que les habitants puissent marrier leurs filles quand et à qui ils veulent et faire promouvoir leurs fils aux ordres sacrés.
  4. Qu'aucun habitant ne soit arrêté sauf pour meurtre, homicide, plaie mortelle ou autre crime capital pour lequel son corps doit être justicié ou être mis à mort ou pour un autre crime énorme. Si quelqu'un est arrêté pour une plaie mortelle, il peut fournir caution après que le bayle a appris par le serment d'un ou plusieurs médecins dignes de foi que le blessé pouvait sans danger manger de la viande et boire du vin.
  5. Qu'aucun habitant ne soit cité, ni traîné hors de la bastide et de ses appartenances pour une cause réelle ou personnelle ou tout autre cas, sur des faits commis dans la bastide et sa banlieue, sauf si cela touche le roi ou ses héritiers et que le bayle royal ait juridiction sur les habitants de la bastide avec lesquels il a un différend, et sauf si cela touche la communauté de la bastide, auquel cas la cause doit aller devant la juridiction supérieure.
  6. Si un habitant de la bastide meurt intestat ou sans enfants ou sans héritiers devant lui succéder selon la coutume du pays, que ses biens inventoriés et consignés par le bayle et les jurats soient mis en lieu sûr et conservés deux ans. Et si entre temps quelqu'un se présente avec la preuve suffisante d'être l'héritier, qu'on lui rende les susdits biens. S'il ne se présente aucun héritier légitime dans les deux ans, que ses biens reviennent au roi après paiement en temps opportun des dépenses funéraires, de la dot de l'épouse et des autres dettes.
  7. Que les testaments faits en présence de gens dignes de foi aient perpétuelle valeur, même s'ils n'ont pas été faits selon les solennités du droit, du moment que les enfants du testateur n'ont pas été lésés de leur part légitime selon les coutumes du pays.
  8. Que nul ne soit forcé de combattre après avoir été cité en duel, mais qu'il se défende autrement par jugement de cour selon les fors et coutumes de Dax.
  9. Que les habitants aient le droit d'acheter, échanger ou de recevoir à cens ou en don de quiconque des biens immeubles, exceptées les caveries ( milicie ) 2 qui ne peuvent être acquises, tout ou partie, autrement qu'on ne le fait à Dax ou à Bonnegarde.
  10. Que tout habitant de la bastide ait un terrain à bâtir large de 12 aunes et long de 30 3 un four ( fornimentum ), et un jardin ou casau ( casale) ) 4 large de 12 aunes et long de 44, pour un cens annuel de 9 deniers morlans à la Toussaint, avec une amende de 6 s. s'il n'est pas payé à l'octave de la Toussaint.
  11. Que les méfaits clandestins ou perpétrés en cachette dans cette bastide ou ses appartenances soient justiciables de la loi générale du roi. Et que l'amende ( tallia ) en soit faite à la discrétion ( arbitrium ) du bayle et des jurats.
  12. Que le nouveau sénéchal et le nouveau bayle jurent au peuple de la bastide comme ils sont tenus de jurer au peuple de la cité de Dax et à celui de la bastide de Bonnegarde. Le peuple jurera au sénéchal comme jure le peuple de la cité de Dax et au bayle comme le fait le peuple de la bastide de Bonnegarde.
  13. Qu'il y ait six jurats dans la ville et que chaque année à la Toussaint les anciens jurats choisissent les six nouveaux avec le conseil du bayle du lieu. Et ces derniers jureront sur les Évangiles d'être bons et fidèles au roi et au peuple de la bastide et de défendre selon leur pouvoir les droits du roi et du peuple et d'exercer fidèlement leur office, particulièrement pour choisir leurs six successeurs.
  14. Que les jurats puissent faire réparer par la population les rues charretières, les sources, ponts et tout ce qui relève de l'utilité commune, et de faire des statuts raisonnables avec l'avis et le consentement du bayle, et de constituer un procureur syndic, que le peuple ait un sceau pour les affaires communes confié à la garde de deux jurats, choisis avec l'avis du bayle, et qu'on ne scelle aucune lettre à l'insu du bayle, sauf pour constituer un procureur syndic contre le bayle. Que les jurats aient pouvoir, après avoir demandé l'avis du bayle, d'imposer des tailles et collectes au peuple pour les susdites affaires, quand cela paraîtra nécessaire aux jurats et bayles; que tous ceux qui ont des possessions dans la bastide et ses appartenances aient à contribuer à ces tailles ou collectes.
  15. Si quelqu'un fait une blessure sans gravité ( vulnus non legale ) ou frappe quelqu'un avec colère même sans effusion de sang, s'il y a plainte () qu'il paye au roi une amende de 6 s.morl. et si cela est prouvé par deux bourgeois jurés dignes de foi de ce dit lieu; et quiconque inflige une plaie grave ( plaga legalis ), prouvée de la même manière, qu'il paye au roi une amende de 66 s.morl. , et dans chacun des cas susdits qu'il compense la douleur et le dommage à l'estimation du bayle et des jurats et qu'il expie en sa personne selon le cas. Et, à défaut de preuve, que l'on reçoive la déclaration de l'inculpé selon la coutume générale de la coutume de Dax.
  16. Si quelqu'un a perpétré un homicide et que ce soit prouvé par une fidèle enquête du bayle avec des jurats non suspects, qu'il soit condamné à mort, sauf s'il apparaît au bayle après enquête qu'il l'a fait en défendant sa vie. En ce cas, il n'est tenu qu'à l'amende de 66 s.morl. pour blessure grave ( vulnus legale ) et que les biens saisis par la justice pour l'homicide doivent revenir aux héritiers [du meurtrier], après que le bayle en ait retenu 66 s.morl. . Et si aucune blessure n'a été infligée, que le bayle prenne aussi 66 s.morl . Si l'auteur d'un homicide s'est enfui et refuse de venir faire droit après trois citations, qu'il soit bani pour cet homicide et que ses biens meubles et immeubles soient confisqués en faveur du roi jusqu'à la mort du banni, après paiment de ses dettes. Et ensuite, que ses biens reviennent à ses héritiers.
  17. Si l'on ne peut prouver l'homicide par enquête, ni établir une accusation par des aveux, que l'on admette comme dessus les déclarations de l'accusé et alors nul de la parenté de la personne tuée n'a le droit d'attaquer celui qui a été acquitté.
  18. Quiconque enfreint la paix du roi ou dégaine contre quelqu'un par colère doit payer une amende de 6 s.morl. , et ce qui aura été arraché au ban du roi devra y être remis selon la déclaration du seul bayle et son sergent juré.
  19. Quiconque aura arraché au bayle ou à son sergent juré un gage préalablement pris, et ce par violence prouvée par deux personnes dignes de foi ou des aveux, sera puni d'une amende de 66 s. morl. en faveur du roi.
  20. Ceux qui sont pris en délit d'adultère, à savoir de jour en action et de nuit nus dans l'obscurité, courront nus dans la ville ou paieront au roi 100 s.morl. , au choix.
  21. Quiconque aura violé ou connu violemment une femme mariée ou une jeune fille qu'il ne soit pas digne d'épouser ou à qui il refuse de donner ce qu'il peut devoir pour qu'elle puisse se marier comme avant [le viol], sera puni de mort si le fait est suffisamment connu et prouvé.
  22. Que le voleur jusqu'à la valeur de 2 s.morl. soit mis au pilori pour cinq heures et paye une amende de 6 s. et restitue le bien volé à son propriétaire; s'il est déjà marqué 5 qu'il soit pendu. Celui qui aura volé entre 2 et 20 s. sera marqué à l'oreille, devra payer 6 s. d'amende et restituer le bien volé. S'il est marqué, qu'on le pende. Pour un vol de plus de 20 s.morl. , qu'il soit déjà ou non marqué, qu'on le pende et qu'on lui inflige une amende de 6 s. . Si quelqu'un accusé de vol s'enfuit et refuse de faire droit, qu'il soit banni, ses biens confisqués en faveur du roi après paiement de ses dettes et de la dot de sa femme. Ceci vaut pour les voleurs bourgeois jurés ( vicini jurati ) de la bastide ou de la maisonnée ( familia assueta ) de tel bourgeois, les biens des étrangers punis de mort sont confisqués au profit du roi.
  23. Les poids, mesures et aunes de la dite bastide sont semblables à ceux de Dax et quiconque sera trouvé par le bayle ou des jurats en détenir de faux sera puni d'une amende de 6 s.morl. et d'une amende plus lourde si cela a été vu par six jurats de la bastide ou la majorité d'entre eux l'on vu, ou en cas de long usage, selon la qualité de la personne, et que la mesure soit détruite.
  24. En cas de plainte ( clamor ) le plaignant doit donner des garanties de poursuivre sa plainte; un bourgeois est pris en considération ( tuetur ) au troisième jour, pour un voyageur, on doit faire justice sans délai; pour un défaut, que l'on paye 6 s.morl . Celui qui ne veut pas poursuivre sa plainte peut y renoncer avec 6 s. ; si le procès continue, le perdant ( subcumbens ) doit payer une amende de 6 s. et, néanmoins, lverser à la partie adverse les dépens légitimes, taxés par le bayle et les six jurats ou ceux qui seront présents. Celui qui reconnaît la demande du plaignant au premier jour de la comparution devant le bayle, s'il satisfait ce qu'il a reconnu dans les neuf jours, il ne sera astreint à aucune amende. S'il demande un délai ou ne donne pas satisfaction dans les neuf jours, il est tenu à une amende de 5 s. .
  25. Que les torts et méfaits perpétrés dans la dite bastide soient prouvés par un, deux ou plusieurs des six jurats, si en vertu de ce serment ils en font foi par devant le bayle de la dite bastide et qu'après qu'ils seront prouvés le bayle les fassent punir et amender comme reconnu et prouvé.
  26. Si un bourgeois ( vicinus ) porte plainte contre l'un de ses concitoyens ( convicinus ) pour de dettes ou d'un contrat, qu'auparavant cela il lui ait demandé de lui payer sa dette ou de remplir le contrat en présence de deux concitoyens.
  27. Idem, que le plaignant paye au roi un gage ou amende de 6 s.morl. et que l'autre en soit quitte. Que celui qui se plaint à nouveau lui fasse [à nouveau] sa demande et ensuite, s'il le veut, porte plainte. Et quiconque estimera avoir subi un faux jugement puisse faire appel aux prud'hommes ( probi homines ) de la cour de Dax, et le bayle ne peut en aucun cas faire appel. Et s'il arrive que l'on juge que quelqu'un a mal appelé, qu'il verse un gage de 6 s.morl. aubayle et les dépens légitimes à la partie adverse. Et qu'ensuite on procède en cette cause dans la cour du bayle, en observant le jugement de la cour auquelle il a été fait appel 6 . On fait appel des jugements du bayle royal d'Hastingues et des prud'hommes de la cour de Dax immédiatement au sénéchal présidant la cour de Dax. Dans les autres cas non énumérés auparavant, que l'on observe les autres coutumes de la cour de Dax ou le droit écrit( jus scriptum ) et, sinon, les coutumes.
  28. Que tout habitant de la bastide y tenant feu vif et ayant une ou des maisons et jouissant de la franchise du lieu s'acquitte de l'ost envers le roi comme les habitants de Dax et ses appartenances, mais ils sont quittes de l'ost, du fouage et de la moitié des amendes pour dix ans. Et que le bayle durant ce délai se contente de l'autre moitié des gages et amendes.
  29. Que les instruments retenus par les notaires publics institués par le sénéchal supérieur 7 sur présentation du bayle et des six jurats, s'ils sont trouvés compétents, aient force et fassent pleinement foi, selon la coutume des autres cités et villes de Gascogne. Si ces notaires commettent [un méfait] dans leur office contre le roi ou leurs concitoyens, qu'ils ne jouissent pas du privilège de clergie, ils y renonceront en tout au moment de leur institution.
  30. De même, chaque habitant peut avoir un four pour cuire son propre pain. Le roi aura un ou des fours où cuire le pain pour 1 d.morl. . Si le ou les fours du roi ne suffisent pas, alors un bourgeois peut cuire le pain d'un autre dans son four.
  31. Il y aura des foires et un marché dans la bastide. Des foires deux fois l'an à la Saint-Matthieu apôtre 8 et à la Saint-André apôtre 9 , chacune d'une durée de huit jours, et le marché tous les mardi. Quiconque pourra venir aux foires et au marché en étant quitte de toute marque, sauf en tant que principal débiteur ou garant, et sera protégé, sauf s'il a commis un meurtre ou un vol ou mis à rançon l'un des bourgeois de la bastide de Hastingues, en ce cas qu'il soit arrêté par le bayle qui le punisse et mette à l'amende. Aux foires et au marché le vendeur paiera au roi une leude 10 : pour un boeuf ou une vache 1 d. morl. , pour un cheval ou une jument, un mulet ou une mule 2 d. morl. , pour un porc ou une truie 1 ob. , pour six béliers ou moutons ou chevreaux 1 ob. , pour 12 porcs ? pomi 11 d'un an ou plus 12 1 d. , sinon rien; par saumée ( salmata ) 13 1 d. 1 juncta 14 ; pour la charge d'un homme, 1 juncta ; pour une saumée de sel 1 ob. ; pour la charge d'un homme 15 , rien; pour une ballot ( trosselum ) 16 de draps de lin ou de laine, il faut payer à l'entrée le taulagium et 2 d. à la sortie; par charge d'homme 1 ob. ; par saumée de tonorum grossorum 2 d. ; par cuir 17 ou charge d'homme en cuir 1 ob. ; par saumée de fer 1 ob. ; par saumée de souliers, chaudrons, trépiers, etc. 1 d. ; par charge d'homme 1 ob. ; par saumée de poissons 1 d. ; par charge d'homme si elle vaut plus de 5 s. 1 ob. ; par saumée de verre 1 ob. ou sa valeur en verre au choix du collecteur; par saumée d'huile 1 d. ; par saumée de marchandises, à savoir de l'avoir du poids 18 1 ob. ; d'une charge d'homme 1 ob. et de tout ce qui n'est pas énuméré une taxe raisonnable selon le prix de vente. Que les vendeurs ne payent rien des articles énumérés au-dessus s'ils les achètent pour leur usage, mais s'ils les achètent pour les revendre, qu'ils payent à la sortie la moitié de la leude payée par le vendeur. Que les habitants de la bastide soient exemptés de la leude à l'achat et à la vente. S'ils commettent une fraude privant le roi de la leude à l'achat ou à la vente et en soient convaincus, qu'ils soient punis d'une amende de 6 s. . Et qu'un étranger n'ayant pas payé la leude au marché ou pendant les foires doit une amende de 6 s. en plus du paiement de la leude.
  32. Les bourgeois demeurant à Hastingues peuvent garantir des représailles et des gages les biens d'étrangers déposés chez eux, sauf si le propriétaire de ces biens est le débiteur ou le garant principal, et sauf si ces représailles ou ces gages sont du fait du roi.
  33. On ne saisira pas pour dette la couverture d'une maison, les draps de lit nécessaires au propriétaire de la maison ou à sa famille, les vêtements courants, les outils nécessaires au travail, ni les armes.
  34. Pour l'utilité commune du pays et la garde des routes auxquelles sont tenus le roi et son bayle, tous ceux qui passent avec des marchandises par la bastide ou ses appartenances doivent payer au bayle ou au collecteur du roi la moitié du prix donnée pour la leude du marché ou des foires, comme il est dit à propos du vendeur qui fait sortir des marchandises pour la revente.
  1. La juridiction ( districtus ) de la bastide s'étend d'une part entre le fleuve 19 , la Bidoza Bidouze et le pont de Laufire Lahire et, d'autre part, entre le lieu-dit ad fossam de Biteng' et le confluent de la Bidouze [avec l' Adour ]. Ceux qui tiennent des biens du roi par l'intermédiaire d'autres ,dans les limites de cette juridiction, ne subiront pas de préjudice et feront droit aux plaignants, comme leurs prédécesseurs, en la cour de Dax. Les habitants auront libre droit de pacage pour leur bétail, le droit de prendre du bois de chauffage et du bois d'oeuvre pour leurs maisons et tous droits sur les eaux, terres vacantes, bois et autres, comme le veut la coutume du pays, sauf quand ils ont été spécialement concédés pour des moulins. Si quelqu'un pénètre par colère dans la maison d'un bourgeois de la bastide, qu'il paye 66 s. d'amende au roi et autant au propriétaire de la maison, s'il porte plainte, et compense le tort fait au propriétaire de la maison.
  2. Si quelqu'un injurie son concitoyen en le traitant de traître ou de lépreux ou de parjure que pour chacune des injures il paye 66 s.morl. .
  3. Que personne ne tienne taverne de vin ou de cidre dans la bastide et ses appartenances avant que n'en soit fait proclamation, et s'il est convaincu du contraire qu'il paye une amende de 6 s.morl.

Le roi accorde et confirme tout ce que dessus aux habitants d'Hastingues et à leurs héritiers et successeurs pour lui et ses héritiers, sauf le droit du roi et celui d'autrui.

De par le roi.

1.
En 1289.
2.
Une caverie signifie littéralement "fief ou terre de chevalier", mais il ne s'agit souvent que d'une modeste possession. Le terme de caverie, provenant du gascon cavier (chevalier) ne se rencontre que dans les Landes.
3.
L'aune faisait une longueur de 1,191 mètres dans les Landes. Voir Poitrineau, A. and alii, Les anciennes mesures locales du Sud-Ouest d'après les tables de conversion , Clermont-Ferrand, 1996, p. 97.
4.
Casau est le terme gascon pour jardin.
5.
Personne déjà condamné pour vol et portant les marques physiques d'une condamnation (oreilles coupées, marques au fer rouge).
6.
La cour de Dax.
7.
Le sénéchal de Gascogne.
8.
Le 21 septembre.
9.
Le 30 novembre.
10.
Taxe sur les ventes.
11.
Probable cacographie pour "porci"
12.
?
13.
Charge d'un animal de bât.
14.
En moyen français "jointée", c'est-à-dire le contenu des deux paumes des mains jointes, cf. Du Cange.
15.
Un homme en selle.
16.
trosselum équivaut à "trousseau" en moyen français.
17.
Peau de bête.
18.
Ce terme désigne, au sens large, des articles d'épicerie et autres denrées qui ne sont pas de production locale, de forte valeur sous faible volume et vendus au poids.
19.
Il s'agit des Gaves réunis et d'une partie de l' Adour .
19

12 novembre 1321 . Westminster .

Don aux bayle, jurats et bons hommes de la Haurihastingh' nouvelle bastide d'Hastingues , pour que pendant dix ans ils puissent prendre un péage ou droit de pavage ( barra seu pavagium ) consacré à la construction des murs, portes et routes de la nouvelle bastide, sur les personnes et biens passant par leur ville, à l'exception des nobles ou ecclésiastiques et de leurs biens, par l'intermédiaire de personnes déléguées à sa perception, à condition de choisir des ouvriers compétents pour la construction et d'achever le travail en dix ans. Les bayles, jurats et prud'hommes ont présenté une supplique au roi et à son conseil afin d'obtenir un péage ou droit de pavage pour dix ans comme déjà octroyé par un précédent sénéchal de Gascogne, car ils leur faut faire ces constructions puisque leur bastide, située sur la marche du duché, est entourée d'ennemis et de malfaiteurs. 1

By K.

1.
Pour les deux pétitions des jurats et habitants d'Hastingues qui sont à l'origine de cette entrée, voir TNA SC 8/290/14482 and SC 8/163/8124. Voir également Trabut-Cussac, J.-P., "Bastides ou forteresses ? Les bastides de l’Aquitaine anglaise et les intentions de leurs fondateurs", Le Moyen Age , LX (1954), p. 108-111. Pour une entrée en relation avec celle ci, voir entry in C 61/35 .
20

25 novembre 1321 . Haveryng atte Boure Havering-atte-Bower . Pour Bidau de Savignac.

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants de permettre à Savinhaco Bidau de Savignac, sergent d'armes , d'exercer par délégués l' office du sceau aux contrats de la Xancton' sénéchaussée de Saintonge et l'office de sergent faisant exécution des sceaux et de percevoir leurs émoluments selon la teneur des lettres royales, nonosbtant les règles établies par le roi sur les offices et les baylies du duché. Le 20 mai 1317, le roi avait déjà donné cela à Savignac pour la durée de sa vie, en raison de son bon service, et il l'avait déjà autorisé à exercer ces offices par délégués.

21

A tous les sénéchaux, prévôts, serviteurs, bayles, officiers et fidèles sujets du roi dans le duché.

Pardon octroyé à Mercadili Pey de Mercadiel et Ramon [de Mercadiel], son fils , Noalhaco Guirauda de Noaillac , femme de Ramon, de Penna in Agines' Penne-d’Agenais , Noguaret Ramon-Arnaut de Nogaret de Gymbreda Gimbrède et Vinea Pons de Lavigne de la Savynacum paroisse de Savignac[-sur-Leyze] , pour avoir blessé Catussio Ramon de Catus le jeune de Penna in Aygineys' Penne-d’Agenais dans une embuscade, le lundi 3 décembre 1319. La paix du roi leur a été octroyée à condition de passer en justice par devant la cour du roi selon les fors et coutumes du pays, au cas où quelqu'un porterait plainte contre eux au sujet de cette blessure et de cette embuscade. Ils ne doivent être ni molestés, ni arrêtés à cause de cette blessure et de cette embuscade contre la forme de ce pardon.

De par le roi.

Pour les habitants de la bastide d'Hastingues.

22

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant de faire fermement observer les fors et coutumes et aussi le marché et les foires octroyés aux habitants de la Haurihastingg' nouvelle bastide d'Hastingues selon la forme et teneur de la charte royale. Les habitants de la bastide avaient requis par leur pétition au roi et à son conseil de leur confirmer l'octroi des fors de la Bona Garda bastide de Bonnegarde et des coutumes de Aquensis Dax accordé jadis à la fondation de leur bastide par Hastingg' John de Hastings, ancien sénéchal de Gascogne . Le roi n'avait pas voulu y consentir sans être assuré que ces fors et coutumes ne portaient préjudice ni à lui ni à d'autres et avait ordonné au sénéchal d'alors de d'examiner attentivement ces fors et coutumes et d'en informer le roi sous le sceau de la cour de Gascogne. Feu Monte Acuto William de Montague, ancien sénéchal de Gascogne , envoya alors ces fors et coutumes sous ce sceau et indiqua au roi par ses lettres que les fors et coutumes octroyés à la fondation de la bastide étaient adaptés, dignes d'approbation et nécessaires pour les habitants et le roi. Ils ont été récités et examinés par devant le roi et son conseil et octroyés par charte royale aux habitants et à leurs héritiers et successeurs, saufs les droits du roi. Le roi leur a également octroyé un marché tous les mardis et deux foires de huit jours, la première à la Saint-Michel 1 et la seconde se tenant à la Saint-André 2 .

1.
Le 29 septembre.
2.
Le 30 novembre.
23

12 novembre 1321 . Westminster .

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant de permettre aux bayle, jurats et prud'hommes de la Haurihastingg' bastide royale d'Hastingues de lever le péage ( barra ) et le droit de pavage sur les personnes et les biens passant par cette bastide, à l'exception des nobles et des ecclésiastiques et de leurs possessions, selon la teneur des lettres royales, et d'interdire à d'autres d'en perturber la perception. Le roi leur avait octroyé par ses lettres patentes le péage et le droit de pavage pour dix ans sur les personnes et les biens passant par leur ville pour les aider à la ceindre de murs et à construire ou reconstruire de ponts et de routes permettant desservant ce lieu, comme accoutumé selon le don du sénéchal de Gascogne [à la fondation de cette bastide]. 1

1.
Pour une entrée en relation avec celle-ci : entry in C 61/35 .
24

22 décembre 1321 . Cirencestr' Cirencester . Pour Arnaut de Malartigue .

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant de payer à Dartiga mala Arnaut de Malartigue 1 ou à son procureur sur les arrérages de la somme que le roi a mandé de lui payer par ses lettres sur les revenus du duché, ou de les assigner sur une baylie ou sur les revenus annuels du duché, sur présentation de ces lettres et contre quittance de Malartigue, et le connétable aura cette somme allouée en son compte. É[douard Ier] avait mandé au connétable par ses lettres patentes de payer à Malartigue 167 l. 8 s. 4 d. ch. sur les revenus du duché, pour les arrérages d'une rente annuelle de 67 l.ch. octroyée par le roi à Malartigue, ensuite saisie par le roi de France pendant sa guerre menée contre Édouard Ier, puis restituée à Malartigue. Le roi, comprenant que Malartigue n'avait pas été payé, avait mandé au connétable de Bordeaux de la verser sans délai, mais cela n'a toujours pas été fait.

1.
L'autre forme de ce nom de famille est "Malartic".
25

24 décembre 1321 . Cirencestr' Cirencester . Pour Hélias Gaucem .

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant de protéger et défendre Gaucelm’ Hélias Gaucem, clerc du roi ou ses délégués au greffe de la cour de la Castillionesium baylie de Castillonnès avec ses émoluments, revenus et autres, selon les lettres patentes du roi qu'il a à ce sujet. Tout ce qui en a été distrait doit être restitué à Gaucem, qui doit tenir cet office tant qu'il s'y comporte bien et ne peut en être écarté que par mandement spécial du roi.

Pour maître Aubert Mège.

26

Same as above

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant de payer sur les revenus du duché à maître Medici Aubert Mège , clerc du roi et son conseiller , ou à son procureur ou fondé de pouvoir, une pension annuelle de 100 l. et 20 s. t. pour ses gages journaliers ou ses dépenses, selon la teneur des lettres d' Credonio Amaury [III] de Craon, sénéchal de Gascogne , à condition que Mège rende ces lettres de paiement s'il les possède encore, pour qu'elles soient annulées. Fossato Amaniu du Foussat, chevalier , alors lieutenant du sénéchal de Gascogne 1 , lui avait alloué cette pension annuelle sous son sceau, pour ses gages et dépenses tant qu'il s'occupait des affaires du roi dans le duché; cette attribution fut ensuite confirmée par lettres patentes de Craon, confirmées sous le sceau de la cour de Gascogne puis par le roi.

1.
Il est en poste pendant l'absence de Craon entre septembre 1309 et février 1310.
27

Same as above

Mandement au sénéchal de Gascogne, au connétable de Bordeaux et à leurs lieutenants, d'ordonner aux détenteurs de l'office du greffe de la prévôté de l' Ombreria Ombrière de donner à maître Medici Aubert Mège , auquel le roi a donné cet office à vie, la robe annuelle et les émoluments y afférents.

28

12 septembre 1321 . Menstre in Thaneto Minster-in-Thanet . Pour les tenanciers de Faveau .

Mandement au sénéchal de Xancton' Saintonge ou à son lieutenant, de convoquer par devers lui ceux devant l'être, d'obtenir plus ample information sur le harcèlement et le trouble infligés aux tenanciers royaux ( mansionarii ) de Favaus Faveau et leur faire pleine et prompte justice, selon les fors et coutumes du pays, le roi ne désirant pas recevoir d'autre plainte à ce sujet. Les tenanciers de Faveau s'étaient plaints par pétition au roi et à son conseil que bien qu'eux et leurs ancêtres aient été, de temps immémorial, en possession pacifique du droit de paturage pour leurs bœufs et autres animaux sur les landes de l' abbesse de Xancton' Saintes 1 situées près du gué( iuxta vadum ) 2 et sur celles d'autres religieux, l'abbesse, les autres religieux et leurs serviteurs ont nouvellement remis en cause leurs droits, en prenant et détenant leurs animaux et ne cessent de le faire à leur grand préjudice, ce dont ils ont demandé remède au roi.

Par pétition au conseil.

1.
L' abbaye aux-Dames de Saintes.
2.
Le nom de ce gué n'est pas précisé.
29

26 septembre 1321 . Westminster . Pour Galhart d’Assalit .

Mandement au sénéchal de Gascogne qu'il donne la garde du Bleves château de Blaye à Ramon-Guilhem [d’Assalit], frère de d’Essalit Galhart d’Assalit . Le roi par ses lettres patentes l'avait donné à d’Essalit Galhart d’Assalit pour être tenu à la volonté du roi, mais le roi ne désire pas se priver du service de Galhart qui a nommé son frère pour tenir cet office en son nom et sous sa responsabilité.

Par bref sous le sceau privé.

30

30 septembre 1321 . Turris London' Tour de Londres . Pour Pey de Montauzer .

Confirmation de l'accord entre Berkele Maurice de Berkeley, alors sénéchal de Gascogne et Ellesfeld' Richard de Elsfield, alors connétable de Bordeaux d'une part et Pey de Montauzer, sergent d'armes du roi d'autre part, au sujet de la rente annuelle devant lui être payée pour la Montandre baylie de Montendre en Xancton' Saintonge , le roi voulant que Montauzer la tienne en personne ou par délégué pour une rente annuelle de 300 l.t.parv. et qu'il n'en soit pas déplacé jusqu'à ce que le roi en décide autrement. Le 28 novembre 1319, le roi avait octroyé tant qu'il lui plairait cette baylie à Montauzer, à la requête de son épouse la reine Isabelle [de France] , en versant chaque année au roi le cens payé pour cela les deux années précédentes. Montauzer pouvait tenir cette baylie par l'intermédiaire d'un délégué compétent dont il était prêt à répondre, tant qu'il était en-deçà de la mer ( cismarine ) 1 au service du roi. Il avait été mandé au sénéchal et au connétable de donner cet office selon la forme des lettres royales. Berkeley et Elsfield, après consultation des conseillers du roi de ce pays, examinèrent les rôles de compte du trésorier de Xancton' Saintonge des deux années précédentes et se mirent d'accord avec Montauzer sur la somme de 300 l.t.parv. , pour laquelle cet office serait tenu chaque année tant qu'il plairait au roi, selon les lettres patentes sous le sceau royal utilisé à Burdegala Bordeaux confirmant cet accord et que le roi a préalablement examinées. 2

De par le roi.

1.
C'est-à-dire, d'un point de vue anglais, en Angleterre ou dans les îles britanniques.
2.
Pour le don original fait à Montauzer, voir entry in C 61/33 .
31

28 septembre 1321 . Westminster . Pour William de Doncaster .

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant d'entendre la plainte de Donecastr' William de Doncaster le vieux , marchand du roi , faite en personne ou par procureur, pour obtenir pleine et prompte justice selon le droit et les fors et coutumes du pays. Doncaster avait envoyé à Burdegala Bordeaux Trentam Thomas de Trentham , alors son serviteur , pour recevoir des marchandises lui appartenant et en faire commerce au profit de Doncaster ; Trentham a reçu pour 637 l. 16 s. 2 d. st. de marchandises et en a fait commerce en son propre nom en refusant de rendre compte à Doncaster de l'argent reçu, pour la grande perte et dommage de Doncaster qui en demande remède au roi. 1

1.
Pour une précédente entrée concernant cette affaire, voir entry 354 in C 61/33 . Pour d'autres entrées en rapport avec celles-ci, voir entry 107 in C 61/35 , entry 109 in C 61/35 .
32

3 octobre 1321 . Shene Sheen . Pour Bernat de Ségur et ses frères .

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant et aux sénéchaux, bayles et serviteurs du roi dans le duché de conserver Securo Bernat de Ségur, damoiseau , de Lepiacum Loupiac et ses frères Arnaut-Bernat [de Ségur] et Securo Guilhem-Ramon de Ségur , leurs maisonnées, propriétés, rentes et justes possessions sous la sauvegarde royale, sans permettre de leur infliger de torts dans leurs personnes, ni leurs familiers, ni leurs biens, et en proclamant publiquement cette sauvegarde, en particulier à l'intention du vicomte de Benoges Benauges et à d'autres à désigner aux officiers du roi, et en faisant apposer les enseignes de cette sauvegarde et les penonceaux royaux, chaque fois que Bernat le demandera. Le roi octroie aux frères Ségur un sergent royal pour les protéger et défendre de ces torts, violences et oppressions manifestes, en défendant publiquement, en particulier au vicomte et d'autres, sous peine de forfaiture de corps et de biens, d'attenter à cette sauvegarde. Et ordre de procéder énergiquement par arrestation et détention contre ceux qui enfreindraient ensuite cette sauvegarde et de faire restaurer les choses en leur premier et droit état.

Bernat de Ségur et ses frères ont expliqué au roi qu'il a reçu leur hommage pour leurs terres et possessions en co-seigneurie à Loupiac dans la vicomté de Benauges, en tant que fils héritiers de Securo Bernat de Ségur , terres rendues à leur père par É[douard Ier], alors duc d'Aquitaine , du vivant d' H[enri III] 1 , après qu'elles avaient été saisies en la main du roi à cause de la guerre dans le duché. Le sénéchal et d'autres officiers ont été mandés de ne pas user de contraite judiciaire () à Bernat de Ségur et ses frères à raison de cet hommage. Cependant, le vicomte de Benauges prétendait que l'hommage des frères Ségur lui était dû et leur a infligé de grands dommages. Par conséquent, les frères Ségur ont demandé remède au roi et d'être reçus dans la protection royale. 2

De par le roi.

1.
En fait, le futur Édouard Ier fut seulement nommé le 27 avril 1252 "seigneur de Gascogne" par son père Henri III qui retint pour lui-même le titre de duc d'Aquitaine.
2.
Pour des entrées en rapport avec celle-ci, voir entry 013 in C 61/35 , entry 047 in C 61/35 , entry 048 in C 61/35 .
33

16 octobre 1321 . Turris London' Tour de Londres . Pour Thomas de Lauga .

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux, ou à leurs lieutenants, de payer 348 l. 18 s. 6 d. st. , reste de 400 l.st. dues par É[douard Ier] à Laugar Thomas de Lauga, procureur de plusieurs hommes de Gascogne , en leur nom, et assignées sur les revenus du duché ou autre assignation idoine, en recevant de Lauga, les lettres d'obligation d'Édouard Ier et ses lettres de quittance, par lesquelles le roi puisse allouer cette pension, portée sur le compte du connétable. Lauga avait requis, en nom de ses clients, que le roi veuille bien payer le reste de la somme due à eux par son père Édouard Ier par ses lettres patentes. Le roi comprit qu'il n'avait pas été satisfait de cette somme et donc a adressé un mandement à son sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux. Lauga a touché 51 l. 18 d. st. sur les revenus du duché, de la part Ellesfeld Richard de Elsfield, alors connétable de Bordeaux , et le roi désire lui payer totalement cette dette, conformément à ces précédents mandements, pour le bon service de Lauga envers son père Édouard Ier.

Par pétition au roi.

34

12 décembre 1321 . Redyng' Reading . Pour le roi et les citoyens de Condom .

Mandement à Credon' Amaury [III] de Craon, sénéchal de Gascony , qu'après avoir reçu pleine information sur les avocats et notaires employés dans les cours du duché et plaidant actuellement contre le roi [d'Angleterre] à la cour de France 1 , il y donne tel remède qu'ils se repentent de leur audace et que cela serve de leçon à leurs semblables. Le roi a appris que des avocats et des notaires agissent au nom de l' évêque de Condom contre le roi et les consuls et la commune de Condom . Comme ils lassent le roi par leurs folles machinations en cette cour, le roi pense qu'il n'est pas juste qu'ils recoivent des paiements et émoluments des cours du roi [situées dans le duché d'Aquitaine], alors qu'ils n'ont pas de scrupules à agir contre ses intérêts. 2

De par le roi.

1.
Le parlement de Paris
2.
Il existe un acte en connection avec celui-ci qui a été élaboré le même jour au même endroit dans TNA, Roman Rolls, C 61/70, m. 13d..

Pour les citoyens de Condom.

35

Same as above

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant de protéger et de défendre les consuls et la commune de Condom contre toute violence et contre tout homme armé, toute injuste nouveauté et tout injuste jugement ( executiones ) par tous les moyens qu'il peut, comme les consuls et la commune ont fidélement travaillé pour maintenir et défendre les droits du roi, mais redoutent violences et nouveautés imposées par quelques puissants personnages, ainsi que la prononciation de jugements illégaux et injustes.

De par le roi.

36

Same as above

Au sénéchal de Gascogne et à tous les autres officiers du duché [d'Aquitaine].

Lettres de protection octroyées à Caulazone Johan de Caulazon , Fabrica Bernat-Guiraut de Fargues et Basterii Pey Bastier , citoyens de Condom , leurs maisonnées, terres, rentes et toutes leurs légitimes possessions, le roi les ayant reçus dans sa protection et spéciale sauvegarde. Caulazon, Fargues and Bastier ont fait savoir au roi qu'ils ont été poursuivis en justice, pour avoir défendu et maintenu les droits du roi et ceux des consuls et de la communauté [de Condom] contre l'évêque [de Condom] au parlement de Paris et ailleurs, par les hommes de l'évêque qui ont continuellement intrigué contre eux, au grand dommage de leurs corps et de leurs biens et ils craignent une attaque de leur part, à moins qu'ils reçoivent remède à ce sujet. Caulazon et les autres doivent être protégés et défendus de tout dommage et violence, en interdisant à tous d'utiliser la violence et de leur nuire en leurs personnes ou en leurs biens. Si l'un d'entre eux ou l'un de leurs biens ont subi une perte, cela doit être corrigé sans délai.

De par le roi.

37

Same as above Pour Mathiu Faure .

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant que Fabri Mathiu Faure soit autorisé à exercer le greffe de la Agenn' sénéchaussée d'Agenais aux assises de Condom , avec ses émoluments, selon la teneur des lettres royales. Et si quoi que ce soit lui a été retiré, cela doit lui être retourné car le roi ne désire pas qu'il soit écarté de cet office contre la forme du don qu'il lui a fait. Le roi lui avait octroyé auparavant cet office par ses lettres patentes pour autant de temps que le roi le désire et aussi longtemps que Faure s'y comporte bien et fidèlement. Le roi avait mandé à son sénéchal, puisqu'il ne désirait pas que Faure soit écarté de cet office sans son mandat spécial comme il est contenu dans ses lettres, de lui permettre de détenir cet office comme lui et ses prédecesseurs en étaient accoutumés.

De par le roi.

38

26 décembre 1321 . Cirencestr' Cirencester . Pour Ramon-Guilhem de Lacourt .

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant de payer sans délai pour ses gages à Curte Ramon-Guilhem de Lacourt ou à son procureur porteur des lettres patentes d'Édouard Ier, 128 l. 6 s. 7 d. st. sur les revenus du duché, ou par assignation sur une baylie ou sur certains rentes annuelles du roi dans le duché, en recevant de Lacourt les lettres patentes d'Édouard Ier et ses lettres de quittance, et le connétable aura cette somme allouée en son compte. É[douard Ier] jadis roi d'Angleterre, père du roi actuel devait à Lacourt par ses lettres patentes la somme de 128 l. 6 s. 7 d. st. pour ses gages et ceux de sa retenue, du temps où il le servait dans la guerre du duché 1 ; cela selon le compte de Baret Nicolas Barrett, clerc , enregistrant les dépenses de l'armée pendant cette guerre, pour la défense de la ville de Burgium Bourg . Lacourt avait eu les lettres de Barrett, ensuite déposées à la trésorerie royale par feu Sendale John de Sandale, clerc d'Édouard Ier . Il avait été ordonné par la suite au connétable de Bordeaux d'alors de payer cette somme à Ramon-Guilhem ou à son procureur, sur les revenus du duché, mais le roi a appris qu'elle restait encore impayée et désire qu'un prompt paiement en soit effectué.

1.
La guerre de Gascogne de 1294-1298.

Pour Arnaut Caillau.

39

Requête à Philippe [V], roi de France et de Navarre de permettre que les droits du roi d'Angleterre restent intacts et qu'il remette toute action et tout emprisonnement contre Caillou Arnaut Caillau et d'ordonner à son sénéchal de Petragoricen' Périgord et de Caturcinen' Quercy d'arrêter les procédures contre Caillau et de cesser d'usurper les droits du roi [d'Angleterre]. Quand le roi séjournait récemment en France, il a spécialement requis le roi de France de remettre les charges portées contre Caillau par la cour du roi de France pour certains crimes et cela lui a été accordé, à la condition que Caillau se rende au château royal de Paris pour être emprisonné. 1 . La mise à exécution de cette grâce a été différée, en raison de certains doutes soulevés à propos de cette clause, mais sous prétexte d'un mandement de la chancellerie royale française (dont on a pensé qu'il était contraire à la conscience du roi de France), le sénéchal de Périgord et de Quercy avait cité Caillau et ceux de ses compagnons qu'il croit être ses complices à comparaître par devant lui à ses assises, pour répondre du meurtre d'un sergent du roi de France nommé Suscipreda Elias Souciprède , commis à Burdegala Bordeaux , bien que la juridiction de premier appel appartenait au duc d'Aquitaine et sans considération pour le fait que ce meutre précédait la grâce [accordée par le roi de France], puis il a fait proclamer le nom de Caillau à son de trompe, lui fixant une nouvelle date pour paraître à ses assises sous peine de bannissement, cela au grand dommage de Caillau et du roi. 2

Sous le sceau privé.

1.
Il pourrait s'agir soit du Châtelet , du Louvre ou du palais de la Cité .
2.
Pour des entrées en relation avec celle-ci, voir entry 040 in C 61/35 , entry 041 in C 61/35 , entry 042 in C 61/35 , entry 043 in C 61/35 et entry 217 in C 61/35 .
41

25 août 1321 . Westminster .

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants de mettre en la main du roi les terres, tenures, biens et avoirs que possède dans le duché Calculi Arnaut Caillau, sénéchal de Xancton' Saintonge et garde de l' Insula Oleronis Île d'Oléron et de bien les garder sans y porter dommage jusqu'à ce que Caillau ait entièrement rendu son compte ou jusqu'à ce qu'il en soit décidé autrement par le roi. Pour certaines raisons, le roi avait ordonné à Caillau de venir en personne en Angleterre pour rendre son compte pour la période où il a tenu ces offices, et ce à l'échiquier de Westminster par devant le trésorier et les barons , avant le 22 juillet. Il vint, mais il se déroba à la reddition de comptes et d'autres choses envers le roi ou d'autres personnes, se rendit suspect et fut arrêté en la cité de Londres . 1

Sous le sceau privé.

42

7 septembre 1321 . Sandwycum Sandwich .

Mandement aux mêmes de remettre à la femme d' Arnaut [Caillau] et à des amis proches, désignés préalablement, les terres, tenures, biens et avoirs saisis en la main du roi, ceci en vu de les protéger, à la condition qu'ils aient été saisis en la main du roi avec leurs revenus et profits, afin que sa femme et ses amis puissent disposer des revenus de ces terres et tenures à leur gré. Caillau a donné au roi la garantie de rendre compte et fera envers le roi et les autres ce à quoi il est tenu, en raison de son office, alors qu'il est toujours sous arrêt à Londres. 1

Sous le sceau privé.

1.
Pour des entrées en relation avec celle-ci, voir : entry 039 in C 61/35 , entry 040 in C 61/35 , entry 041 in C 61/35 , entry 043 in C 61/35 and entry 217 in C 61/35 . C 81/116/5802, Arnaut Caillau supplie le roi de remettre les revenus de ses terres à sa femme ou à deux de ses amis, préalablement choisis par sa femme.
43

Mandement aux mêmes - [description de cette affaire dans ses grandes lignes dans entry 041 in C 61/35 , entry 042 in C 61/35 ] -. Le roi, considérant qu' Arnaut Caillau a correctement rendu son compte comme il est accoutumé et s'est engagé à faire ce qu'il doit faire envers le roi et d'autres à raison de son office, l'a donc libéré et le tient pour quitte. Le sénéchal et le connétable doivent lever la main du roi de ses terres, tenures, biens et avoirs dans le duché que le roi avait auparavant ordonné de saisir et ensuite de remettre à la femme de Caillau ou à ses proches amis pour les protéger. Le sénéchal et le connétable ne doivent pas intervenir à ce sujet et quand Caillau ou sa femme ou leurs représentants se présenteront à eux, ils doivent leur livrer en totalité ces terres, tenures, biens et biens meubles avec leurs revenus depuis leur saisie dans la main du roi. 1

Sous le sceau privé

44

12 octobre 1321 . Porcestr' Portchester . Pour Ramon-Arnaut de Montauser .

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant, au sujet du testament de Baiona , dame de la Sanctus Romanus maison ( hospicium ) de Saint-Romain , de convoquer ceux devant l'être en tel cas pour obtenir plus ample information et de faire ensuite justice selon les fors et coutumes du pays. Il a été remontré au roi par Montauzer Ramon-Arnaut de Montauser , principal exécuteur testamentaire Baiona, qu'elle lui avait emprunté de son vivant une somme d'argent et qu'elle avait spécifié dans son testament que cette somme devait lui être remboursée sur ses biens et biens meubles de Saint-Romain. Cependant, Jordan , son fils mineur et co-exécuteur testamentaire avec Montauser, vendit à vil prix et dilapida ces biens et biens meubles. Par conséquent Montauser et les autres créanciers n'ont pas été satisfaits à leur grand dommage et cela a retardé l'exécution du testament. Il est donc demandé remède au roi au nom de Montauser et des autres créanciers.

Pour le roi, au sujet du compte du connétable de Bordeaux.

45

17 décembre 1321 . Okeburn' Ogbourne St George .

Mandement au connétable de Bordeaux de comparaître, toutes affaires cessantes et sans faute, à la session de Pâques de l'échiquier à Westminster avec ses rôles et mémoires, 1 pour rendre son compte de la période où il a été en fonction et de se munir de ce mandement.

De par le roi.

1.
Pièces annexes.
46

Same as above

Mandement à Guitardi maître Johan Guitard, contrôleur du Burdegala château royal de Bordeaux , d'envoyer ses contre-rôles par l'intermédiaire d'une personne correctement informée et de confiance, pour être au jour et au lieu [ mentionnés dans entry 045 in C 61/35 ], pour établir dûment la charge du compte du connétable. Il doit le faire sans faute et se munir de ce mandement.

Pour Bernat de Ségur et ses frères.

47

3 octobre 1321 . Shene Sheen .

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant d'enjoindre strictemement aux procureurs royaux en ces pays d'imposer des mesures de protection ( defensionem apponere ) convenables et opportunes au nom du roi dans le cas concernant Securo Bernat de Ségur, de Lopiacum Loupiac , damoiseau , Arnaut-Bernat [de Ségur] et Securo Guilhem-Ramon de Ségur , ses frères, co-parsonniers, de sorte que le roi n'en subisse aucun préjudice par défaut de poursuite ou de protection. Bernat de Ségur a exposé au roi, en son nom et celui de ses frères, que le roi a autrefois reçu son hommage, au nom de lui et de ses frères, pour les terres et possessions qu'ils possédaient conjointement avec eux à Lopiacum Loupiac en Benoges Benauges . Ces frères firent hommage en tant que fils et héritiers de feu Securo Bernat de Ségur, leur père , qui tenait du roi les terres et possessions à Loupiac qui lui avaient été rendues par le seigneur Édouard , le père du roi, quand il était duc d'Aquitaine, pendant le règne d' H[enri III], le grand-père du roi 1 , puisqu'elles avaient été prises en la main du roi à la suite à la guerre qui eut alors lieu dans le duché. 2 Le roi manda alors à son sénéchal de ne pas les contraindre judiciairement ( distringuere ) pour cet hommage. Cependant, le Benauge vicomte de Benauges affirme que cet hommage lui est dû et menace de tout son pouvoir d'infliger des dommages et de causer d'autres torts contre les frères Ségur et leurs maisonnées, dans leurs personnes et possessions, et pour cette raison les frères ont subi des tribulations et dépenses épuisantes et donc ils demandent la protection du roi. Le roi, reconnaissant qu'il est de son devoir de les protéger, a reçu Bernat de Ségur, sa femme, ses frères, leurs maisonnées, propriétés et autres possessions sous sa protection. Le sénéchal et d'autres officiers du roi sont mandés de protéger Ségur, ses frères, leurs maisonnées, propriétés et toutes leurs possessions, et il doit en informer le vicomte et qui que ce soit d'autre et il doivent apposer les penonceaux royaux en signe de sauvegarde sous peine de forfaiture. Ils doivent vigoureusement poursuivre quiconque agissant contre ce mandement. 3

De par le roi.

1.
En fait, le futur Édouard Ier fut seulement nommé le 27 avril 1252 "seigneur de Gascogne" par son père Henri III qui retint pour lui-même le titre de duc d'Aquitaine.
2.
La guerre de 1253-1254.
3.
Pour des entrées en relation avec celle-ci, voir entry 012 in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry 048 in C 61/35 .
48

13 avril 1322 . Pontem Fractum Pontefract .

A tous les sénéchaux, connétables, châtelains et tous les autres bayles, serviteurs et fidèles du roi dans le duché.

Autorisation de port d'armes accordée à Bernat [de Ségur] et à ses frères Arnaut[-Bernat de Ségur] and Guilhem[-Ramon de Ségur] . Ils peuvent les porter dans le duché dans tous les cas où ils considèrent opportun de le faire pour protéger leurs corps et leurs biens et ceux de leurs maisonnées, à condition de ne rien faire pour briser la paix du roi ou terroriser le peuple; et ils doivent avoir la permission de porter des armes sans aucun empêchement contraire à la teneur de l'autorisation. Ségur a expliqué au roi [pour lui-même et ses frères, que le roi avait reçu l'hommage de Bernat en son nom et celui de ses frères], comme indiqué au dessus, et avait ordonné au sénéchal de Gascogne de ne pas les contraindre judiciairement à propos de cet hommage. Cependant, le Benaugie vicomte de Benauges affirme que cet hommage lui est dû, comme indiqué au dessus, et Ségur demande au roi qu'il lui donne l'autorisation de port d'armes pour obvier aux périls et dommages qu'ils pourraient subir en leurs personnes et possessions, et ceux de leurs maisonnées, et le roi y est favorable.

De par le roi.

Pour roi, concernant le subside et les lettres de créance.

49

17 décembre 1321 . Okebourn' Ogbourne St George .

Requête aux consuls and communes des cités d' Agenn' Agen et de Condom , et les villes de Marmandia Marmande , Villa Nova Villeneuve[-sur-Lot] , et les autres villes, châteaux et lieux de la Agen' sénéchaussée d'Agenais , de donner un subside au roi à cause de la prochaine fin de la trêve passée avec les Écossais et donc de soutenir la guerre contre eux, et pour d'autres lourdes et dépensières affaires car le roi veut dépenser de très grandes sommes d'argent. Il faudra ajouter foi aux dires d' Credon' Amaury [III] de Craon, sénéchal de Gascogne ou de ses représentants au nom du roi qui les récompensera pour leurs actions. Le don de ce subside ne sera pas considéré comme un précédent et les lettres patentes royales scellées à ce sujet sous le sceau royal de Gascogne auront la même valeur que si elles l'étaient sous le grand sceau royal.

De par le roi.

Il est écrit de la même façon aux :

50

18 février 1322 . Glouc' Gloucester .

Requête aux consuls et communes et d'autres, comme au-dessus, de la Agen' sénéchaussée d'Agenais que, comme le roi a appris par les lettres d' Credon' Amaury [III] de Craon, sénéchal de Gascogne et de maître Hildesle John de Hillesley qu'ils ont expliqué aux consuls et aux autres le grave problème qu'a le roi à cause de ses ennemis les rebelles écossais et que le roi demande un subside pour lever des hommes d'armes. À la fin de la trêve, les Écossais ont envahi l'Angleterre et ont perpétré des meurtres, causé des destructions, des incendies et d'autres dommages. Le roi a donc marché avec des chevaux et des armes contre ces ennemis et rebelles afin de réfréner leur malignité. Par conséquent, le roi leur demande d'envoyer aussi vite que possible l'aide promise. La levée de ce subside ne sera pas considéré comme un précédent et les lettres patentes royales scellées à ce sujet sous le sceau royal de Gascogne auront la même valeur que si elles l'étaient sous le grand sceau royal.

De par le roi.

51

25 mars 1322 . Pontem Fractum Pontefract . Pour Bernat Ségur.

Aux sénéchaux, connétables, châtelains et à tous les autres bayles, serviteurs et fidèles sujets du roi dans le duché.

Licence accordée à Bernat Ségur de construire avec de la pierre et de la chaux et de créneler une maison forte à Lopiak Loupiac dans la Benaugia vicomté de Benauges 1 et une fois construite, de la tenir pour toujours du roi et de ses héritiers, sans aucun empêchement de la part du roi, de ses héritiers, ou de leurs bayles et serviteurs, cette maison forte étant rendable au roi et à ses héritiers quand ils en font la demande, en temps de guerre ou de paix ( irati vel pacati ), par le mandement du roi, de ses héritiers ou des sénéchaux du duché.

De par le roi, sur information de maître R[obert] de Baldock .

1.
Cette maison forte était probablement construite sur le site du château du Cros . Voir Drouyn, L. La Guienne Militaire , t. I, Bordeaux, 1865, p. LXIII-LXIX et Gardelles, J., Les châteaux du Moyen Âge dans la France du Sud Ouest , Paris, 1972, p. 128.

Pour le roi, concernant le subside et les lettres de créance.

52

2 avril 1322 . Altoftes Altofts .

Requête aux consuls et communes des cité d' Agen' Agen et de Condom , et les villes de Marmanda Marmande , Villa Nova Villeneuve[-sur-Lot] et les autres villes, châteaux et lieux de la Agenn' sénéchaussée d'Agenais d'être généreux dans leur aide au roi. Le roi a étouffé à grand effort et dépense les troubles dans son royaume et rassemble pour le 13 juin son armée à Novum Castrum super Tynam Newcastle-upon-Tyne , afin de marcher contre les Écossais, et pour cela il a besoin d'une grande quantité de victuailles et d'argent. Le roi leur demande donc de donner foi à ce qu' Credon' Amaury [III] de Craon, sénéchal de Gascogne Gascony , maître Hildesle John de Hillesley et le connétable de Bordeaux leur expliqueront de vive voix sur de cette guerre et sur l'aide que le roi leur demande. Ils doivent accueillir les lettres patentes royales comme si elles étaient scellées du grand sceau.

52.1

Il est écrit de la même façon à tous les maires, consuls et aux autres etc. comme il est spécifié en haut de cette membrane.

52.2

Et après, le 13 avril, ces lettres ont été changées sous les noms de Lestraunge Fulk Lestrange , que le roi a nommé sénéchal de Gascogne, maître John [de Hillesley] et John de Felton , ou deux d'entre eux.

53

Same as above

Commission d'arroi 1 au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants de lever dans le duché 200 arbalétriers et 200 lanciers à pied ( homines ad lanceas pedites ) à choisir parmi les hommes les plus forts et capables de ce pays, pour qu'ils puissent être avec le roi à Novum Castrum super Tynam Newcastle upon Tyne pour le 13 juin, afin d'aller avec lui repousser ses ennemis et rebelles Écossais . Le connétable aura le coût de l'envoi de ces troupes alloué en son compte. Le roi envoie au sénéchal et au connétable ses lettres de sauf-conduit pour ces troupes. Le roi a ordonné d'être à Newcastle pour le 13 juin avec son armée et le service [d'ost] du à lui pour aller contre ses ennemis et rebelles Écossais et refréner leur obstinée malignité. 2

De par le roi.

1.
Commission pour lever des troupes.
2.
Pour des entrées en relation avec celle-ci, voir entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry 097 in C 61/35 .
54

Same as above

Les hommes [levés dans entry in C 61/35 ] ont des lettres de sauf-conduit durant jusqu'au 29 juin prochain.

55

6 avril 1322 . Altoftes Altofts .

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants d'envoyer par bateau auprès du roi à Novum Castrum super Tynam Newcastle upon Tyne , pour le 13 juin prochain, les 200 arbalétriers et les 200 lanciers à pied ( homines ad lanceas pedites ) à lever dans le duché, commandés par Mille Sanctis Ramon de Miossens , comme mentionné dans entry in C 61/35 . 1

1.
Pour des entrées en rapport avec celle-ci, voir entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry 097 in C 61/35 .
56

24 avril 1322 . Altoftes Altofts .

Commission à Lymburgh Adam de Limber, connétable de Bordeaux lavec plein pouvoir pour enquêter sur les infractions et excès des trésoriers, receveurs, contrôleurs et autres bayles du roi dans l' Agen' Agenais , la Xancton' Saintonge et dans tout le duché, ceux tenant leur office à vie et ceux le tenant à la volonté du roi. Limber peut renvoyer les bayles et officiers concernés par ces infractions et excès et il doit être obéi et servi en toutes choses concernant cette commission.

De par le roi.

Rémissions pour Ramfré, fils de Ramfré de Durfort et autres.

57

5 avril 1322 . Altoftes Altofts .

A tous les sénéchaux, connétables, châtelains, prévôts, officiers, bayles, serviteurs et fidèles sujets dans le duché.

De par le roi, sur information de Baldok' R[obert] de Baldock . En double exemplaire.

1.
Pour le texte original complet, voir Documents sur la maison de Durfort (XIe-XVe siècle) , t.I, éd. N. de Pena, Bordeaux, 1977, p. 291, n° 427.
58

Same as above

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant de faire publiquement proclamer ces lettres [de rémission et de faire ainsi connaître leurs bénéficiaires mentionnés dans entry in C 61/35 ], partout où ils le jugeront utile.

59

Same as above

Il est mandé de la même manière au sénéchal d' Agen' Agenais de faire ces proclamations partout dans sa sénéchaussée, etc.

Pour Mathiu de Lucbon.

60

27 avril 1322 . Rothewell' Rothwell .

Attribution à Lukebon Mathiu de Lucbon , à la requête de maître Pey de Galician, clerc du roi , de l'office du greffe de la cour du bayle d' Agenn' Agen , pour être tenu à la volonté du roi de la même manière que ses prédécesseurs, à condition que le roi n'ait pas donné le même office à quelqu'un d'autre à terme de sa vie.

Sous le sceau du secret. En double exemplaire.

61

Same as above

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant de permettre à Mathiu [de Lucbon] de tenir l'office de greffe [de la cour du bayle d'Agen] avec tous ses émoluments, selon la teneur des lettres royales.

62

26 mai 1322 . Ebor' York .

Mandement à Lymbergh' Adam de Limber, connétable de Bordeaux ou à ses lieutenants, de payer les dépenses de le Straunge Fulk Lestrange, sénéchal de Gascony , ou ceux d'autres sénéchaux de Gascogne qui tiennent actuellement leur office, ou celles de leurs lieutenants faites pour le roi dans le duché, par ordre du sénéchal ou de son lieutenant, avec le conseil du connétable, du maire [de Bordeaux], de la plus grande part du conseil du roi de ce pays, tant qu'il est connétable; il doit recevoir des lettres patentes du sénéchal ou de son lieutenant en attestant le paiement et aura ces dépenses allouées en son compte.

De par le roi.

63

16 janvier 1322 . Salop' Shrewsbury . Pour les consuls et la commune de la ville de Francescas .

Mandement au sénéchal de Gascogne d'examiner les lettres royales adressées aux consuls et à la communauté de Francescanum Francescas . Il ne devrait rien faire contre la teneur de ces lettres ou laisser un autre le faire, et si quelque chose a été fait, il doit y remédier sans délai, afin que le roi ne reçoive pas d'autre plainte à ce sujet. Alors que le roi leur avait octroyé par lettres patentes que la ville, ses droits et appartenances restent toujours en sa main, et ne puissent être aliénées, les consuls et la commune se sont plaints au roi que le sénéchal avait mandé au bayle de Francescas de payer annuellement à Pâques à Galardo Bertran de Galard, chevalier , 12 l.t. sur les péages de la ville, au préjudice des consuls et de la communauté et contre la teneur de ces lettres. Ils en demandent donc remède au roi.

64

16 janvier 1322 . Salop' Shrewsbury . Pour maître Ramon Aussel .

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants de payer à maître Ausselli Ramon Aussel, procureur du roi dans le duché ce qu'ils trouvent être dû en arrérages de ses gages, Aussel ayant requis d'être payé.

Pour le roi et les citoyens de Bordeaux.

65

6 mars 1322 . Elleford' Elford .

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant et aussi aux officiers du roi, serviteurs, bayles et tous les autres officiers du conseil du roi que, dans le procès civil intenté par Pey [Béguey] et Hélias Béguey[de la Rousselle] , enfants de Vigier Pey Béguey de Russelle la Rousselle , citoyen de Burdegala Bordeaux et sujet du roi contre un grand nombre de citoyens de Bordeaux au sujet de l'exécution de leur père, ils doivent défendre ces citoyens de tout dommage. Le sénéchal doit informer le roi, sous le sceau du roi utilisé dans le duché, au sujet des biens de Pey Béguey de la Rousselle, et s'ils ont été confisqués ou non au profit du roi et si non, dans quelles mains se trouvent-ils, et quels étaient ces biens, meubles et immeubles, à l'époque du jugement porté contre Béguey. Le roi a appris que Béguey a été condamné à mort par la cour de Gascogne, quand Ferrariis John de Ferrers était sénéchal de Gascony , pour certains crimes commis par lui dans le duché causant du tort à l'autorité royale, et qu'il fut ensuite exécuté. Pey et Hélias Béguey, ses fils, complotèrent pour affaiblir les effets de ces jugements et engagèrent, à propos de cette exécution, un procès à la cour de France 1 contre les serviteurs et les officiers du roi, et aussi certains fidèles citoyens de cette cité, leur causant ainsi nombre de problèmes et de dépenses. Le roi avait mandé au sénéchal de les défendre dans ce procès et de les protéger, ainsi que tout autre, mais il a maintenant appris que les fils de Béguey ont engagé un procès civil à la cour de France contre un certain nombre de citoyens de Bordeaux et d'autres, avec le but d'affaiblir le jugement du roi mais aussi de causer des dommages qui seraient nuisibles à ces citoyens et au roi, particulièrement si les fils de Béguey recouvraient les biens de leur père, confisqués par le jugement, et cela causerait un grand dommage au roi. 2 .

1.
Le parlement de Paris.
2.
Pour une étude portant sur cette exécution et ces conséquences judiciaires, voir Kicklighter, J.A., "English Bordeaux in conflict: the execution of Pierre Viguier de la Rousselle and its aftermath, 1312-24", Journal of Medieval History , 9, 1983, p. 1-14, et Vale, M., Origins of the Hundred Years War , Oxford, 1996, pp. 164-74. Pour des entrées en relation avec celle-ci, voir entry 153 in C 61/32 , entry 154 in C 61/32 , entry 155 in C 61/32
66

Same as above

Mandement aux maire et jurats de Burdeg' Bordeaux d'interdire, sous peine de forfaiture à tous ceux de leur juridiction, de quelqu'état qu'ils soient, de soutenir ou donner conseil et aide aux fils de Pey [Béguey de la Rousselle] dans la poursuite judiciaire mentionnée plus haut, et de protéger les serviteurs et sujets du roi et les autres de la cité de tout désagrément en raison de la mort de Béguey. Le roi l'avait précédemment mandé, mais on lui a donné à entendre comme [à l'acte précédent que des tracasseries avaient eu lieu]. Ils doivent aussi informer le roi, sous le sceau de la commune, des biens Pey [Béguey de la Rousselle] dans la cité de Bordeaux au moment de son jugement. 1

1.
Pour des entrées en relation avec celle-ci, voir entry 153 in C 61/32 , entry 154 in C 61/32 , entry 155 in C 61/32
67

Same as above

Mandement à maître Casis Guilhem de Cazes , maître Brollio Guilhem Dubreuil , maître Bernat de Servyhan et maître Jordan Austen Jourdain , procureurs du roi au parlement de Paris et membres du conseil du roi [à Bordeaux], qu'ils continuent à défendre avec diligence les causes du roi, particulièrement celles en rapport avec l'entrée précédente, pour éviter tout préjudice au roi ou dommage à ses officiers ou sujets, par défaut dans leurs poursuites et leur défense. 1

1.
Pour de entrées en relation avec celle-ci, voir entry 153 in C 61/32 , entry 154 in C 61/32 , entry 155 in C 61/32
68

6 mars 1322 . Elleford' Elford . Pour les citoyens de Bordeaux.

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant, de protéger et défendre de tout dommage et violence les citoyens de Burdegala Bordeaux , leurs maisonnées, terres, propriétés, rentes et toutes leurs autres possessions, selon la loi et les fors et coutumes du pays, en protégeant les libertés, coutumes et franchises de la cité. Le roi voulant leur montrer sa faveur les a reçus sous sa protection et sauvegarde.

69

Same as above Pour Guilhem Sans et autres.

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant de protéger et défendre Guilhem Sans , Cavaneris Simon de Cabanier et Lymoges Ramon de Limoges qui ont supplié le roi car, bien que Pey Béguey [ de la Rousselle] ait été légalement exécuté par devant Ferariis John de Ferrers, alors sénéchal de Gascogne en la cour royale de Gascogne 1 , ils ont été cités à la cour du roi de France 2 , et ont donc subi nombre de tracas, peines et dépenses épuisantes bien qu'ils ne soient pas coupables de sa mort. Ils doivent recevoir du sénéchal aide et conseil sur cette affaire touchant à l'honneur et au droit du roi.

1.
Il a été exécuté en 1312.
2.
Le parlement de Paris.

Pour le roi, aide dans la guerre d'Écosse.

70

14 avril 1322 . Pons Fractus Pontefract .

Requête à Viufort Bernat de Durfort, damoiseau , d'envoyer à cette occasion un subside adapté pour aider le roi dans son expédition contre les ennemis et rebelles écossais et d'écrire au roi à ce sujet avec diligence. Le roi a convoqué son armée le 6 juin à Novum Castrum super Tynam Newcastle upon Tyne pour marcher contre les ennemis et rebelles écossais . A cause du dommage causé par eux dans le royaume d'Angleterre et en Hibernia Irlande contre les sujets du roi, du temps d' É[douard Ier] et de l'actuel roi, ce dernier doit contrer la menace causée par les Écossais et rétablir la paix pour ses sujets.

De par le roi.

Il est écrit de la même façon :

Nomination à l'office de sénéchal de Gascogne.

71

11 avril 1322 . Pons Fractus Pontefract .

A tous les prélats, comtes, vicomtes, barons, chevaliers et libre tenanciers, sénéchaux, maires, jurats, consuls, communes, collèges, communautés, châtelains, prévôts, receveurs de rentes, bayles et fidèles sujets du roi dans le duché et ailleurs.

Nomination de Lestraunge Fulk Lestrange en tant que sénéchal de Gascogne, avec tout ce qui relève cet office, tant que le roi le désire. Ils doivent lui obéir et l'aider en toute chose relevant de cet office.

De par le roi.

72

Same as above

Mandement à Credonio Amaury [III] de Craon de remettre l'office de sénéchal de Gascogne et tout ce qui en relève à Fulk [Lestrange] .

73

Same as above

Mandement au connétable de Bordeaux de payer à Burdeg' Bordeaux à Lestraunge Fulk Lestrange que le roi a nommé sénéchal de Gascogne, ses gages de 2000 l.t. ou leur valeur en une autre monnaie, ainsi que ses frais pour aller au parlement [d'Angleterre], à la cour du parlement de Paris ou ailleurs. Le connétable aura ces sommes allouées en son compte.

De par le roi.

Nomination à l'office de connétable de Bordeaux.

74

24 avril 1322 . Altoftes Altofts .

Nomination d' Limbergh Adam de Limber en tant que connétable de Bordeaux, aussi longtemps que le roi le désire. Il doit répondre au roi des revenus du duché et recevoir les gages accoutumés pour cet office.

De par le roi.

75

Same as above

Mandement à Credon' Amaury [III] de Craon, ancien sénéchal de Gascogne , de remettre à Adam [de Limber] l'office de connétable de Bordeaux avec les clefs, rôles, papiers, mémoires ( memoranda ) et tout autre chose relevant de cet office.

De par le roi.

76

Same as above

Annonce aux sujets du roi de la nomination d' Adam [de Limber] en tant que connétable de Bordeaux avec ordre de lui obéir dans tout ce qui relève cet office.

77

Same as above

Mandement au sénéchal de Xancton' Saintonge , au trésorier d' Agen' Agenais et à tous les autres bayles du duché de rendre un compte final au [ connétable de Bordeaux ] pour toutes leurs baylies et pour ce qu'ils ont reçu pendant la période où ils ont tenu leur office et pour lequel ils n'ont pas précédemment rendu compte.

78

Same as above

Pouvoir donné à Limbergh Adam de Limber, connétable de Bordeaux , de recevoir les comptes des bayles royaux de Gascogne, d' Agen' Agenais , de Xancton' Saintonge et de l'ensemble du duché d'Aquitaine, de les forcer à rendre leur compte et de faire tout le nécessaire à ce sujet.

79

Same as above

Annonce qu'il a été donné la garde du Burdegala château de Bordeaux aussi longtemps que le roi le désire à Limbergh' Adam de Limber, clerc du roi , avec tous les équipements militaires ( garnisture ), les rôles, les chartes, les papiers, les documents écrits et toutes les archives se trouvant dans le château ou dans la trésorerie royale de Bordeaux.

80

Same as above

Plein pouvoir donné à Limbergh Adam de Limber, connétable de Bordeaux , sur toutes les baylies de Gascogne, d' Agen' Agenais , de Xancton' Saintonge et de l'ensemble du duché. Il a le pouvoir d'enquêter sur toutes les infractions commises depuis que les détenteurs de ces baylies les ont reçues, de remplacer les actuels bayles par d'autres, de corriger les infractions commises par les anciens bayles et de les punir. Il a le pouvoir d'affermer ces baylies, de nommer des bayles gagés si cela est avantageux pour le roi, ceux ayant été obtenu une baylie à vie étant exceptés. Tous les bayles et sujets du roi doivent obéir et aider le connétable.

Pour Arnaut Caillau.

81

8 mai 1322 . Ebor' York .

Mandement à Lestraunge Fulk Lestrange, sénéchal de Gascony de confier aussi longtemps qu'il plaît au roi l'office de sénéchal de Xancton' Saintonge , par lettres sous le sceau de son office, à Calculi Arnaut Caillau avec la garde du Xancton' château de Saintes , aux gages ( feodum ) accoutumés, tant que Caillau sera sénéchal, sans autres gages ( gagia ), selon la forme de la récente ordonnance à ce sujet. Caillau ne peut pas être démis de ces offices sans mandement du roi. 1

De par le roi, sur information de Baldok' maître Robert de Baldock .

1.
Cette nomination faite par le sénéchal de Gascogne suivant le mandement royal constituait une tentative d'éviter les appels "gascons" au parlement de Paris, voir Chaplais, P. 'The Chancery of Guyenne 1289-1453' in Conway Davies, J., ed. Studies Presented to Sir Hilary Jenkinson , Oxford, 1957, pp. 68-80.
82

Same as above

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant d'octroyer à Arnaut [Caillau] les gages de l'office [de sénéchal de Saintonge] et de gardien du château [de Saintes] que le roi lui a confié. Le connétable aura ces gages alloués en son compte.

De par le roi, sur information de maître Baldok' Robert de Baldock .

83

Same as above

Mission attribuée à Limbergh' Adam de Limber, connétable de Bordeaux d'entendre les comptes d' Calculi Arnaut Caillau, garde de l' Insula Oleronis Île d'Oléron pour toutes les affaires dont il doit répondre au roi pour le temps où il a été garde. Il est mandé à Limber de faire le nécessaire après audition et d'en informer le roi sous son sceau.

De par le roi, sur information de maître Robert [de Baldock] .

84

11 May 1322 . Ebor' York . Pour les tenanciers de la forêt de Baconnais .

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant, qu'après s'être plus amplement informé sur la plainte des tenanciers du roi ( mansionerii et tenentes ) de la Bacones forêt de Baconnais en Xancton' Saintonge à propos des exactions arbitraires faits contre eux et sur leurs dommages, il maintienne ces tenanciers en [l ajouissance de] la leurs coutumes anciennes et usages et les défende sans permettre qu'on les tracasse. Ces tenanciers ont remontré au roi qu' alors qu'eux et leurs ancêtres donnaient chaque année de temps immémorial 8 s. de bonne monnaie courante pour chaque ) de terre, au trésorier de Saintonge sans contestation( pacifice ), des officiers et serviteurs royaux du pays ont des exigences indues et ils en ont demandé remède au roi.

Par pétition au conseil.

1.
Ce mot, peut-être mal écrit peut désigner une tenure ou une unité de surface
85

Same as above Pour Isabelle, prieure de Saint-Denis sur l'île d'Oléron. .

Aux sénéchaux, châtelains, connétables, officiers, prévôts, bayles, serviteurs et tous les autres fidèles sujets du roi dans le duché.

Lettres de protection octroyées à Isabelle Armand, prieure de Sanctus Dionisius Saint-Denis[-d'Oléron] sur l' Insula Oleronis île d'Oléron , ses hommes, terres, propriétés, rentes et toutes leurs légitimes possessions dans le duché et sur l' Insula Oleronis Île d'Oléron . Le roi voulant montrer à [à la prieure], les a reçus en sa protection et sauvegarde spéciale. Ils doivent être gardés et protégés de tout tort ou de violences indues 1 . S'ils ont subi des dommages, on doit y remédier sans délai.

1.
On a écrit par erreur "violenciis debitis" au lieu de "violenciis indebitis".
86

20 mai 1322 . Ebor' York . Pour Arnaut de Claverie .

Mandement au sénéchal de Gascogne et au trésorier d'Agenais qu'ils aident Clavar’ Arnaut de Claverie, damoiseau à percevoir des sommes d'argent à lui dues, comme exécuteur du sceau et du contre-sceau d' Agenn' Agenais dans la région de Condom , 1 comme il doit être fait selon les fors et les coutumes du pays, afin qu'il puisse répondre au roi de la ferme annuelle de son office. Le roi a octroyé cet office à Claverie pour une ferme annuelle et Claverie a informé le roi que plusieurs hommes habitant dans le ressort de son office ont refusé de lui payer les sommes dues à raison de son office, il n'est donc pas capable de payer la ferme annuelle.

1.
Le diocèse de Condom fondé en 1317 et situé sur la rive gauche de la Garonna Garonne .
87

26 mai 1322 . Ebor' York . Pour Fulk Lestrange, sénéchal de Gascogne .

Mandement à Limbergh' Adam de Limber, connétable de Bordeaux ou à son lieutenant, de payer sur les revenus de son office les frais de Lestraunge Fulk Lestrange, sénéchal de Gascogne , pour les affaires du roi dans le duché, sur mandement du sénéchal, avec le conseil du connétable et de la majorité et plus saine partie ( major et sanior pars ) du conseil du duché. Le connétable doit recevoir les lettres patentes du sénéchal attestant le paiement de ces sommes qui seront allouées en son compte.

De par le conseil.

88

30 mai 1322 . Rothewell' Rothwell . Pour Pey, fils de Ramon Eyquem .

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant d'appeler les parties dans la dispute concernant Aquem Pey Eyquem, fils de Aquem Ramon Eyquem et les dîmes de la seigneurie de Guilhem-Séguin [VII], seigneur de Ryons Rions et, après avoir écouté leurs arguments, il doit faire due et prompte justice, comme il convient par droit et selon les coutumes du pays, forçant Guilhem-Séguin à rendre les dîmes injustement saisies. Pey Eyquem s'est plaint au roi qu'il avait et levait les dîmes de toutes les terres, vignes et moulins possédés par Ramon Eyquem, son père, dans la seigneurie de Guilhem-Séguin, en vertu d'un accord conclu entre ce dernier et lui pour une certaine durée, mais Arnaut de Curton, valet , a usurpé un quart des dîmes et bien que Guilhem-Séguin aurait dû, de par cet accord, les garantir ( warantizare et acquictare ) à Pey Eyquem contre quiconque, il a injustement refusé de le faire contre Curton. Pey Eyquem en demande remède au roi.

Pour le roi, au sujet du report de la montre de l'armée et de l'aide financière.

89

15 mai 1322 . Ebor' York .

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants que les 200 arbalétriers et les 200 hommes lanciers à pied ( homines ad lanceas ) que le roi a précédemment ordonné de lever parmi les hommes les plus vaillants et forts du duché et de lui amener au pour être avec lui et son armée, le 13 juin à Novum Castrum super Tynam Newcastle upon Tyne , comme précédemment ordonné, soient là à cette date pour garder en sécurité les marches [d'Angleterre] contre les ennemis du roi car le roi a reporté la montre du reste de l'armée. Le roi avait fixé la montre de son armée à Newcastle au 13 juin, pour marcher contre les ennemis et rebelles écossais , mais à la requête des prélats, comtes, barons et autres nobles du royaume [d'Angleterre] réunis dans le parlement [d'Angleterre] actuel tenu à York depuis le 2 mai, la montre a été reportée au 25 juillet. Le connétable aura ces dépenses allouées en son compte. 1

De par le roi.

1.
Pour des entrées en relation avec celle-ci, voir entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry 097 in C 61/35 .
90

Same as above

Mandement aux mêmes d'envoyer 2000 quarters de blé et 1000 tonneaux de vin, qu'on leur a précédemment ordonné d'acheter ou de se fournir sans délai dans le duché et de les expédier à Novum Castrum super Tynam Newcastle upon Tyne pour le 13 juin, comme on leur a précédemment mandé de faire et de les livrer au receveur des magasins du roi. Ils doivent les acheter ou se les fournir sur l'aide financière levée dans le duché ou sur les revenus du duché. Le connétable de Bordeaux aura ces dépenses allouées en son compte. Le roi estime utile que ces victuailles parviennent à Newcastle avant son arrivée.

91

15 mai 1322 . Ebor' York .

Requête à Viufort Bernat de Durfort, damoiseau d'envoyer des renforts appropriés pour l'expédition du roi contre les ennemis et rebelles écossais , renforts que le roi lui a précédemment demandé d'envoyer pour l'aider, lui et son armée convoquée à Novum Castrum super Tynam Newcastle upon Tyne pour le 13 juin, et maintenant pour le 24 juillet, à refréner leur malignité et d'apporter la paix au roi et à son peuple. A la requête des prélats, comtes, barons et des autres nobles du royaume réunis dans le parlement actuel tenu depuis le 2 mai à York, le rassemblement de l'armée ayant été reporté au 24 juillet. Le roi lui demande de lui écrire avec toute diligence à ce sujet.

Il est écrit de la même manière :

1.
Bertran de Got est nommé par erreur Bernardus (Bernat) sur le rôle.
92

4 juin 1322 . Rothewell' Rothwell . Pour Simon de Cabanier et d'autres citoyens de Bordeaux .

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant de payer sans délai à Canaveriis Simon de Cabanier , Johan Gathanerye 1 ; Sauns Guilhem Sans ; Julien Guilhem Julian ; Leglise Bernat de Lagleyse ; Ramon Cap’ ; Guiraut de Jales ; Guilhem du Verger ; Burdegala Pey de Bordeaux ; Hélias de Jue ; Sancto Albino Arnaut de Saint-Aubin ; Pyn Pey du Pin ; Geffrey Ramon Jaufré ; Pey de Labat ; Pey Faure ; Arolan Ramon Rolland ; Pey de Ban ; Johan Pere ; Johan de Senegat ; Pey de Scures ; Leglise Johan de Lagleyse ; Castellon Pey de Castillon ; Pey Ferran ; Johan Bidau ; Blaunk Ramon Blanc and Deux Claufs Johan , citoyens de Burdegala Bordeaux ou à leur procureur, 400 de petits l.t. sur les revenus du duché. Il doit recevoir leurs lettres patentes attestant la réception de ce paiement. Le connétable aura cette somme allouée en son compte. Le 15 juillet 1320, le roi leur a octroyé cette somme en compensation des dommages et des dépenses subis à cause de la mort de Béger Pey Béguey , mort dont ils ont été accusés devant le parlement de Paris. Le connétable de Bordeaux ou son lieutenant ont été mandés par bref sous le sceau privé, de leur payer promptement cette somme sur les revenus du duché. Ce bref a été présenté à Crodonio Amaury [III] de Craon, alors sénéchal de Gascogne et, pendant qu'il l'avait en main, ce sceau a été accidentellement endommagé. A cause de cela, ce sénéchal en a fait faire une copie complète, fidèle à l'original, par ses lettres patentes sous le sceau de la cour de Gascogne, ordonnant à Hoqueti Jean Hoquet, alors connétable de Bordeaux de les payer. Mais Hoquet refusa de les payer à cause de la détériotation du sceau original. Donc, Johan Gathanerye représentant lui-même et les autres citoyens de Bordeaux mentionnés au dessus, se présenta à la chancellerie, avec le bref du roi et les lettres patentes du sénéchal. Il a requis le roi de les aider à ce sujet.

1.
Gathanerye est probablement une erreur pour Gachanerye .
93

5 juillet 1322 . Ebor' York . Pour Guilhem de Toulouse .

Confirmation de l'établissement par Tholosa Guilhem de Toulouse, ancien sénéchal des Lande Landes et lieutenant of Credonio Amaury [III] de Craon, alors sénéchal de Gascogne d'une nouvelle bastide, appelée Tholosa Toulouzette , 1 dans la sénéchaussée des Landes, sur une terre n'appartenant pas au roi ( in solo alieno ), en lui donnant les mêmes privilèges que la Geona nouvelle bastide de Geaune en Cursanum Tursan . Toulouse effectua des additions à ces priivlèges, "en l'honneur de Dieu, de la glorieuse Vierge Marie et de tous les saints", pour encourager l'implantation de la bastide et son développement. Tout cela est contenu dans un instrument écrit sous la forme d'une lettre patente sous le sceau du roi utilisé dans le duché et sous le sceau de la sénéchaussée des Landes. Le roi reconnaît que cette fondation est à son avantage et celui de ses successeurs et non à leur préjudice. 2

1.
Le nom de cette bastide vient de celui du sénéchal des Landes Guilhem de Toulouse. Voir Beresford, M., News towns of the Middle Ages , Londres, 1967, p. 612.
2.
Pour les procédures concernant l'acquisition des terres où était fondées les bastides, voir J.-P. Trabut-Cussac, "Bastides ou forteresses ?", Le Moyen Age , 1954, pp. 83-135 et P. Chaplais, "The Chancery of Guyenne. 1289-1453" éd. J. Conway Davies, Studies Presented to Sir Hilary Jenkinson , Oxford, 1957, pp. 72-4.
94

18 mai 1322 . Ebor' York . Pour Bernat [de] Trenquéléon .

Mandement comme en une autre entrée ( sicut alias ) au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants de faire satisfaction à Trencaleonis Bernat Trenquéléon, seigneur de Feodum Marconis Fimarcon pour les dépenses qu'il a effectué à propos de poursuites par les gens du roi de France par devant le Tholasa sénéchal de Toulouse 1 et pour l'aider dansces procès selon la teneur de précédents ordres du roi. Le connétable aura ces dépenses allouées en son compte. Trenquéléon a été poursuivi en justice par les gens du roi de France par devant le sénéchal de Toulouse et le parlement de Paris à cause de son refus de rendre son Corrensanum château de Courrensan en Fesenciacum Fezensac que lui et ses prédecesseurs ont tenu du roi [d'Angleterre] et de ses prédecesseurs ducs d'Aquitaine, avec toutes ses terres et d'autres châteaux. En défense des droits du roi, Trenquéléon reconnaît la haute juridiction des ducs d'Aquitaine sur ce château. Les gens du sénéchal de Toulouse ont refusé de reconnaître cette juridiction et ont convoqué Trenquéléon à comparaître par devant le sénéchal de Toulouse à Tholosa Toulouse . Il a alors refusé de comparaître et a donc enduré beaucoup de dommages et de dépenses.

De par le roi.

1.
Tholasa pour Tholosa .
95

9 juin 1322 . Hathelsay Haddlesey . Pour Luca [Fieschi], cardinal-diacre de S. Maria in Via Lata. .

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants de payer sans délai, à Luca [Fieschi], cardinal diacre de S. Maria in Via Lata les arrérages de 1000 m.st. à lui octroyés par le roi, en sterling ou en une autre monnaie mais à la valeur du sterling, ou de procéder à une assignation raisonnable sur des baylies si certaines ont été ainsi assignées, afin que le roi n'entende plus de plainte du cardinal. Le roi aura ces sommes allouées en son compte. Le 28 août 1318, le roi avait octroyé 1000 m.st. au cardinal, légat du pape, pour venir en Angleterre et revenir à la curie papale, pour traiter des affaires du roi et de son royaume, et ordonné au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants de lui payer cette somme sur les revenus du duché ou sa valeur dans une autre monnaie, à lui ou à son procureur. Le roi a appris que certaines baylies ont été attribuées au cardinal sous une ferme annuelle excessive que leurs revenus n'atteignent pas, pour le paiement des 1,000 m.st. ; comme, de plus, les officiers du roi ont calculé l'assignation en monnaie tournois, rabattant de sa valeur en sterling, le cardinal s'estime frustré de l'essentiel du don royal. Le roi désire donc que son don prenne effet. 1

De par le roi et son conseil.

1.
Pour une entrée en relation avec celle-ci, voir entry in C 61/35 .
96

15 juin 1322 . Hathelsay Haddlesey . Pour Guilhem Boudel de Bordeaux. .

A tous les sénéchaux, connétables, châtelains, prévôts, officiers, bayles, serviteurs et à tous les fidèles du roi dans le duché.

Comme Boudell Guilhem Boudel de Burdegala Bordeaux était acheter du blé et d'autres victuailles de ses propres deniers dans plusieurs régions du duché et pour l'expédier à son profit en Angleterre et a envoie ses gens pour cela, le roi mande que Boudel et ses gens soient autorisés le faire et à transporter blé et victuailles, par terre ou par mer, et qu'aucun mal, dérangement, dommage, empêchement ou aucun autre tort puisse leur être fait. Si quoi que ce soit a été saisi, des dédommagements doivent être donnés sans délai. Le roi ne désire pas que du blé ou des victuailles leur soient pris pour son usage du roi, celui de ses bayles ou serviteurs ou de tout autre, sans le consentement de Boudel, pourvu qu'il paye les coutumes traditionnelles sur ces blés et victuailles et ne commerce pas avec les ennemis du roi. permission accordée pour trois ans. 1

Par pétition au conseil.

1.
Pour la pétition de Boudel à l'origine de cette réponse, voir TNA SC 8/285/14205.

Pour le roi, concernant des hommes à pied devant lui être envoyé.

97

1322, 15 mai . Ebor' York .

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants que 200 arbalétriers and 200 lanciers à pied ( homines ad lanceas ) qu'il leur a précédemment ordonné de lever dans le duché et de lui amener avec Ramon [de Miossens] 1 , devraient être avec le roi et son armée à Novum Castrum super Tynam Newcastle upon Tyne pour le 25 juillet. Le roi a initialement ordonné la montre de son armée à Newcastle pour le 13 juin pour marcher contre les ennemis et rebelles écossais , mais, à la requête des prélats, comtes, barons et des autres nobles du royaume présents à ce présent parlement, commencé le 2 mai à York, cette montre a été reportée au 25 juillet. Le connétable aura ces dépenses allouées en son compte. 2

De par le roi.

1.
Ramundus ('Ramon') n'est pas mentionné auparavant dans cette entrée. Cependant, en se référant à l'entrée entry in C 61/35 , il est clair qu'il s'agit de Ramon de Miossens qui fut chargé de diriger ces hommes.
2.
Pour des entrées en relation avec celle-ci, voir entry in C 61/35 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 .
98

Same as above

Lettres de sauf-conduit durant jusqu'au 10 août prochain pour les fantassins venant en Angleterre pour combattre dans la guerre menée par le roi en Écosse. Les amis et fidèles sujets du roi sont requis et mandés de ne pas leur causer de désagéments, de dommages, d'embarras ni d'incommodités mais au contraire de assurer leur sécurité.

99

15 mai 1322 . Ebor' York . Pour Guiraut Demper Bidon .

A tous les sénéchaux, connétables, châtelains, prévôts, officiers, bayles, serviteurs et fidèles du roi dans le duché.

Licence octroyée pour trois ans en faveur de Guiraut Demper Bidon 1 pour aller dans diverses régions du duché pour acheter du blé avec son propre argent et l'amener en Angleterre afin de faire de l'argent. Le roi mande que Guiraut soit autorisé à faire cela et à amener le blé et les victuailles, tant par terre que par mer, et et qu'aucun mal, dérangement, dommage, empêchement ou aucun autre tort puisse être fait contre eux. Si quoi que ce soit a été saisi, des dédommagements doivent être donnés sans délai. Le roi ne désire pas que du blé ou des victuailles puissent être pris à Boudel ou à ses hommes sans le consentement de Guiraut pour servir au roi ou à ses bayles ou serviteurs ou à qui que ce soit d'autre. A condition que Guiraut paye les coutumes traditionnelles sur ces blés et victuailles et qu'il ne commerce pas avec les ennemis du roi.

1.
Le nom Demper Bidon est probablement le nom de son père en gascon: En Per Bidon (sire Pey Bidon). Il était donc probablement un Guiraut (fils) d'En Per Bidon . En est une abbréviation du gascon mossen (monseigneur).

Year 16 of the reign of Edward II

Pour Auger de Castetpugon.

100

16 juillet 1322 . Ebor' York .

Don pour bon service à Castellum Pygonis Auger de Castetpugon , Sarra , sa femme et ses enfants, de 66 l. 13 s. 4 de petits t. par an pour leur entretien sur les revenus des péages de Sompy Saint-Puy , situés dans le duché, pour autant de temps que le roi le désire.

Sous le sceau privé.

101

Same as above

Mandement au trésorier d' Agenais ou à son lieutenant de payer à Auger [de Castetpugon] et à Sarra , sa femme , ou à leurs représentants, la rente annuelle de 66 l. 13 s. 4 d. t.parv. sur les revenus mentionnés au dessus. 1

1.
Cette entrée a été ajouté quelque temps après la première rédaction de cette membrane, dans un espace serré entre la précédente entrée et la prochaine.
102

30 juin 1322 . Ebor' York . Pour Arnaut Micol de Bazas .

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant qu' Michol Arnaut Micol de Besatz Bazas ne soit pas inquiété et que ces biens et avoirs lui soient remis sans délai si le sénéchal ou bien Credonio Amaury [III] de Craon, ancien sénéchal de Gascogne les ont mis en la main du roi, car le roi a pardonné à Micol par ses lettres patentes son adhésion à Thomas [of Lancaster], ancien comte de Lancastre , ainsi qu'à d'autres ennemis et rebelles au roi. 1

1.
Voir CPR, 1321-1324 , p.139, pour le pardon octroyé à Arnaut Micol le 30 juin 1322.
103

22 juillet 1322 . Ebor' York . Pour la libération des biens de Stephen de Berecote et leur délivrance à lui .

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux et à tous les officiers et serviteurs du roi dans le duché que, s'ils trouvent que les biens de Stephen de Berecote ont été saisis à cause du coût d'affrétement des navires apportant du vin à Londres pour l'hôtel royal et non pour une autre raison, ils doivent les livrer sans délai et les remettre à Berecote et ses hommes. Dans le futur, ils ne doivent pas autoriser d'arrestation ou de saisie des biens de Berecote sur la plainte des marins de ces navires car le roi ne désire pas qu'on lui porte tort. Le 3 septembre 1311, le roi avait mandé au sénéchal et au connétable d'alors et à leurs lieutenants de lui fournir 1000 tonneaux de bon vin en les achetant sur les revenus du duché et de les transporter à Londres aussi vite que possible. Par la suite, il fut ordonné à Morant Jordan Maurand, alors connétable de Bordeaux , de veiller avec le plus grand soin à ce que ce vin arrive à Londres pour la Noël 1312 au plus tard, afin d'y être livré au pincerna bouteiller du roi, ainsi que Berecote , délégué par le bouteiller pour cette affaire, l'en instruirait. Le connétable recevrait les lettres patentes de Berecote attestant des sommes d'argent que Maurand devrait dépenser et le roi les allouerait à Maurand en son compte. Berecote a remontré au roi que, bien qu'il ait nommé pour surperviser uniquement cette affaire, sans faire d'autres dépenses, des marins transportant le vin à Londres ont saisi les biens de Berecote en plusieurs lieux du duché pour l'affrétement de leurs navires et ils continuent à inquiéter Berecote à son grand dommage et appauvrissement.

104

20 juillet 1322 . Ebor' York . Pour Arnaut-Sans Duluc concernant une pêcherie construite par lui qui fut détruite par les officiers du roi et qui fut approuvée et confirmée par la suite par le roi et son sénéchal. .

Confirmation, à la requête de Luco Arnaut-Sans Duluc, citoyen de Baiona Bayonne , d'un accord concernant la pêcherie ( paxeria ) que Duluc possède près de son moulin situé sur la Niva Nive , en Laburdum Labourd , dans la Dustaritz paroisse d'Ustaritz . Un désaccord est apparu entre les officiers royaux agissant au nom du roi et Duluc car ils avaient détruit son barrage. Duluc s'est plaint à la cour de France 1 et a obtenu un verdict défavorable au roi, condamné à lui payer une certaine somme d'argent. Mais par la suite, Duluc désirant obtenir la bonne volonté et les bonnes grâces du roi, abandonna spontanément son appel et son droit et renonça à cette condamnation, à condition qu' Credonio Amaury [III] de Craon, alors sénéchal de Gascogne et les conseillers du roi dans le duché y portent bon remède et en outre, qu'une enquête déterminerait dans quel état était la pêcherie se trouvait et devait être remise, comme il apparaît dans les lettres de Craon. Ensuite Craon, voulant accomplir sa promesse, manda par ses lettres scellées sous le sceau de la cour de Gascogne au bayle de Laburd Labourd ou à son lieutenant de ne pas empêcher Duluc ou ses gens de réparer cette pêcherie au même endroit. Duluc a accepté par devant Craon de laisser un espace suffisant ( vocale ) par lequel les bateaux ou simple 2 de ce pays et los Amaratz 3 puissent passer.

Par la suite, Duluc vint en personne par devant Hoqueti Jean Hoquet, alors connétable de Bordeaux 4 auquel il expliqua qu'il avait commencé à réparer la pêcherie et qu'il laisserait un espace pour le passage des bateaux et des amarrati , mais il se plaignit d'avoir subi à cause de cela beaucoup de dommages de la part des officiers du roi. Ce connétable devait, suivant le mandement du sénéchal, superviser la l'aménagement du passage avant que la pêcherie ne soit terminée, afin que Duluc ne soit pas inquiété et venir l'inspecter en personne. Hoquet examina l'espace et le mesura avec une corde et le trouva de seize aunes, la longueur de chacune étant celle de deux mains étendues et de trois doigts et Duluc affirmait que l'espace serait laissé là où il était d'usage et qu'il était plus large et plus profond qu'il ne l'avait jamais été ou qu'il avait besoin de l'être. Le connétable, voulant mieux s'en informer, entendit certains témoins à propos du site de la pêcherie et aussi des dimensions du passage auparavant et si ccela suffisait. Interrogés sous serment, ces témoins dirent que ce passage se situait dans les limites de cette paroisse, pour permettre la circulation des bateaux et des radeaux ( amarrati ) et qu'il était situé là où anciennement accoutumé : c'est-à-dire près de la terre appartenant au seigneur de Lalanne, et maintenant à Duluc, sur la paroisse d'Ustaritz, depuis la grande rivière coulant d'Ustaritz vers Baiona Bayonne 5 d'un côté, et la terre du la Lana seigneur de Lalanne 6 appelée Hararte Ararte 7 qui est située dans la même paroisse du côté du moulin de Duluc de l'autre. Et la pêcherie s'étend de passage vers la Nive à la terre de Duluc appelée Arostéguy . La tête de la pêcherie doit être renforcée vers Ustaritz sur le côté du bois d' Hard Harda , afin que le passage puisse se situer entre deux barrières ( clausule ) près de l' arrasum 8 . Et les témoins signalèrent que le passage accoutumé avait douze aunes de large et qu'il était bon qu'il soit maintenant de seize et qu'une plus grande profondeur serait nécessaire pour que les bateaux et les amarrati circulent sur la rivière. Ces dépositions entendues, Hoquet et les commissaires du sénéchal déclarèrent que l'espace à laisser devait être de seize aunes, qu'il était adéquat et devait restait ainsi à perpétuité; et que Duluc puisse réparer la pêcherie selon ce qui lui apparaît le plus utile pour lui. Craon a confirmé cet accord. 9

De par le roi.

1.
Le parlement de Paris.
2.
Peut-être des troncs d'arbre flottant sur la rivière.
3.
Il s'agit apparemment de troncs d'arbre liés ensemble ( amarat ) pour former un radeau.
4.
Jean Hoquet était un membre de l'entourage des seigneurs de Craon. Voir une mention de lui dans Poli, O. de, 'Montres inédites de gens d'armes bretons', Revue historique de l'Ouest , 1885 - 1887, acte n°XXVI (14 novembre 1336) et Bertrand de Broussillon, A., La Maison de Craon , I, Paris, 1873, p. 359, n°501 (décembre 1335).
5.
La Nive.
6.
Le seigneur de la maison noble de Lalanne à Ustaritz, appelée en basque Larrea.
7.
Le terme basque "ararte" signifie un espace ou un intervalle entre deux points.
8.
Il s'agit probablement de l'une des rives du canal. Pour une explication de ce terme, voir Mistral, F., Le Trésor du Félibrige , t. I, Aix-Avignon-Paris, p. 138, au mot 'Arras'.
9.
Pour des documents en relation avec cette entrée, voir entry 307 in C 61/32 , entry in C 61/35 , entry 110 in C 61/35
105

20 juillet 1322 . Ebor' York .

Approbation et confirmation mot pour mot, à la requête d' Luco Arnaut-Sans Duluc , d'une lettre d' Amaury [III], seigneur de Craon , late sénéchal de Gascogne , sous le sceau de la cour de Gascogne concernant la pêcherie ( paxeria , nassa , piscaria ) de Lamothe Mote , située sur la Niva Nive . Amaury de Craon, à la requête d'Arnaut-Sans Duluc et de ses parsonniers qui possèdent la nasse de Lamothe, pour laquelle un passage suffisant ( iter, vocale ) avait été délimité, et ont été empêchés de la réparer par des officiers royaux désirant la détruire, a donné commission à Jean Hoquet, ancien connétable de Bordeaux pour s'y rendre et, après examen du passage et des lettres sur sa délimitation, s'assurer que le passage était libre pour les bateaux et laisser Duluc réparer sa pêcherie. Après convocation du procureur royal,on a montré au connétable des lettres d' É[douard Ier] en faveur d' Sensaco Arnaut-Guilhem de Sensacq, clerc , par lesquelles Duluc et ses parsonniers possèdent des droits sur la pêcherie; ces lettres octroyées à la requête de R[obert Burnell], évêque de Bath et de Wells , donnaient pour toujours à Sensacq et à ses héritiers le droit de faire sur la rivière Nive s'écoulant du Labourd dans les Landes à Bayonne 1 , au port de Reios , une nasse s'étendant d'une rive à l'autre, avec une voie pour les bateaux, suivant le conseil d' Saubaignaco Amat de Saubagnac, prévôt de Bayonne et d'autres bons hommes et interdisaient à tout autre de pêcher dans ses parages, du 25 décembre au 24 juin, entre le Puyana verger de Poyanne , la vigne de Lesquire et la pêcherie, en payant annuellement à Noël 5 s.b. au prévôt de Bayonne et les lods et ventes ( ius vendarum et retencionis ). Sensacq avait montré d'autres lettres au sujet de la pêcherie et de la délimitation de son passage qui furent publiquement examinées et lues, et le connétable considéra qu'un passage adéquat pour les bateaux placé au milieu de la pêcherie devait avoir une largeur de seize aunes entre deux poteaux et une profondeur de deux aunes, avec une fine corde placée entre les deux poteaux pour le fermer. Le connétable fit mesurer le passage et trouva qu'il avait une largeur de dix-huit aunes et une profondeur de plus de trois aunes, et après avoir pris le conseil de prud'hommes du pays( probi homines ipsius patrie ), il déclara que ce passage était adéquat pour le passage des bateaux et conforme à la teneur des lettres royales et devait rester en cet état. Sensacq et que ses hommes étaient autorisés à réparer la pêcherie quand bon leur semblaient. 2

De par le roi.

1.
La ville de Bayonne était institutionnellement séparée du Labourd depuis 1177 et était considérée comme le siège de la sénéchaussée des Landes ( Lannes en gascon) comme cela est mentionnée dans les coutumes du Pays de Labourd publiées en 1571: « Le sénéchal des Lannes au siège de Bayonne », dans Les coustumes generalles, gardees et observees au païs et bailliage de la Bourt, et ressort d’icelui , Bordeaux, 1571, p. 3.
2.
Pour des documents en relation avec cette entrée, voir entry 307 in C 61/32 , entry 307 in C 61/32 , entry in C 61/35 , entry 110 in C 61/35
106

22 juillet 1322 . Ebor' York . Pour Guilhem-Arnaut de Poudenx .

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant d'examiner l'ordonnance sur l'amortiussement des fiefs nobles, arrière-fiefs ou autres tenures, . S'il trouve qu'une telle ordonnance a été publiée, il devra alors faire pour Podeyn Guilhem-Arnaut de Poudenx, seigneur d' Eure Oeyre ce qui est juste, selon cette ordonnance, à propos de la tenure ou le fief aliéné et amorti par un ancêtre de Poudenx, en ayant d'abord convoqué l' abbé de Kaynet Cagnotte . Poudenx a remontré qu'une ordonnance a été publiée dans le duché à l'époque des prédécesseurs du roi, avec l'assentiment du roi de France , sur l'amortissement des fiefs, arrière-fiefs ou autres tenures, selon laquelle leurs héritiers légitimes pouvaient les récupérer en payant les sommes par lesquelles des religieux ( religiosi ) ou d'autres les avaient acquis ou amortis. Un ancêtre aujourd'hui décédé de Poudenx avait vendu en fief ( in feodum vendiderit ) le fief de Assuye Souilh à l'abbé de Cagnotte et Poudenx demande au roi de pouvoir le récupérer en payant la somme payée par l'abbé.

107

20 juillet 1322 . Ebor' York . 1

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant, d'entendre la plainte de Doncastr' William de Doncaster contre son ancien serviteur Thomas de Trentham , présentée par ses procureurs Hugh le Mercer and John Gerard , ou l'un d'entre eux, et lui de faire pleine et prompte justice selon le droit et les fors et coutumes du pays. Doncaster avait remis à Trentham, à Cestr' Chester , des biens et avoirs, évalués à 637 l. 16 s. 2 d. st. , à transporter par mer en Gascogne et l'avait chargé de recevoir de plusieurs Gascons des marchandises lui appartenant et de mener ses affaires à son profit. Toutefois, Trentham a fait du commerce avec eux en son propre nom et a ensuite refusé, et refuse toujours, de rendre compte à Doncaster de l'argent obtenu, pour le grand dommage et coût de ce dernier. Doncaster en demande donc remède. 2

1.
Annulé car il se trouve copié plus bas.
2.
Cette entrée a été barrée. Pour une précédente entrée sur ce sujet, voir entry 354 in C 61/33 . Pour d'autres entrées en relation avec celle-ci, voir entry in C 61/35 . Pour l'entrée en relation directe avec cette entrée, voir entry 109 in C 61/35 .
108

9 août 1322 . Felton . Pour la commune de Bordeaux .

Mandement à Lestraunge Fulk Lestrange, sénéchal de Gascogne de convoquer par devant lui les hommes compétents du conseil [du roi dans le duché] et délibérer promptement surla plainte de la commune de Burdegala Bordeaux , en s'informant à ce sujet par tous les moyens qu'il peut. Il devra en informer le roi par ses lettres, afin que le roi puisse décider ce qui doit raisonablement être fait à ce sujet. Il a été remontré, au nom de la commune de Bordeaux, que des exactions graves et malhonêtes ( exactiones graves et inhoneste ) leur ont été infligées par des précédents maires de Bordeaux, extorquant questes ( queste ) et collectes ( collecte ) pour maintenir leur état, au prétexte que leur office était temporaire et qu'ils craignaient d'en être privés à tout moment. La commune de Bordeaux ordonne au maire de se contenter, sans lever d'exactions, de la pension versée par la ville qui estime que de 500 l.bord. suffisent. 1

1.
La seconde partie de la pétition TNA, C 81/119/6167 où la commune de Bordeaux se plaint des exactions des maires de Bordeaux parce qu'ils n'avaient pas un traitement bien défini est sans doute à l'origine de cette entrée. Le mandement de la chancellerie C 81/119/6166 (9 août 1322) mande au sénéchal de Gascogne d'enquêter à ce sujet.
109

21 juillet 1322 . Ebor' York . Pour William de Doncaster .

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant d'écouter la plainte de Doncastr' William de Doncaster, marchand du roi par l'intermédiaire de ses représentants Hugh le Mercer et John Gerard ou de l'un d'eux, ccontre son ancien serviteur Thomas de Trentham et de faire pleine et prompte justice à lui ou à ses fondés de pouvoir selon le droit et les fors et coutumes du pays. Doncaster avait envoyé Trentham à Burdegala Bordeaux pour recevoir plusieurs marchandises lui ppartenant et en faire commerce pour le profit de Doncaster. Bien que Trentham ait reçu des marchandises pour une valeur de 637 l. 16 s. et 2 d. st. , comme il apparaît dans les endentures passées entre Doncaster and Trentham, ce dernier a refusé injustement et refuse toujours de lui rendre compte, au grand dommage de Doncaster qui en demande remède au roi. 1

1.
Pour une précédente entrée sur cette affaire, voir entry 354 in C 61/33 . Pour une autre entrée en relation avec celle-ci, voir entry in C 61/35 . Pour l'entrée barrée en faveur de cette entrée, voir entry 107 in C 61/35 .
110

Same as above Pour Arnaut-Sans Duluc .

Mandement au bayle de la Burdo Labourd ou à son lieutenant qu'il permette à Luco Arnaut-Sans Duluc, citoyen de Baiona Bayonne , de tenir pacifiquement pour toujours la pêcherie contiguë à son moulin situé sur la Niva river Nive, en la Burdo Labourd, dans la Aunstaritz paroisse d'Ustaritz , selon la manière et la forme des lettres royales, et il ne doit pas l'empêcher de la tenir ni permettre à d'autres de la tenir contrairement à ces mêmes lettres. A la suite de l'insistante requête de Duluc et par le conseil d' Credonio Amaury [III] de Craon, alors sénéchal de Gascogne ,et d'autres du conseil du roi dans le duché, le roi a confirmé par ses lettres patentes une procédure ( processus ) de Hoqueti Jean Hoquet, alors connétable de Bordeaux rédigée par une commission spéciale du sénéchal, au sujet de la pêcherie et du passage laissé aux bateaux et amarratz , pêcherie et passage à reconstruire selon la teneur des lettres royales. 1

1.
Pour des documents en relation avec cette entrée, voir entry 307 in C 61/32 , entry in C 61/35 , entry in C 61/35 .

Pour la nomination à la garde du château de Saint-Macaire de Bernat de Béarn.

111

30 juillet 1322 . Dunolm' Durham .

Attribution, tant qu'il plaira au roi, à Beorn' Bernat de Béarn de la garde du château de Sanctus Macarius Saint-Macaire avec toutes ses appartenances dans le duché, en prenant là les gages accoutumés pour cet office, nonobstant l'ordonnance sur la garde des châteaux royaux récemment publiée par le roi à Ambianensis Amiens .

Sous le sceau privé.

112

Same as above

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant de donner la garde du château [de Saint-Macaire] à Bernat [de Béarn] .

Sous le sceau privé.

113

7 août 1322 . Goseford' Gosforth . Pour Gaucem de Johan, cardinal[-prêtre] de SS Pietro e Marcellino .

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants de payer sans délai à Johannis Gaucem de Johan, cardinal[-prêtre] de SS Pietro e Marcellino ou à son procureur, les arrérages des 1000 m.st. que le roi lui a octroyés, en sterling ou dans une autre monnaie, mais à la valeur du sterling au moment où ce paiement ou assignation aurait du être fait, ou lui assigner cette somme sur la Lindia pêcherie ( paxeria ) de Lalinde ou sur le grand et petit commune ducatus du duché 1 précédemment assigné pour ce paiement, ou sur d'autres baylies si une assignation a été faite sur eux, afin que le roi n'entende plus la plainte du cardinal. Ils doivent recevoir les lettres de quittance du cardinal ou de son fondé de pouvoir et le connétable aura cette somme allouée en son compte.

Le roi avait octroyé au cardinal 1000 m.st. pour sa venue en Angleterre et son retour à la curie papale pour s'occuper des affaires du roi et de son royaume, et il avait ordonné au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux d'alors de payer cette somme sur les revenus du duché, ou sa valeur dans une autre monnaie, au cardinal ou à son procureur. Parce que le sénéchal et le connétable n'avaient pas à ce moment-là l'argent pour les payer sur les revenus du duché et qu'ils avaient mandé au trésorier de Petragoricen' Périgord , Caturcen' Quercy et Lemov' Limousin de donner à ferme chaque année la pêcherie et le commun ( commune ) à Benedicti Bernat Beneit, procureur du cardinal , jusqu'à ce que le cardinal obtienne la somme entière. Et maintenant le roi a appris que la ferme annuelle de la pêcherie et du commun ne suffisent pas à payer les 1000 m.st. et que, cette somme ayant été réglée en monnaie tournois par les officiers du roi, le cardinal se considère trompé. 2

1.
Il s'agissait de la taxe payée par les hommes de la sénéchaussée de Périgord au duc d'Aquitaine, mais cela ne concernait pas l'ensemble des hommes du duché d'Aquitaine. On trouve référence à cette taxe dans les comptes (1304-1306) du trésorier de Périgord pour le roi d'Angleterre conservés aux Archives départementales de la Gironde (1 J 6/1, 2, 3) et TNA, E 101/159/12.
2.
Pour une entrée en relation avec celle-ci, voir entry 095 in C 61/35 .
114

21 septembre 1322 . Novum Castrum super Tynam Newcastle upon Tyne . For Pey Descors .

Mandement au sénéchal de Gascogne, au connétable de Bordeaux et au trésorier d' Agennesium Agenais ou à leurs lieutenants, d'aider selon leurs moyens Descorce Pey Descors dans l'accomplissement de sa mission car le roi désire lui montrer sa faveur, pour les grands services qu'il a rendus à son père É[douard Ier], et à lui-même.

115

Same as above Pour maître Johan Guitard.

A tous les sénéchaux, connétables, châtelains, officiers, prévôts, serviteurs et à tous les bayles et tous les fidèles sujets du roi dans le duché.

Lettres de protection, à la volonté du roi, octroyées à maître Guitardi Johan Guitard , ses hommes, terres, rentes et toutes ses légitimes possessions dans le duché, car le roi, voulant lui montrer sa faveur, l'a reçu dans sa protection et sauvegarde spéciale. Ils doivent être gardés, protégés et défendus de tout dommage et de toute violence.

116

9 novembre 1322 . Tuttebury Tutbury . Pour Pey Descors .

Descorce Pey Descors a des lettres similaires de sauvegarde à la volonté du roi.

117

24 septembre 1322 . Novum Castrum super Tynam Newcastle upon Tyne . Pour Assiu, seigneur de Castetpugon .

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant que, si Assiu, seigneur de Castrum Pugor Castetpugon a renoncé à son appel à la cour du roi de France, il retire l'appel porté par le roi contre le seigneur de Castetpugon, comme il est juste, et fasse sur ces affaires pleine et prompte justice selon le droit et les fors et coutumes du pays, afin que ce seigneur n'ait plus besoin de faire appel, faute de remède. Le seigneur de Castetpugon a remontré au roi que le lieutenant du sénéchal de Gascogne avait, sans convoquer Assiu, ordonné une enquête sur les droits que le comte d' Armoniacum Armagnac prétendait avoir sur la Serra Frons bastide de Sarron . Assiu, redoutant que ce soit à son préjudice, avait appelé à la cour du roi de France. 1 Il est maintenant prêt à renoncer à son appel, à condition que le présent appel du roi contre lui soit abandonné.

1.
Le parlement de Paris.

Pour l'audition du compte d'Arnaut Caillau, gardien de l'île d'Oléron.

118

28 septembre 1322 . Dunolm' Durham .

Mandement à Limbergh Adam de Limber d'entendre les comptes d' Calculi Arnaut Caillau en tant que gardien de l' Insula Oleronis Île d'Oléron , le roi lui ayant mandé de les entendre depuis l'époque où il a nommé Caillau à cet office. Le roi a mandé à Caillau d'obéir, de répondre et obéir à Limber sur ce sujet.

De par le roi.

119

28 septembre 1322 . Dunolmensis Durham .

Mandement à Calculi Arnaut Caillau d'obéir à Adam [de Limber] , aussi souvent et quand Limber le préviendra de le faire.

De par le roi.

120

28 septembre 1322 . Dunolmensis Durham . Pour l'évêque de Saintes nommé au conseil du roi .

Lettres de retenue en faveur de Thibaud [de Castillon], évêque de Xanctonensis Saintes 1 pour être membre du conseil du roi dans le duché 2 , ordonnant aux autres membres du conseil de l'inclure dans ce même conseil et d'échanger avec lui lors des discussions sur les affaires du roi. 3

De par le roi.

1.
Évêque de Saintes entre 1322 et 1342.
2.
Cette nomination peut être trouvée sous la date du 2 octobre 1322 dans TNA, Roman Rolls, C 61/70, m. 9d..
3.
Pour une entrée très proche de celle-ci, datant d'une année plus tard, voir entry 259 in C 61/35 . Il est très probable que cette dernière entrée soit simplement une copie accidentelle de cette entrée.

Préparation de chevaux et d'armes, etc.

121

28 septembre 1322 . Dunolm' Durham .

Requête à Arnaut-Guilhem, seigneur de Marsan 1 de préparer autant de chevaux et d'armes qu'il peut, avec les hommes les plus forts et compétents, pour venir promptement quand il est requis d'aider le roi dans sa guerre en Écosse menée contre les ennemis et rebelles écossais , lequel service fut précédemment requis de lui. Pey de Marsan, parent d' Arnaut-Guilhem , est venu auprès du roi lui faire entendre, de la part d'Arnaut-Guilhem, que quand, l'été précédent, le roi allait partir pour l'Écosse attaquer les Écossais avec son armée, Arnaut-Guilhem, qui préparait le transport de ses chevaux et de ses armes, ne vint pas car Lestraunge Fulk Lestrange, sénéchal de Gascogne , lavait informé que le roi ne prévoyait plus d'y aller. Arnaut-Guilhem a requis le roi de bien vouloir l'excuser et il lui a proposé de venir à son service quand il y serait requis. Le roi entend mener campagne en Écosse l'été prochain.

Il est mandé de la même façon à ces derniers :

1.
Le Marsan correspond ici à la région historique de ce nom qui est maintenant comprise dans l'arrondissement de Mont-de-Marsan (département des Landes).
122

28 septembre 1322 . Dunolm' Durham . Pour le roi et Amaniu [VII] d’Albret .

Mandement à Lestraunge Fulk Lestrange, sénéchal de Gascogne sur les affaires suivantes :

  1. De procéder dans les différents concernant Amaniu [VII], seigneur d' Lebretum Albret suivant l'avis du conseil royal du pays et ce avec la rigueur nécessaire, selon les fors et les coutumes du pays, en préservant le statut et l'honneur du roi. À cette fin, le roi lui a envoyé, sous son sceau privé, la copie des lettres écrites à Albret sur les excuses qu'il a presentées pour avoir fait défaut après avoir été convoqué. Le roi avait reçu une lettre de Lestrange expliquant que, dans les guerres se passant dans le duché entre Albret et ses partisans d'un côté et certains nobles du duché et leurs partisans d'un autre, Lestrange a édicté des interdictions ordonnant à certains de comparaître en personne pour être jugés, sous peine d'arrestation, et a défini des moyens de forcer d'autres à lui obéir. Le roi a ensuite appris d'autres qu'à l'instance de quelques uns de ces nobles, accusant Albret du crime de trahison, il les a convoqués à sa cour à un jour et un lieu précis pour faire justice; mais Albret, ayant des doutes sur le lieu de convocation a présenté ses excuses et a requis qu'on le convoque un autre jour et dans un autre lieu.
  2. Que, par le conseil du conseil du roi [dans le duché], les rébellions ( inobediencie ) menées contre le roi et ses ancêtres devraient être examinées et punies de telle manière que l'honneur du roi reste sauf et que de telles rébellions ne continuent pas à son dommage et à sa honte.
  3. Veiller à ce que les sceaux royaux soient gardés correctement, afin que par défaut de bonne garde n'en découle nul risque et qu'aucun privilège ni acte important ne soient pas accordés sans le conseil d' Limbergh' Adam de Limber, clerc du roi , connétable de Bordeaux et d'autres membres du conseil du roi que le sénéchal et le connétable désire convoquer. Le roi désire mettre fin à tous les maux et dommages causés par des dons imprudents de privilèges, de libertés et pour des affaires importantes ( alia ardua ) dans le duché, de la part des prédécesseurs du sénéchal, et par une garde inappropriée des sceaux accordés pour des offices [tenus du roi] dans le duché.
  4. D'examiner avec le conseil du roi dans le duché les transcriptions que le roi leur a envoyé des pétitions et requêtes qu'il a adressées au roi de France concernant plusieurs ennuis que le roi et ses ancêtres ont subi de la part des officiers du roi de France, ainsi que des réponses faites à elles, et délibérer quelles réponses sont adéquates. Ils doivent envoyer au roi leurs délibérations par écrit avec un membre du conseil de sorte que la transcription et le conseiller soient à Rypon Ripon pour le dimanche 14 novembre, jour fixé poru en délibérer avec le conseil. Si, en raison de la briéveté du délai, un conseiller ne peut être là à temps, le roi et son conseil attendront son arrivée. A cause des ennuis causés par les officiers du roi de France dans le duché, le roi, avec le conseil de son conseil [du duché], avait envoyé des pétitions avec d'autres requêtes de faveurs à Charles [IV], roi de France . Le roi a reçu des réponses définitives que certains de ses conseillers trouvent satisfaisantes, mais le roi et d'autres sont d'avis contraire et des désaccord et difficultés ( brige ) ont retardé la discussionl .
123

27 septembre 1322 . Dunolm' Durham . Révocation de John de Felton et d'autres conseillers du roi inappropriés. .

Mandement au même sénéchal, le roi voulant pourvoir pour son honneur et profit à la bonne gouvernance de la Agenn' sénéchaussée d'Agenais et éviter les dommages et pertes qui pourraient arriver à lui et ses sujets du duché à cause de conseillers suspects, de déléguer comme sénéchal un homme idoine connaissant le droit, pour gouverner la sénéchaussée [d'Agenais], autre que John de Felton que le roi va bientôt rappeler à propos d'autres affaires le concernant en Angleterre. Quant aux conseillers du roi dans le duché, le roi va rappeler à lui Lymbergh' Adam de Limber, clerc du roi , connétable de Bordeaux et d'autres membres du conseil du roi [dans le duché], qui ne sont pas suspectés, et obtenir d'eux plus ample information sur la conduite des autres conseillers. Il devrait révoquer sans délai ceux qu'il trouve inadéquats et les remplacer par des gens aptes. Si certains qu'il trouve suspects ne peuvent être révoqués sans consultation préalable le roi, il doit alors sans délai informer le roi de leurs noms et de leurconduite, afin que le roi, mieux informé, puisse faire ce qui se doit.

124

28 septembre 1322 . Dunolm' Durham .

Requête à Amaniu [VII], seigneur d' Lebretum Albret lui rappelant de ne pas oublier ses anciens efforts envers le roi et de ne pas s'écarter de sa loyauté et d'amender ce que ses gens d'Albret auraient fait au préjudice des serviteurs du roi. Il doit obéir et montrer le respect dû au sénéchal de Gascogne afin que le roi n'ait plus à intervenir à ce sujet. Si l'un des sujets ou serviteurs du roi a porté tort à Albret et à ses gens, le roi souhaite que son sénéchal fasse prompte justice pour couper court à la discorde. Hélias Bascle , un clerc du seigneur d'Albret, est venu auprès du roi avec une lettre de créance et a expliqué que, depuis sa jeunesse, le seigneur d'Albret a soutenu le père du roi 1 et qu'il désire servir également le roi actuel. Ce clerc continua en disant qu'Albret avait appris de la part de beaucoup de gens que des insinuations abominables avaient été faites au roi et qu'Albret craignait qu'il ne soit mis en colère à cause d'elles : que le seigneur d'Albret saisissait des terres au préjudice du roi, qu'il a commencé et continue de combattre le roi, que les hommes du roi sont harcelés tellement au point de ne pouvoir fournir le subside que le roi a demandé et qu'il aurait causé dommage à Lestraunge Fulk Lestrange, the sénéchal de Gascogne . Bascle a demandé de ne pas croire cela et a dit de la part d'Albret que ce dernier ne savait rien de la saisie de terres et avait fait tout son possible à propos du subside. Mais des ennemis du seigneur d'Albret coalisés ( coadunati ) avec des barons ont formé des ligues et certains sont des sujets du roi, bien qu'ils aient fait appel 2 et qu'ils désobéissent au roi, et d'autres auxquels le seigneur d'Albret ne pourrait guère résister ne sont pas les sujets du roi. Par conséquent, Albret a passé une trêve avec eux mais, après que le sénéchal a défendu de porter tort à Albret, ils ont défié Albret et chevauché avec un grand nombre de gens d'armes qui se sont livrés à des meurtres, ont détruit des moulins et des maisons dont ils pont pendu les habitants. Albret a supporté tout cela pour l'honneur du roi et ne désire pas aller contre l'interdiction. Et quant à la troisième accusation, le dommage causé au sénéchal, Bascle a affirmé que des gardes de la ville de Neyrakum Nérac l'ont perpétré contre les hommes du sénéchal, après une dispute dont Albret ne connaissait rien, chose dont Albret est prêt à jurer. Le roi rappelle à Albret son service envers son père et lui-même et ne pourrait pas aisément croire les accusations portées contre lui si elles n'étaient portées par des officiers du roi dans le pays, affirmant de plus que l'un des hommes du sénéchal a été tué.

1.
Édouard Ier
2.
Allusion à un appel au parlement de Paris.
125

28 septembre 1322 . Dunolm' Durham .

Annonce à Calculi Arnaut Caillau, sénéchal de Xancton' Saintonge que le roi a bien compris les lettres qu'il lui a envoyées surl'affaire du prieur de Sanctus Eutropius de Xanctonensis Saint-Eutrope-de-Saintes et qu'il écrit sur ce sujet à l' abbé de Cluniacensis Cluny et lui envoie ci-jointe une copie de cette lettre et de la lettre du roi de France au roi à ce sujet, pour que Caillau puisse agir sagement en cette affaire. Dans des autres affaires du roi dans cette sénéchaussée, et en particulier dans celles concernant d'autres religieux de Saintonge qui suivent l'exemple du prieur de Saint-Eutrope et conspirent contre le roi, il doit agir prudemment pour préserver les droits du roi. Suivant la suggestion de Caillau, le roi retient en son conseil dans le duché Thibaud [de Castillon], évêque de Xanctonensis Saintes et il a envoyé au pape une supplique spéciale en faveur de cet évêque. 1

1.
Voir CCR 1318-23 , pp. 715-6, 721 and 722 pour plusieurs lettres envoyées à l'abbé de Cluny en 1323 sur l'affaire du prieur de Saint-Eutrope.
126

9 août 1322 . Felton .

Mandement à Fulk Lestrange, sénéchal de Gascogne de convoquer les procureurs des parties et tous autres devant être convoqués, dans la différend à propos d'une taxe imposée à Burdegala Bordeaux sur les vins étrangers, et de les inciter au nom du roi, par tous les moyens à sa disposition, à trouver un accord. S'ils règlent cette dispute, l'accord doit être envoyé au roi avec le conseil du sénéchal pour que le roi puisse le corroborer par sa confirmation. Et si aucun accord n'est obtenu, alors leurs procureurs doivent être envoyés sans délai au roi avec des instructions et des pouvoirs suffisants pour les soumettre à son arbitrage et recevoir son jugement, pour que le roi, après avoirt écouté et compris l'affaire, puisse faire avec son conseil ce qui doit raisonnablement être fait pour la paix et cet accord. Le roi désire que Lestrange le garde informé.

Des pétitions ont été montrées au roi au nom de la commune de Burdegala Bordeaux expliquant qu'à cause d'une taxe levée pour certains besoins de la cité sur les vins étrangers à la cité, une dispute est survenue entre la commune de Bordeaux d'un côté, et les hommes du roi de l' Agenesium Agenais et aussi les hommes du Quaturcinium Quercy et du Tholosanum Toulousain de l'autre. Il y a eu un long procès à la cour de France 1 et les hommes de l'Agenais ont obtenu une sentence définitive en leur faveur. Cependant comme ils pensaient que l'exécution de cette sentence allait être difficile, ils ont essayé de trouver un arrangement à l'amiable avec la commune de Bordeaux. Et maintenant la commune désire de Bordeaux demande que le roi intervienne pour le bien de la paix et de pour obtenir un accord afin que cette affaire soit terminée.

Sous le sceau privé.

1.
Le parlement de Paris.
127

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant de convoquer le conseil du roi du pays et d'autres devant l'être, d'e s'informer des excès commis contre les jurats, consuls et habitants de la Sarrafrons bastide de Sarron et si, lors de cette enquête, il trouve vraies les accusations portées par les jurats, consuls et habitants de la bastide, de punir alors les responsables de manière à faire peur peur à ceux voulant les imiter et de faire dédommager le roi et les habitants de la bastide. Le sénéchal doit leur donner tout l'aide possible pour réparer et reconstruire leur bastide.

A la suite de la grave plainte des jurats, consuls et habitants de la bastide, il a été établi que la bastide, fondée il y a longtemps, dotée de coutumes par le roi et construite et occupée en paix pendant longtemps, a étéattaquée de nuit par Bernat [VI], comte d' Armoniacum Armagnac et d'autres gens, bayles et serviteurs de son comté, avec une multitude de criminels, à pied et à cheval. Ils ont malignement tué quelques habitants de la bastide, en ont blessés et mutilés d'autres et ils ont volés leurs biens, ainsi qu'à leurs femmes et enfants. Ensuite, ils ont brûlé la bastide au mépris du roi et pour son dommage et à l'appauvrissement des habitants. Ces derniers demandent remède au roi qui désire que ces épouvantables excès soient punis. 1

De par le roi.

1.
Pour une brève présentation de cette bastide, voir Beresford, New Towns , p. 611. Pour une demande similaire, voir entry 132 in C 61/35 .
128

Same as above

Mandement au même sénéchal d'examiner les registres du roi pour y trouver les coutumes octroyées au roi aux habitants de la Sarrafrons bastide de Sarron et s'il est peut trouver ainsi, ou par tout autre moyen légal, que le roi, ou d'autres en son nom, ont donné ces coutumes, libertés ou privilèges, il doit alors les publier à nouveau comme précédemment accoutumé en semblables cas. Les habitants de la bastide ont demandé remède au roi depuis que leur bastide a été brûlée et détruite par le comte d' Armoniacum Armagnac et certains de ses bayles et sergents, des documents concernant les coutumes, libertés et privilèges octroyées par le roi ayant été aussi brûlés à cet occasion.

De par le roi.

129

28 septembre 1322 . Dunolm' Durham .

Mandement à Lymbergh' Adam de Limber, connétable de Bordeaux de consulter les membres du conseil [dans le duché] au sujet la plainte de Galiciano Pey de Galician, clerc du roi , trésorier d' Agennesium Agenais , et s'il trouve que Galician et ses prédécesseurs, avaient, comme trésoriers, un appellum sur les revenus de la trésorerie alloué en leurs comptes, alors il doit l'autoriser à ce trésorier dans son compte, à condition que ce soit à l'avantage du roi et que le conseil ait estimé que c'était le mieux à faire. Galician a montré au roi que cet appellum sur les revenus lui était alloué pendant la période où il tenait cet office et de même qu'à ses prédécesseurs en cet office, mais Limber s'y est opposé et refuse maintenant injustement de recevoir ses comptes dans la forme accoutumée, à la grande perte de Galician et contre la coutume et Galician en demande donc remède au roi. 1

1.
Il semble que l' appellum soit une ristourne pratiquée lors d'enchère domaniales . La précise nature de ces appella n'est pas très claire, mais les comptes qui ont survécu des trésoriers d'Agenais ou de Périgord-Quercy-Limousin (voir TNA, E 101/160/2; E 101/159/12 qui datent de 1304-1305) font mention des incazarzamenta remboursés aux enchérisseurs et non comme ici au trésorier. Comme l'entrée l'indique, il était habituel qu'un trésorier réclame une allocation pour les appella dans ses comptes. Les revenus du domaine du roi-duc sont décrits dans Trabut-Cussac, J.P., L’Administration anglaise en Gascogne sous Henri III et Edouard Ier, 1254-1307 , Paris-Genève, 1972, p. 309-313 bien que la nature des appella n'y est pas expliqué. Voir aussi Kerhervé, J., L'État breton aux 14e et 15e siècles : les ducs, l'argent et les hommes , I, Paris, 1987, p. 148-151
130

Same as above

Mandement au sénéchal de Gascogne que si Pey de Marsan tient la Thalamo super Gerundam baylie de Talmont-sur-Gironde et qu'il est prêt à payer chaque année autant que d'autres sont prêts à le faire, il doit alors lui permettre de la détenir aux mêmes conditions, autant de temps que le roi le désire. Le roi a octroyé pour autant de temps qu'il le désire cet office à Marsan, ce dernier devant lui en rendre 400 l.t. par an, mais il a appris que, bien que Marsan se soit bien conduit dans cet office, il a en été évincé et a requis la grâce du roi qui désire la lui accorder, si cela peut se faire sans dommage ni préjudice.

De par le roi.

131

28 septembre 1322 . Dunolm' Durham .

Mandement au sénéchal de Gascogne de confier le greffe de Portus Sancte Marie Port-Sainte-Marie en Agennesium Agenais à maître Villa Bidau de Bielle, notaire , qui a perdu la plupart de ses biens dans l'incendie de la Sarrafrons bastide de Sarron , si le roi ne l'a pas affermé à d'autres, s'il a été habituel de l'affermer et, sinon, il doit le lui confier aux mêmes conditions dont ont bénéficié ceux détenant auparavant cet office. Bielle doit le détenir aussi longtemps que le roi le désire.

De par le roi.

132

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant de convoquer le conseil du roi [dans le duché] et d'autres personnes qu'il appellera, de s'informer sur les excès commis contre les jurats, consuls et habitants du Mansus Sancte Quitterie Mas Sainte-Quitterie . Si, par cette enquête, il trouve vraies les accusations portées par les jurats, de punir alors les responsables de manière à faire peur peur à ceux voulant les imiter et de faire dédommager le roi et les habitants . Le sénéchal doit leur donner tout l'aide possible pour réparer et reconstruire leur ville. À la suite leur grave plainte, il a été établi que les jurats, consuls et habitants du Mas ont été attaqués par Bernat [VI], comte d' Armoniacum Armagnac et d'autres de son comté, ainsi que par un large nombre d'hommes d'armes à pied et à cheval. Ils ont malignement tués quelques habitants, blessés et mutilés d'autres, leur ont volé leurs biens et ont brûlé cette ville au mépris du roi, causant ainsi le dommage et l'appauvrissement de ses habitants. Ils en demandent remède au roi qui désire que ses épouvantables excès soient punis. 1

De par le roi.

1.
Pour une bref présentation de cette bastide, voir Beresford, New Towns , p. 610. Pour une pétition similaire, voir entry 127 in C 61/35 .
133

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants de maintenir Descorce Pey Descors, valet du roi ou ses délégués dans l'office de sergenterie pour l'exécution du sceau et du contre-sceau aux contrats de Bordeaux et de ne pas permettre qu'ils soient troublés dans l'exercice de cet office par aucun sergent général ni par les sergents de la prévôté de l' Umbreria Ombrière de Burdegala Bordeaux nir par les officiers nommés par le roi ou par les sénéchaux de Gascogne ou par d'autres officiers nommés par le roi dans le duché à sa volonté ou à terme de leur vie, nonobstant tout mandement sur'office de sergenterie édicté par le sénéchal contre Descors. Et si, après don royal, quoi que ce soit a été tenté par le sénéchal ou ses sergents au préjudice de Descors ou de ses représentants, ce doit être révoqué et restitué sans délai à Descors. Cet office a été octroyé à Descors par lettres patentes du roi, à cause son bon service à É[douard Ier] et au roi actuel. Il devait tenir cet office avec ses revenus, émoluments et toutes les autres choses y appartenant aussi longtemps que le roi le désire, avec le droit de l'exercer par des délégués dont il réponde. Par la suite, le roi a voulu améliorer ce don par d'autres lettres patentes en donnant l'office à Descors à terme de sa vie. Maintenant Descors s'est plaint que des sergents généraux et d'autres officiers du duché l'ont injustement empêché, lui et ses délégués d'exercer cet office, à sa grande perte et dommage, diminuant ainsi la portée du don royal. Le roi désire que Descors tienne l'office comme il lui a été octroyé et ne veut pas voir à nouveau cette plainte. Le sénéchal et le connétable ne doivent pas négliger de le faire. 1

Cela fut précédemment octroyé sous le sceau privé.

1.
Pour une entrée en relation avec celle-ci, voir entry 151 in C 61/35 .
134

Same as above

Mandement au connétable de Bordeaux d'examiner les lettres qu' Lilloan Eblo [I] de Lillan, chevalier , possède au sujet de ce que lui devait Édouard Ier et s'il trouve que l'on doit à Lillan 114 l. 12 s. 2 d.st. , ou une partie de cette somme, il doit alors lui payer son dû sur les revenus du duché, à lui ou à son procureur ayant les lettres d' Édouard Ier avec lui, en sterling ou dans une autre monnaie pour la même valeur. Il doit ensuite recevoir de Lillan ou de son procureur les lettres d'Édouard Ier et aussi la quittance de Lillan. Le connétable aura cette somme allouée en son compte. Lillan demande que le roi lui verse les 114 l. 12 s. 2 d.st. qu'Édouard Ier lui devait pour ses gages et ceux de sa retenue à l'époque où il servait le roi dans la guerre entre Édouard Ier et le roi de France d'alors, selon le compte de John de Sandale et de Cantebr' Thomas de Cambridge , alors clercs d'Édouard Ier commis à cette tâche, comme il apparaît dans les lettres de Guy Ferre, lieutenant d'Édouard Ier dans le duché . Lillan a rendu ces lettres à la trésorerie par l'intermédiaire de Sandale et, par ses lettres patentes datées du 6 avril 1305, Édouard Ier a mandé au connétable de Bordeaux de le payer sur les revenus du duché, mais Lillan ne l'est toujours pas. 1

1.
Pour les lettres patentes d'Édouard Ier, voir Rôles Gascons, 1290-1307 , t. III, n° 4922 et 4923 (47). Pour des lettres antérieures (1299) mandant de paier 175 l.ch. à Lillan, voir Rôles Gascons, 1290-1307 , t. III, n° 4528 et 4529 (1).
135

30 septembre 1322 . Castrum Bernardi Barnard Castle .

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants de s'informer avec diligence sur les biens volés à Dunsoldz Galhart Dussol, valet du roi , par des Flandrenses Flamands et aussi sur les dommages subis par Dussol et ses hommes. Et si des Flamands ou leurs biens ou marchandises parvenaient dans le duché, ils doivent alors les forcer à faire pleine satisfaction pour ces biens et dommages, en saisissant leurs biens. Le roi a reçu la sérieuse plainte de Dussol qui avait affrété un navire de Depe Dieppe en Normannia Normandie et l'avait chargé avec des chevaux, armes et d'autres biens et avoirs d'une valeur de 500 l. , afin de les apporter au roi pour aider à sa guerre d'Écosse. Mais le navire a été attaqué et abordé par des malfaiteurs flamands qui avaient rassemblé des navires de guerre et ils ont emmené le navire en Flandria Flandre , avec Dussol et ses hommes, emprisonnés et maltraités, et ont fait leur vouloir du navire et des marchandises. Dussol en demande remède au roi et ce dernier veut le faire.

Sous le sceau privé.

136

30 septembre 1322 . Castrum Bernardi Barnard Castle .

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants de faire, en chaque lieu du duché où il le considère utile, une proclamation publique interdisant à tous, sous peine de forfaiture, d'être en contact avec des Flandrenses Flamands , de les recevoir ou de les aider et enjoignant de traiter en ennemis tous ceux qu'ils rencontrent. Le roi a l'ordonné car les Flamands, qui ont suivi ses ennemis et rebelles écossais et leur ont envoyé secrètement des vivres et d'autres aides, se sont soulevés contre le roi avec les Écossais et ont rassemblé un grand nombre d'hommes armés sur des navires de guerre. Ils ont attaqué plusieurs ports et d'autres lieux du royaume [d'Angleterre] , alors que leurs navires se dirigeaient vers l' Scotia Écosse par mandement royal, ils ont pris des navires en mer et les ont emportés, ils ont capturé des marchands et les autres gens allant en Écosse, avec leurs vivres, armes et autres marchandises et ils ont tué les tous autres gens du royaume [d'Angleterre] qu'ils prenaient et ils ont, de jour en jour, perpétré d'autres crimes.

Sous le sceau privé.

Membrane 12On a fixé une petite languette de parchemin sur la partie cousue en haut de la membrane. Le texte écrit dessus n'est pas lisible.

Image of membrane 12

137

28 septembre 1322 . Dunolm' Durham .

Mandement à l' abbé de Cluniacensis Cluny d'obliger son prieur du prieuré de Sanctus Eutropius Saint-Eutrope de Xancton' Saintes à renoncer à tenter de porter tort au roi. Comme il convient aux rois et aux princes de gouverner leurs sujets avec équité et de les défendre des dommages et de l'oppression, il incombe à leurs sujets de protéger les droits de leurs princes. Puisque le prieur a porté des appels non fondés contre le roi à la cour de France 1 , le roi a déjà écrit à l'abbé à ce sujet et il est maintenant sûr qu'il cache des choses ou qu'il est de connivence avec le prieur ou même qu'il est l'instigateur, le prieur ayant obtenu une sentence par laquelle le roi est condamné à payer 2500 l. , à son grand courroux, et s'il ne fait rien à ce sujet, le roi se remboursera à bon droit de ce dommage [sur les biens de l'abbaye de Cluny situés dans le royaume d'Angleterre]. Il demande donc à l'abbé de lui écrire par l'intermédiaire du porteur de ce message sur ce qu'il pense faire à ce sujet.

De par le roi.

1.
Le parlement de Paris.
138

28 novembre 1322 . Ebor' York . Pour Lawrence le Despenser, Anglais.

Confirmation de la nomination faite par Credonio Amaury [III] de Craon, ancien sénéchal de Gascogne suivant le conseil des conseillers du roi du pays, de l'Anglais Lawrence le Despenser à l'office de sergent général de l' Umbreria Ombrière de Burdegala Bordeaux . Le roi désire qu'il ait et exerce cet office en recevant ses profits et émoluments aussi longtemps que le roi le désire.

139

26 novembre 1322 . Ebor' York . Pour Bertran de Potensac.

A tous les sénéchaux, connétables, châtelains et les autres officiers et serviteurs du roi dans le duché.

Permission accordée à Potensak Bertran de Potensac, seigneur de Castrum Valleronis dans la Sanctus Saturninus paroisse de Saint-Saturnin[-de-Bégadan] 1 de reconstruire une maison forte à Castrum Valleronis 2 et une fois reconstruite de la tenir pour toujours, lui et ses héritiers, de la façon accoutumée par ses ancêtres, seigneurs de ce lieu, sans aucun empêchement du roi, de ses héritiers ou de ses serviteurs, à condition que cette maison forte soit rendable à la demande du roi et de ses héritiers, en temps de guerre ou de paix ( irati vel pacati ), par le mandement du roi, de ses héritiers ou des sénéchaux du duché. Une maison forte était construite à cet endroit avant la guerre menée entre le É[douard Ier] et le roi de France d'alors 3 , mais comme les seigneurs de ce lieu soutenaient Édouard Ier dans cette guerre, le roi de France l'a démolie. Le roi désire maintenant montrer sa grâce spéciale à Potensac.

De par le roi.

1.
Le prénom est écrit Bemanus dans cette entrée, mais il s'agit d'une erreur pour Bertranus (Bertran).
2.
Castrum Valleronis correspond probablement à la maison noble de la Bernède possédée au XIVe siècle dans la paroisse de Saint-Saturnin par des membres de la famille de Potensac (ou Podensac) originaires de Potensac . Son site est maintenant occupé par le château viticole appelé "Château Haut-Barrail". Voir Baurein, A., Variétés Bordeloises , t. I, Bordeaux, 1876, p. 262.
3.
La guerre de Gascogne de 1294-1297.
140

Same as above Remise de la garde du château de Marmande.

Attribution de la garde du Marmanda château de Marmande à Tyll Borgès de Tilh, valet du roi pour autant de temps que le roi le désire, à tenir de la même manière que feu Fortinot, son frère la tenait. 1

Sous le sceau privé.

1.
Pour des entrées en relation avec celle-ci, voir entry 157 in C 61/35 , entry 162 in C 61/35 .
141

30 novembre 1322 . Ebor' York . Nomination du maire de Bordeaux.

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant de nommer Millesanctis Ramon de Miossens à l'office de maire de Burdegala Bordeaux sous le sceau royal en usage dans le duché, pour le détenir cet office pour aussi longtemps que le roi le désire.

Sous le sceau privé.

142

4 décembre 1322 . Ebor' York . Pour le roi, obéissance au sénéchal de Gascogne. .

Aux barons, vicomtes, chevaliers, nobles, communes des villes et aux autres fidèles sujets du roi dans le duché.

Annonce de la nomination du sénéchal de Gascogne avec ordre de lui obéir, de l'assister dans la défense des droits du roi et de son patrimoine, ainsi que des leurs et de ceux des autres sujets, pour la rétablissement de la paix et pour la correction des excès commis dans le duché, selon les lois et les coutumes du pays, aussi souvent que le sénéchal les en requerra au nom du roi et de l'assister comme ils le doivent et ensuite de continuer afin que la paix et la tranquillité seviennent en ces contrées et que les malfaiteurs soient punis.

Le roi a appris qu'à son arrivée dans le pays, Lestraunge Fulk Lestrange , qu'il a récemment nommé sénéchal de Gascogne, a constaté que des troubles suscités par des nobles du duché perpétrant des homicides, vols et incendies, causant le dépeuplement des campagnes ( depopulationes agrorum ), violant des femmes, déflorant des vierges et commettant plusieurs autres excès et saisissant hostilement les droits et le patrimoine du roi et de ses sujets. En dépit des nombreux efforts de Lestrange pour y remédier selon justice et raison, et bien qu'il ait interdit publiquement à tout un chacun, de quelque statut qu'il soit, de tenter quoi que ce soit de plus, plus d'un noble et bien d'autres ont, malgré ces interdictions, commis quotidiennement des infractions pour le dommage irréparable des sujets du roi et ont donné ainsi un terrible exemple à d'autres. Ils continuent leurs crimes, de quelque soit le nom qu'ils les couvrent, et certains poursuivent des appels à la cour de France 1 pour des raisons injustes et non fondées et ils ne craignent de commettre des crimes bien pires une fois qu'ils ont été au parlement. 2

De par le roi et son conseil.

1.
Le parlement de Paris.
2.
Pour une proche copie de cette entrée, voir entry in C 61/35 . Pour une explication de l'existence de cette entrée et de sa proche copie, voir entry in C 61/35 .
143

4 décembre 1322 . Ebor' York . Pour le roi, Ne pas procéder à des assignations.

Interdiction à Galiciani Pey de Galician, trésorier d' Agenn' Agenais et receveur du péage de Marmanda Marmande de procéder à des assignations sur les revenus royaux sans un mandement spécial du roi mentionnant de cette interdiction, le roi voulant que le paiement de ses serviteurs et leurs dépenses s'effectue seulement par ordre du connétable de Bordeaux , comme de coutume auparavant. Le roi a appris que Galician a procédé, au grand dommage du roi, des assignations sur les revenus du péage et sur d'autres revenus pour couvrir les dépenses de certains de ses serviteurs et pour effectuer d'autres paiements, et qu'il continue de le faire sans le conseil ni l'avis du connétable ni le mandement spécial du roi, faits pour lesquels le roi est grandement surpris.

De par le roi et son conseil.

144

10 décembre 1322 . Hathelsey Haddlesey . Pour maître Aubert Mège .

Attribution à maître Medici Aubert Mège du [greffe de la cour de Gascogne] 1 qu'ont tenu aussi longtemps que le roi le désirait maître Aruncio Bernat de Rions , récemment décédé, et après lui Teller Per-Arnaut de Taller avec tout ce qui appartient à cet office, de la même manière que Rions et Taller l'ont tenu.

De par le roi.

1.
Au sujet de cet office, voir la pétition de Bernat de Rions, TNA SC 8/270/13471.
145

Same as above

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant de remettre à maître Aubert [Mège] l'office qui lui est donné dans entry in C 61/35 avec tout ce qui appartient à cet office.

De par le roi.

146

6 décembre 1322 . Ebor' York . Pour la continuation du travail commencé dans la tour [du château] de Bordeaux. .

Mandement à Limbergh Adam de Limber, connétable de Bordeaux , d'affecter annuellement 200 l.t. sur les revenus de son office pour continuer le travail maintenant commencé dans la nouvelle tour du Burdegala château royal de Bordeaux jusqu'à ce que le roi en décide autrement. Cette somme sera allouée en son compte.

De par le roi.

147

Same as above.

Copie proche de entry in C 61/35 avec, en plus, la promesse de protéger ses sujets de tels dommages et cela est intitulé : Pour le roi, obéissance au sénéchal de Gascogne, pour conserver les droits du roi. 1

1.
Pour une explication de l'existence de cette entrée et de sa copie proche, voir entry in C 61/35 .
148

6 décembre 1322 . Ebor' York . Pour le roi, lettres envoyées en Gascogne .

Mandement au connétable de Bordeaux que, si la version des deux lettres patentes sans clause de sécurité ( indemnitas ) que le roi a envoyée au connétable est suffisante, il devra la présenter là où il le juge opportun pour l'honneur et l'avantage du roi, sinon il devra utiliser les autres lettres. 1

1.
Cette entrée renvoie aux deux lettres patentes entry in C 61/35 , entry in C 61/35 et il est clairement laissé ici au connétable le choix de se prononcer pour l'une ou l'autre solution.
149

6 janvier 1323 . Cowyk' Cowick . Pour Andrés Pérez de Castrojeriz .

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant de remettre à Castro Soriz Andrés Pérez de Castrojeriz de Burgh’ Burgos en Ispania Espagne , les Combes Pey de Lescombes et Martini Juan Martinez ou à leurs fondés de pouvoir, la valeur des chevaux et des mules ainsi que l'argent qui leur ont été saisis, et la valeur des dommages qu'ils ont subis, et ce sur les biens de feu Campania Guilhem-Arnaut de Campagne et, s'ils n'y suffisent pas, sur les biens de ses garants , nonobstant la coutume de Bordeaux, afin que cette plainte ne soit plus présentée au roi.

Pérez s'est plaint que, bien que roi lui ait permis par des lettres patentes de venir, lui et ses hommes avec leurs possessions et marchandises dans le royaume [d'Angleterre] par terre et par mer, d'y faire leurs affaires et de repartir 1 , Pérez ayant envoyé quatre grands chevaux et d'autres chevaux et une mule d'Espagne par l'intermédiaire de Lescombes et Martinez, ses serviteurs, ces derniers furent arrêtés et emprisonnés à Xancton' Saintes par Saynard Pierre Sainard, bayle de Xancton' Saintes , et Guilhem-Arnaut de Campagne, ainsi que d'autres serviteurs et officiers du roi. Ils les ont détenus là et ont violemment saisi les chevaux et la mule, évalués à la somme de 120 l.st. et aussi 37 l.st. en deniers, somme devant servir à Lescombes et Martin pour leurs dépenses et pour les chevaux, cela au grand dommage et coût de Pérez et de ses hommes et serviteurs.

Le roi a mandé au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant d'entendre les plaintes de Pérez, Lescombes et Martinez ou de leurs fondés de pouvoir, d'obtenir plus ample information et de leur rendre les chevaux et la mule s'ils ont été pris et détenus, ainsi que leur valeur en argent s'ils ne sont plus à disposition, avec la somme de 37 l. , de leur faire pleine justice des dommages et de l'attester au roi. D'où il apparaît que Campagne, sous le prétexte d'une marque de 1,000 l.t.parv. , à lui accordée par le roi contre des Espagnols de certains lieux d'Espagne pour des biens de Campagne prétendument pris par eux, a confisqué les chevaux, la mule et l'argent, sans tenir compte des lettres royales de sauf-conduit accordées à Pérez et à ses hommes, que cette marque ne s'appliquait par nature ni Pérez ni à ses serviteurs et que ses biens saisis devaient lui être rendus. La commission chargée de redonner les chevaux, la mule et l'argent n'a pas statué définitivement car on a affirmé, au nom de Campagne, qu'à Burdegala Bordeaux , lieu où cette affaire a été menée, la coutume n'admet pas, en de tels cas, de procureur représentant le plaignant et qu'on ne devait ni poursuivre devant ces commissaires ni admettre le procureur de Pérez. Le roi, considérant cette affaire et l'arrestation allaient contre sa lettre de sauf-conduit, désire aider Pérez, marchand du roi, à recouvrer ses biens, avec compensation des dommages. 2

De par le roi et son conseil.

1.
Voir CPR 1321-4 , p. 266 pour ces lettres patentes datées 21 mars 1322.
2.
Pour une entrée en relation avec celle-ci, voir : entry in C 61/33 , entry in C 61/36 .
150

9 janvier 1323 . Cowyk' Cowick . Pour Gassie Dupont .

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant de redonner à de Ponte Gassie Dupont, valet de la chambre royale ou à son délégué le greffe des assises de la sénéchaussée [d'Agenais dans la baylie de] Villa Nova Villeneuve[-sur-Lot] en Agenn' Agenais avec ses appartenances, office que le roi lui avait donné précédemment avec ses émoluments et qui, au prétexte d'une ordonnance récemment publiée à Ambianensis Amiens a été remis en la main du roi. Dupont doit avoir cet office avec ses émoluments et peut l'exercer par l'intermédiaire d'un délégué adéquat sous les mêmes conditions que dans le don originel.

De par le roi, sur information de Ayremynne R[ichard] de Airmyn .

151

10 octobre 1322 . Yar' Yarm .

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux de convoquer les membres du conseil du roi [dans le duché] devant l'être et de s'informer diligemment sur la sergenterie de l'exécution du sceau royal et du contre-sceau aux contrats de Burdegala Bordeaux . S'ils trouvent que la Madok' baylie de la paderie de Médoc est comprise dans la juridiction de Bordeaux et que l'exécution du sceau et du contre-sceau par Descorce Pey Descors, valet du roi , occupant actuellement cet office de sergenterie, doit s'étendre à cette paderie, que ses prédécesseurs l'exerçaient par le passé et qu'elle lui a été retirée, alors cela doit lui être retourné sans délai et on ne doit pas lui faire de difficultés contraires au don royal de cet office. Par ses lettres patentesdu 12 janvier 1316, le roi a donné à Descors pour autant de temps que le roi le désire, pour bons services à É[douard Ier] et au roi actuel, cet office de sergenterie à tenir avec les revenus et émoluments et toutes autres choses y appartenant, avec la possibilité de l'exercer par délégué. Par la suite, le roi voulant améliorer ce don, a émis des lettres patentes pour la durée de la vie de Descors. Mais Descors se plaint maintenant que les prédécesseurs du sénéchal et du connétable ont affermé annuellement la paderie à son grand dommage et il en demande donc remède au roi. 1

1.
Pour une entrée en relation avec celle-ci, voir entry 133 in C 61/35 .
152

Don pour autant de temps que le roi le désire à Lana plana Ysarn de Laneplaà, sergent d'armes du roi , à cause de son bon service, de la garde du Sompuy château royal de Saint-Puy avec tout ce qui appartient à cet office, de la même manière que l'avait feu Clavery Lop-Bergunh de Claverie . Il doit recevoir les gages accoutumés de cet office.

Sous le sceau secret.

153

Same as above

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant de remettre la garde du château [de Saint-Puy] à Ysarn [de Laneplaà] selon la forme des lettres royales.

Par le même bref.

154

31 octobre 1322 . Ebor' York .

Octroi à Lana plana Ysarn de Laneplaà, gardien du Sompuy château royal de Saint-Puy de pouvoir exercer cet office par délégué, car le roi a compris qu'il ne pouvait bénéficier de ce don puisqu'il est actuellement à son service.

Sous le sceau privé.

155

Same as above

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant de remettre la garde du château [de Saint-Puy] à Ysarn de Laneplaà ou à son représentant.

156

Same as above

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant de payer à Lane Plane Ysarn de Laneplaà ou à son représentant les gages accoutumés sur les revenus du duché pour la garde du Sompuy château de Saint-Puy pour le temps qu'il est en charge, selon la teneur des lettres patentes du roi et avec le droit de l'exercer par délégué ( entry 152 in C 61/35 , entry 155 in C 61/35 )compétent dont il réponde à ses périls. Le connétable aura ces gages alloués en son compte.

Sous le sceau privé.

157

3 décembre 1322 . Ebor' York .

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant de remettre la garde du Marmanda château de Marmande au procureur que Tyll Borgès de Tilh aura nommé par ses lettres patentes, afin qu'il la tienne en son nom par endenture. Cette garde est donnée à Tilh pour autant de temps qu'il plaît au roi et maintenant, à cause de son bon service qu'il accomplit en étant avec le roi qui ne veut pas se séparer de lui, il lui est accordé qu'il peut l'exercer par l'intermédiaire d'un procureur compétent. 1

Sous le sceau privé.

1.
Cette entrée est suivie par une entrée incomplète qui a été partiellement été effacée. Il s'agit clairement d'un mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant concernant Borgès de Tilh et devait être un mandement adressé au connétable de paier les gages de Tilh. Pour des entrées en relation avec celle-ci, voir entry in C 61/35 , entry 162 in C 61/35 .
158

4 décembre 1322 . Ebor' York .

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants de remettre sans délai dans la main du roi les revenus de la Villa Nova baylie de Villeneuve[-sur-Lot] , nonobstant son attribution par mandement du sénéchal. Ils doivent répondre au roi de tous ses revenus et ne doivent pas faire de nouveau de telles assignations ou permettrent qu'elles soient faites. Le roi a appris que le sénéchal a attribué pour dix ans tous les revenus de cette baylie, se montant à une grande somme, pour la construction des portes de cette même ville, et cela sans un ordre spécial du roi, ce dont le roi est très surpris. Puisque cette assignation est très dommageable au roi et contraire à la coutume, le roi désire qu'elle soit révoquée.

De par le roi.

159

11 décembre 1322 . Hathelsey Haddlesey .

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant d'examiner les lettres d'Édouard Ier et du roi actuel concernant la dette envers Vyngenoles Menaut de Vignolles, fils et héritier d' Vyngnoles Arnaut-Guilhem de Vignolles . S'il trouve que Vignolles ou son représentant n'ont pas été satisfaits par paiement ou allocation, ils doivent alors payer à lui ou à Podenx Auger de Poudenx , son procureur, les arrérages dus, ou les lui assigner sur les baylies de Herba Favera Labouheyre et de Pontons Pontonx[-sur-l’Adour] ou sur d'autres baylies qui n'ont pas été données à d'autres. S'il n'y a pas de baylies disponibles à attribuer, le connétable doit donner à Vignolles la ferme des baylies de Labouheyre et de Pontonx selon le contenu des lettres patentes royales. Il doit recevoir les lettres de quittance de Vignolles ou de son procureur et il aura la somme allouée en son compte.

Vignolles a affirmé récemment qu' É[douard Ier] lui devait par ses lettres patentes 150 l.st. pour ses gages de l'époque où il le servait lors de la guerre de Gascogne 1 et il a demandé au roi de lui payer cette somme ou de l'en satisfaire autrement. Le roi a mandé par ses lettres patentes au connétable ou à son lieutenant au connétable d'alors ou à son lieutenant d'examiner les lettres d'Édouard Ier et de confier à Vignolles les baylies de Bona Garda Bonnegarde et d' Hauribacha Auribat pour la ferme annuelle que d'autres voudraient donner. Vignolles devrait les tenir jusqu'à pleine satisfaction des arrérages des 150 l.st. . Si ces baylies avaient déjà été données à d'autres ne pouvant être déplacés, alors Vignolles devait toucher leurs fermes jusqu'à pleine satisfaction. Vignolles a affirmé n'avoir reçu pas reçu ni paiement ni assignation et en demande donc remède au roi.

1.
La guerre de 1294-1297.
160

Same as above

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant d'examiner les lettres d'Édouard Ier et du roi actuel sur la dette envers Dardyr Guiraut Dardy et s'il trouve que Dardy ou son représentant n'ont pas été satisfaits par paiement ou assignation, il doit alors payer à lui ou à Auger [de Poudenx], son procureur , les arrérages de cette dette ou lui faire une assignation convenable. Il doit en recevoir de Dardy ou de son procureur, des lettres de quittance et il aura [cette somme allouée en son compte].

Dardy a affirmé récemment qu' É[douard Ier] lui devait: 63 l. 2 s. 9 d.st. pour ses gages de l'époque où il le servait pendant la trêve après la guerre de Gascogne 1 menée entre Édouard Ier et le roi de France d'alors 2 ; et 60 l.st. pour un cheval vendu au roi, somme que le roi a mandé à son connétable d'alors de payer à Dardy, mais dont il n'a rien reçu. Le roi avait ordonné par ses lettres patentes au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant que, s'il trouvait par examen des lettres d'Édouard Ier que la somme de 123 l. 2 s. 9 d. était due à Dardy, il devait alors la payer sans délai à lui ou à son procureur sur les revenus du duché ou sur une assignation convenable dans le duché jusqu'à satisfaction.. Dardy en a maintenant demandé remède au roi, pour n'avoir reçu ni paiement ni assignation.

1.
La période comprise entre 1297 et 1299.
2.
Philippe IV le Bel.
161

Attribution de l'office de greffe de la haute cour de Gascogne à Medici Aubert Mège, clerc du roi . Mège l'avait précédemment reçu mais il en a ensuite été démis pour certaines raisons et l'office est à nouveau vacant.

162

3 décembre 1322 . Ebor' York .

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant de payer à Tyll Borgès de Tilh les gages accoutumés pour la garde du Marmanda château royal de Marmande sur les revenus du duché et le connétable aura ces gages alloués en son compte. Le roi avait confié cet office à Tilh aux mêmes conditions dont jouissait feu son frère Fortinot quand il le détenait. 1

De par le roi.

1.
Pour des entrées en relation avec celle-ci, voir entry in C 61/35 , entry 157 in C 61/35 .
163

28 janvier 1323 . Newerk' Newark .

Mandement au connétable de Bordeaux de recevoir le compte de maître Moleriis Arnaut de Lamolère, clerc du roi et son connétable et procureur dans [le duché], de payer les arrérages de ses gages annuels et de son traitement sur les revenus du duché. Le connétable aura ces arrérages alloués en son compte.

164

30 janvier 1323 . Newerk' Newark .

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants d'examiner les lettres patentes royales confirmant les libertés et privilèges donnés par Credonio Amaury [III] de Craon, ancien sénéchal de Gascogne aux habitants de la Credonium nouvelle bastide de Créon et de les respecter selon la teneur des lettres et les fors et coutumes du pays.

165

3 février 1323 . Newerk' Newark .

Nomination pour autant de temps que le roi le désire, à la requête de maître Moleria Arnaut de Lamolère, clerc du roi , de Favardi Ramon Favard en tant que sergent général chargé de l'exécution des affaires concernant cet office dans le duché. Il doit recevoir [comme rémunération] ce qui appartient de droit à cet office.

De par le roi.

166

Same as above

Janneletus de Butto a une commission similaire au mot près, à la requête de Hoquetti Jean Hoquet .

De par le roi.

167

Same as above

Item Robert Dayssano [ a une commission similaire] au mot près, à la requête de maître Arnaut [de Lamolère] .

De par le roi.

168

3 février 1323 . Newerk' Newark .

Don, pour autant de temps que le roi le désire, à Hoqueti Jean Hoquet pour son bon service, de 50 l. de petits t. à prendre annuellement le 1er novembre par l'intermédiaire du connétable de Bordeaux sur les revenus du duché.

De par le roi.

169

Same as above

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant de payer chaque année le 1er novembre à Jean [Hoquet] la pension annuelle de 50 de l. petits l.t. , selon la teneur de entry 168 in C 61/35 .

De par le roi.

170

6 février 1323 . Scroby Scrooby .

Mandement au connétable de Bordeaux de payer les arrérages des gages de Assalit Bertran d’Assalit, connétable du la Peine in Agen’ château royal de Penne-d'Agenais pour le temps qu'il a tenu cet office et à partir de maintenant jusqu'à ce que le roi en ordonne autrement, sur les revenus de cet office. Le connétable aura ces arrérages et ces gages alloués sur son compte.

Non préjudice accordé à quelques consuls, communautés et villes de Gascogne.

171

11 janvier 1323 . Cowyk' Cowick .

Le roi , pour lui et ses successeurs, accorde aux consuls et communautés des cités d' Agenn' Agen et de Condom , des villes de Marmanda Marmande , de Villa Nova Villeneuve[-sur-Lot] et des châteaux et lieux de la Agenn' sénéchaussée d'Agenais que l'aide qu'ils ont accordée et en partie payée au roi pour aider à ses dépenses ne sera pas utilisée comme précédent à l'avenir.

De par le roi.

172

Same as above

De par le roi.

1.
Medicina pour Medicinum .

Pour Jean Hoquet.

173

30 janvier 1323 . Newerk' Newark .

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant d'entendre le compte de Jean Hoquet ou Descorse Pey Descors pour les dépenses en gages et transports pour l'envoi de blé et de vin au roi et leur faire sans délai satisfaction sur les revenus de son office. Le connétable aura ces dépenses allouées en son compte. Hoquet a remontré récemment qu'il a acheté une grande quantité de blé et de vin dans le duché pour la guerre du roi en Écosse et, par la suite, il l'a envoyé par l'intermédiaire de Descors en Angleterre par terre et par mer. Il a dû effectuer de grandes dépenses pour payer les gages de Descors et des autres convoyeurs, le chargement et le transport, pour lesquelles rien n'a encore été alloué ni à Hoquet ni à Descors, donc Hoquet en demande remède au roi.

De par le roi.

174

Same as above

Mandement au connétable de Bordeaux que, si lui et le sénéchal [de Gascogne], ensemble avec le conseil du roi [dans le duché], ont promis de rembourser Jean Hoquet , il doit alors payer Hoquet sans délai pour les blés et vins, sur les revenus de son office, et cette somme sera allouée en son compte. Hoquet a remontré qu'il avait fourni une partie du blé et du vin [fournis pour la guerre d'Écosse] sur les deniers du roi et s'était obligé pour le reste et, bien que Lestraunge Fulk Lestrange, sénéchal de Gascogne , le connétable et d'autres membres du conseil du roi [dans le duché] lui en aient promis satisfaction, ils ne l'ont toujours pas fait, donc Hoquet en demande remède au roi.

De par le roi.

175

Same as above

Mandement au sénéchal de Gascogne de faire prompte restitution à Jean Hoquet de tous ses biens et avoirs ( bona et catallia ) sans s'occuper de savoir de quels malfaiteurs ou autres personnes ils proviennent, selon les fors et coutumes du pays. Les biens et biens meubles saisis par le roi à la suite de la pendaison de malfaiteurs, pour meurtre et déprédations, doivent être remis à Hoquet par grâce spéciale du roi. Hoquet a remontré au roi que certains malfaiteurs et perturbateurs de la paix l'ont attaqué en grand nombre quand il venait au nom du roi s'occuper des affaires de ce dernier et qu'ils ont tenté de le tuer, ont tué quelques uns de ses serviteurs et chevaux, puis ont emporté ses biens et biens meubles, y compris son argent, ses baggages et d'autres choses jusqu'à la valeur de 1000 l.t. qui ne lui ont pas été restitués. Hoquet demande donc au roi leur restitution.

Attribution de la garde du château de Tournon[-d'Agenais].

176

3 février 1323 . Newerk' Newark .

Attribution, tant que le roi le désire, à Mounbreton Simon de Monbreton , à cause de son bon service, de la garde du Turno château de Tournon[-d'Agenais] , avec les gages accoutumés.

De par le roi, sur information de maître Baldok' Robert de Baldock .

177

Same as above

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant de remettre la garde du château [de Tournon[-d'Agenais]] à Simon [de Monbreton] .

De par le roi, sur information de Robert [de Baldock] .

178

Same as above

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant de payer sur les revenus du duché à Simon [de Monbreton] les gages accoutumés pour la garde [du Turno château de Tournon [-d'Agenais] ] pour autant de temps qu'il la tient. Il aura ces gages alloués en son compte.

De par le roi, sur information de R[obert de Baldock] .

Pour Menaut Baraton.

179

4 février 1323 . Northwell' Norwell .

Don, pour autant de temps que le roi le désire, à Menaut Baraton de l'office de sergent général de Sales dans [la baylie de] Marenna Marennes en Xancton' Saintonge 1 , Baraton devant tenir cet office de la même manière qu'autrefois Campan' Guilhem-Arnaut de Campagne .

De par le roi, sur information de maître Baldok' Robert de Baldock .

1.
Au Moyen Âge, la communne actuelle de Marennes s'appelait Saint-Pierre-de-Sales ou simplement Sales, pendant que "Marennes"ne désignait que la péninsule environnante. Pour l'identification de cette petite région voir Gascon Register A , vol. III, p.852.
180

Mandement au sénéchal de Xancton' Saintonge de remettre à Menaut Baraton l'office de sergent général à lui donné dans entry in C 61/35 .

De par le roi, sur information de Robert [de Baldock] .

Attribution de la garde du château de Mauléon.

181

6 février 1323 . Scroby Scrooby .

Attribution, tant que le roi le désire, à Mille Sanctis Ramon de Miossens de la garde du Malus Leo château de Mauléon avec ses appartenances, à condition de payer les coûts de garde et d'entretien des remparts et bâtiments et de verser annuellement 300 l. de petits t. au roi par l'intermédiaire du connétable [de Bordeaux].

De par le roi, sur information de Robert [de Baldock] .

182

Same as above

Mandement au sénéchal de Gascogne et le connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants de remettre à Ramon [de Miossens] la garde du château [de Mauléon] avec ses appartenances, après avoir reçu de lui des endentures et serments suffisants sur la garde fidèle de ce château et obtenu la promesse de le rendre au mandement du roi.

183

Same as above

Annonce aux chevaliers, hommes libres et tous les autres tenanciers et sujets du château [de Mauléon] de la nomination de Ramon [de Miossens] [comme gardien du château et de la châtellenie de Mauléon] avec ordre de lui obéir tant qu'il tient cette garde.

De par le roi, sur information de Robert [de Baldock] .

Pour le roi, concernant la créance et l'exaction d'une aide pour la guerre écossaise.

184

30 janvier 1323 . Newerk' Newark .

Requête à l' archevêque de Burdegalensis Bordeaux que, bien que le roi désire laisser tranquilles et en paix ses prélats et les autres ecclésiastiques soumis à son autorité et leur éviter problèmes et fardeaux, il devra aider le roi car ce dernier doit débourser une forte somme pour l'expédition qu'il compte mener cet été en Scotia Écosse , avec des chevaux et des armes et autant de forces qu'il est capable de regrouper pour réprimer la rébellion obstinée de ses ennemis and rebelles écossais qui ne cessent de perpétrer des homicides, déprédations, incendies et d'autres nombreux crimes dommageables en Angleterre et en Écosse. Le roi demande en plus que l'archevêque accorde créance à ce que lui en diront J[ohn Hotham], évêque d' Eliensis Ely et Credonio Amaury [III] de Craon , auxquels le roi a transmis ses instructions et qu'il a envoyés dans le duché à ce sujet et pour traiter d'autres affaires. Cette aide ne constituera pas un précédent et les lettres patentes à l'archevêque sous le sceau royal de Gascogne auront même valeur que scellées sous le grand sceau [du roi], bien qu'il puisse avoir de telles lettres à sa demande. 1

Il est écrit de la même manière aux suivants :

1.
Pour une entrée similaire, voir entry 191 in C 61/35 .
2.
Axicenensis for Auxitanensis
185

Same as above

Il est écrit de la même manière aux suivants :

1.
Il pourrait s'agir de l' abbé de l' abbaye de Lahonce .
2.
Il pourrait s'agir du prieuré de Dolmayrac , une dépendance de l' abbaye de Pessan
3.
Cela pourrait être une erreur pour le prieur du prieuré de Fieu .
4.
Il pourrait s'agir soit du prieur du prieuré de Condéon ou de l' abbé de l' abbaye de Gondon .
5.
Le scribe a fait une erreur en écrivant Sancti Bloncelli au lieu de Sabloncelle .

Pour le roi, au sujet de la créance sur la réforme de la situation en Gascogne.

186

30 janvier 1323 . Newerk' Newark .

Aux archevêques, évêques, abbés, prieurs et autres prélats de l'Église, comtes, vicomtes, maires, jurats, consuls, communes des cités et villes, connétables, châteaux et bayles de villes et de lieux et certains autres sujets du roi dans le duché.

Lettres de créance pour John [Hotham], évêque d' Eliensis Ely et Credonio Amaury [III] de Craon , cousin du roi, que le roi envoie réformer le duché et son gouvernement. Ils doivent croire ce qu'ils disent en personne au nom du roi ou ce que l'un d'entre eux dit ou ce que leurs représentants disent en leur nom. Le roi leur demande de travailler à la restauration de la paix pour le commun bénéfice des sujets du roi dans le duché et d'obéir [à ces envoyés]. Le roi est grandement troublé par la guerre et dissenssion qui existe entre les nobles du duché, entraînant homicides, viols, sacrilèges, incendies et ldestruction de châteaux, villes et autres lieux, ainsi que d'autres dommages sans nombre. Le roi envoie donc l'évêque d'Ely et Craon pour restaurer la paix.

De par le roi.

187

Same as above

Aux archevêques et aux autres comme au dessus.

Annonce que le roi a envoyé dans le duché John [Hotham], évêque d' Eliensis Ely et Credonio Amaury [III] de Craon , parent du roi, pour réformer le duché et son gouvernement. Ils doivent leur obéir.

De par le roi.

188

Same as above 1

A tous les sénéchaux, connétables, châtelains, receveurs, trésoriers et bayles, ainsi qu'aux autres gardiens ou administrateurs du duché d'Aquitaine.

Pouvoirs donnés à John [Hotham], évêque d' Eliensis Ely et Credonio Amaury [III] de Craon , cousin du roi, que le roi envoie réformer le duché et son gouvernement, démettre tous les sénéchaux, connétables, châtelains, receveurs, trésoriers et bayles, ainsi que les autres gardiens ou administrateurs du roi dans le duché qu'ils trouvent ne pas convenir et les remplacer. Le roi a accordé que tous les sujets du roi etc. comme au dessus. 2

De par le roi.

1.
Une note marginale indique : "Annulé, car copié immédiatement après".
2.
Cette entrée est barrée.
189

8 février 1323 . Pons Fractus Pontefract .

Mandement à John [Hotham], évêque d' Eliensis Ely et Credonio Amaury [III] de Craon , cousin du roi, que ce dernier envoie pour réformer le duché et son gouvernement, pour garder et respecter les articles nouvellement édictés par le roi et son conseil afin d'améliorer le gouvernement du duché et aussi les ordonnances publiées par le roi à Ambianensis Amiens , si elles ne sont pas contraires à ces articles, pour démettre des serviteurs et les remplacer par de convenables et exécuter toutes les autres choses contenues dans ces articles. Le roi a envoyé sous son sceau ces articles et ordonnances à Hotham et Craon et a mandé à tous ses sujets dans le duché de leur obéir.

De par le roi.

190

30 janvier 1323 . Newerk' Newark .

Mandement au connétable de Bordeaux de payer les arrérages des gages de Assalit Galhart d’Assalit, connétable du Blavia château de Blaye pour la période où il tient cet office et de payer dorénavant les mêmes gages sur les revenus du duché. Le connétable aura ces gages alloués en son compte.

191

30 janvier 1323 . Newerk' Newark .

Requête à Gutto Bertran de Got, vicomte de Leomania Lomagne et d' Altumvillare Auvillar pour qu'il envoie autant d'hommes d'armes à cheval et à pied qu'il peut, afin d'aider le roi dans l'expédition qu'il envisage cet été en Scotia Écosse pour réprimer l'obstinée rébellion de ses ennemis et rebelles écossais qui commettent des homicides, des déprédations, incendies et autres crimes dommageables sans nombre en Angleterre et dans son pays d'Écosse. De plus, le roi demande que le vicomte donne créance à ce que lui en diront J[ohn Hotham], évêque d' Eliensi Ely et Credonio Amaury [III] de Craon , auxquels le roi a transmis ses instructions et qu'il a envoyés dans le duché à ce sujet et pour traiter d'autres affaires. Cette aide ne constituera pas un précédent pour Got et ses héritier et les lettres patentes pour Got sous le sceau royal de Gascogne auront même valeur que scellées sous le grand sceau [du roi], bien qu'il puisse avoir de telles lettres à sa demande. 1

De par le roi.

Il est écrit de la même manière aux suivants :

191.1

Amaniu [VII], seigneur d' Lebretum Albret ; Pinibus Sanssaner de Piis ; Gualardo Bertran de Galard ; Manhanco Béguer de Magnac ; Duroforti Bernat de Durfort ; Duroforti Ramfré de Durfort ; Duroforti Arnaut [II] de Durfort ; Duroforti Bertran de Durfort ; Fumello Bertran de Fumel ; Magno Monte Bernat de Gramont ; Balexs' Anessans de Balens ; Balexs' Isarn de Balens ; Rovynhano Bertran de Révignan ; Novelliano Amaniu de Noaillan ; Altis Vineis Bertran de Hautesvignes ; Amanevi Pons Amanieu ; Maseriis Bidau de Mazières ; Bernat-Jordan, seigneur de Insula L’Isle[-Jourdain] ; Jordan de Insula L’Isle[-Jourdain] ; Fossato Amaniu du Foussat ; Arnaut-Gassie du Foussat : barons ( domini ); Fargis Ramon de Fargues ; Trencaleonis Guilhem Trenquéléon ; Pojoliis Huc de Pujols ; Ort Guilhem-Ramon d’Orthe ; Pinibus Guiraut de Piis ; Pinibus Huc de Piis ; Pojoliis Ramon de Pujols ; Hélias-Talleyrand, seigneur de Granholium Grignols ; Estissaco Fergant d’Estissac ; Rudel, seigneur de Mons Clarus Monclar ; d'Estissaco Archambaud d’Estissac ; Prepositi Gauter Prévost ; Reginaldi Guilhem Reynaud ; Brudoyra Reynaud de Bridoire ; Gaston [II de Foix], vicomte de Biarnium Béarn 2 ; Greyliaco Pey [II] de Grailly, vicomte de Benog' Benauges ; Johan [I], comte d' Armaniacum Armagnac ; Ramon-Arnaut [II d'Aspremont], vicomte d' Avorta Orthe ; Gassie-Arnaut, vicomte de Maritima Maremne ; Gavareto Pey de Gabarret, co-seigneur de Lingonium Langon ; Tastis Guiraut de Tastes ; Tastis Galhart de Tastes , chevaliers; Mota Amaniu de Lamothe, co-seigneur de Lingonium Langon ; Mota Amaniu de Lamothe, co-seigneur de Rupes Cissa Roquetaillade ; Mota Pey de Lamothe, co-seigneur de Rupes Cissa Roquetaillade ; Guilhem-Fort, seigneur d' Urno Ornon ; Guilhem-Sans [II], co-seigneur de Pomeriis Pommiers ; Escossaco Bertran d’Escoussans, seigneur de Langoiranum Langoiran ; Guilhem-Séguin [VII], seigneur de Ryuncium Rions ; Sparra Bernat de Lesparre ; Podensaco Bibian de Podensac ; Guiraut, vicomte de Brulhesium Brulhois ; Monte Calvo Pey de Moncaut, seigneur de Matleissa Manlèche ; Turre Bertran de Latour ; Trencaleonis Bernat Trenquéléon ; Gualardo Assiu de Galard ; Pey de Révignan, seigneur de Mons Calvus Moncaut ; Leomannia Bézian de Lomagne ; Guilhem, seigneur de Cavus Mons Caumont ; Peleti Galhart Pelet ; Sancta Aralha Bertran de Xaintrailles ; le seigneur de Podanasium Poudenx ;

191.2

Monte Lugduno Pelagus de Monlezun ; Ferrioli Estèbe Ferréol ; Gutto Ramon-Guilhem de Got ; Bertran de Gochesio ; Peleti Ramon Pelet ; Peleti Pey Pelet ; Forcesio Bertran de Fourcès ; Destalas Pey ; Savinhaco Bertran de Savignac ; Fumello Bertran de Fumel, seigneur de Crosaffons Crosefond ; Boglonio Johan de Bouglon ; Amaneui Guilhem Amanieu : seigneurs; Archambaud [IV], comte de Petragor’ Périgord ; Archambaud [VIII], vicomte de Combornium Comborn ; Hélias, vicomte de Venchedor’ Ventadour 3 ; Eblo, fils du même chevalier ; Bernat [VIII de Comminges], comte de Convenarum Comminges et vicomte de Turenne : seigneurs; le vicomte de Colvinhacum Calvignac ; Carboneriis Rigaut de Carbonnières, chevalier ; Malo Monte Pey de Maumont, chevalier ; Cardalhaco Bertran de Cardaillac ; Estisaco Gui d’Estissac, chevalier : seigneurs; Amaniu Agre ; Ispannia Arnaut d’Espagne ; Guilhem-Etz de Venis ; Seichas Rudel de Seyches ; Pey de Rupe Viridi ; Guilhem-Bertran Lotoly ; Gordonio Aymeric de Gourdon, seigneur de Gertanteria ; Panissals Grimoart de Panissau ; Balenxs Séguin de Balens, seigneur de Podium Botonis Puybéton ; Byronnio Guilhem de Biron, seigneur de Mons Ferrandi Montferrand[-du-Périgord] ; Gontaldo Gaston de Gontaud, seigneur de Badafollum Badefols ; Gontaldo Pey de Gontaud, seigneur de Biron ; Barriera Pey Barrère, seigneur de Relhacum Reilhac ; Byronnio Guilhem de Biron, co-seigneur de Sanctus Avitus Senior Saint-Avit-Sénieur ; Rosselli Galhart Roussel, co-seigneur de Lyngonium Langon ; sire Preyssaco Arnaut-Bernat de Preissac, chevalier ; sire Ramon-Guilhem de Budos, chevalier ; sire Pey de Maniis , chevalier ; sire Nouelhano Arnaut de Noaillan ; sire Saubihaco Bertran de Savignac ; sire Pompejaco Bertran de Pompéjac ; sire Amaniu Ententon' ; sire Gute Ramon-Guilhem de Got ; sire Varesio Amaubin de Barès : chevaliers; Mota Galhart de Lamothe, seigneur de Mota in Bogio Lamothe-de-Buch ; Sancto Genesio Galhart de Saint-Genès ; Marssano Arnaut [IV] de Marsan, seigneur de Caunarium Cauna ; sire Marssano Arnaut-Guilhem de Marsan, chevalier ; Podenx Sansonet de Poudenx ; Novallis Gassie-Arnaut de Navailles, seigneur de Saltus Sault ; Morlana Menaut de Morlanne ; sire Cauda Rasa Ramon-Arnaut de Coarraze, chevalier ; Lagrauleto Huc de Lagraulet ; le seigneur d' Andiranum Andiran ; Duro Forti Bertran de Durfort, seigneur de Curtis Lacour ; Bovis Villa Arnaut de Beauville ; Gervalli Arnaut Gerval ; Tarnaco Boson de Tarnac ; Palasoliis Pons de Parasol ; Rovinhano Aymeric de Révignan ; Rovinhano Bernat de Révignan, seigneur de Castrum Culheri Castelculier ; Savinhaco Assandus de Savignac ; Sancti-Fide Ramon-Bernat de Sainte-Foy ;

191.3

Roffinhaco Arnaut de Rouffignac ; Sancto Miche’ Arnaut de Saint-Michel ; Escodata Isarn Escoudades : seigneurs; Monte Alto Pey de Montaut ; Sancto Germano Bertran de Saint-Germain ; Guilhem de Baro ; Pagani Foucaut Pagan ; Fumello Bernat de Fumel ; le seigneur de Mons Securus Monségur ; Madalhano Amaniu de Madaillan ; Madalhano Guilhem-Amaniu de Madaillan ; Cavo Monte Pons de Caumont ; Cavo Monte Anessans de Caumont ; Arnes Ramon-Bernat d'Arnès ; Arman, seigneur de Mons Acutus Montaigu[-de-Quercy] ; Aspero Monte Ramon-Bernat d’Aspremont ; Ramon de Favols ; Marmanda Arnaut de Marmande ; Cavo Monte Gauter de Caumont ; Cauo Monte Anessans de Caumont , seigneur de de Combabove Tombeboeuf ; Cavo Monte Anessans de Caumont , co-seigneur de Sanctus Barthelemus Saint-Barthélemy[-d’Agenais] ; Pontibus Renaud de Pons, seigneur de Brageriacum Bergerac ; Combornio Guiscard de Comborn ; le seigneur de Treynhacum Treignac ; le seigneur de Merla Merle ; le seigneur de Carboneria Carbonnières ; Cardalhaco Bertran de Cardaillac, seigneur de Capella La Chapelle , 4 ; sire Bonis Villa Arnaut de Beauville, seigneur de Mirus Mons Miremont ; Montibus Gauter de Mons, damoiseau ; sire Duro Forti Bertran de Durfort, chevalier , seigneur de Luna Garda Lunegarde ; Guerra Arnaut d'Aguerre ; Guerra Bertran d'Aguerre ; Cardalhaco Guilhem de Cardaillac, damoiseau ; sire Servieto Hélias de Servient, chevalier ; Blanhaco Hélias de Blagnac ; le seigneur de Sanctus Fronto Saint-Front , 5 ; Ayquem-Guilhem [V], seigneur de Sparra Lesparre ; Pons [IV], seigneur de Castelhio Castillon[-de-Médoc] ; Castellione Gaucem de Castillon ; Marchia Gassie de Lamarque 6 , Columby Johan Colom , co-lords of Marchia Lamarque ; Calculi Pey Caillau, lord of Podensaco Podensac ; Landa Arnaut de Lalande, seigneur de Breda La Brède , le vicomte de Fronciacum Fronsac ; le seigneur de Beluyum , sire Tylho Brun de Tilh, chevalier ; Castro Novo Pey [Ier] de Castelnau ; Beernio Arnaut-Guilhem de Béarn, seigneur de Lescunum Lescun , senéchal du Petrag’ Périgord ; Castro Pugone Galhart de Castetpugon ; Sancto Albino Arnaut de Saint-Aubin ; Fargis Sans de Fargues ; le seigneur de Cava Penna Caupenne ; Beernio Bernat de Béarn, seigneur d' Rudy Arudy ; Monte Pesato Arnaut de Montpezat ; Monte Pesato Ramon-Bernat de Montpezat, seigneur [de Montpezat] ; Lunacio Astorg de Lunac ; Guilhem-Arnaut Dantetas ; Rupe Forti Huc de Roquefort ; Servola Bertran de Cervole ; Servola Arnaut de Cervole ; Monte Aurioli Amaubin de Montauriol ; le seigneur de Cusornium Cuzorn ; Fumello Pons de Fumel ; Orgolio Bertran d’Orgueil .

1.
Pour une entrée similaire, voir entry in C 61/35 .
2.
Il s'agit en fait de Gaston II de Foix, comte de Foix et vicomte de Béarn (1315-1343).
3.
Hélias III, aussi connu en tant qu'Eblo VIII (mort en 1329), vicomte de Ventadour.
4.
Beaucoup de lieux des départements de la Corrèze et de la Dordogne sont nommés La Chapelle.
5.
Il existe plusieurs Saint-Fronts dans les départements de la Dordogne, du Lot-et-Garonne et de la Gironde.
6.
Gassie ou Gassion de Lamarque était appelé à l'origine Gassie or Gassion de Podensac, mais il a changé de nom quand il hérita de la seigneurie de Lamarque. Il était l'héritier de son oncle Gassie de Lamarque par l'intermédiaire de sa mère Bonassias de Lamarque. Voir Trabut-Cussac, J.-P., "Notes sur le Médoc au XIIIe siècle", Revue historique de Bordeaux , t. XII, 1963, p. 120.
192

Same as above

Aux comtes, vicomtes, chevaliers, damoiseaux et les autres hommes d'armes de Saintonge .

La même lettre mot pour mot comme dans entry 191 in C 61/35 .

De par le roi.

193

Same as above

Requête à Dasselit Bertran d’Assalit, connétable du Penna château de Penne[-d'Agenais] pour qu'il envoie autant d'hommes d'armes à cheval et à pied qu'il peut, afin d'aider le roi dans son expédition contre ses ennemis et rebelles écossais , comme John [Hotham], évêque d' Eliensis Ely et Credonio Amaury [III] de Craon, le parent du roi , à qui le roi a donné ses instructions et a envoyé dans le duché, l'expliqueront au nom du roi. Le roi prévoit une expédition d'été en Scot' Écosse avec des chevaux et des armes en vu de mettre un frein à l'obstiné rébellion de son pays d'Écosse, les rebelles de ce pays perpétrant des homicides, des incendies, des dévastations et commettant d'autres maux contre le roi et ses fidèles sujets.

De par le roi.

Il est écrit de la même manière aux suivants :

194

30 janvier 1323 . Newerk' Newark .

Requête à Charles [IV], roi de France et de Navarre pour qu'il donne des lettres de sauf-conduit aux gens venant du continent auprès du roi, à sa requête, avec autant de forces armées qu'ils peuvent pour son expédition d'été en Écosse, afin qu'ils puissent venir et retourner chez eux sans aucun empêchement de la part du roi de France; nonobstant que certains d'entre eux ont été précédemment bannis du royaume de France.

195

8 février 1323 . Pountfreynt Pontefract . Pour le roi, concernant certains articles touchant la situation de la Gascogne.

[in French]

A plusieurs reprises, le roi a discuté avec son conseil certains points concernant la situation du duché de Guyenne et l'amélioration de son gouvernement, 1 et les points suivants ont été abordés et acceptés le 11 juillet 1322 à Everwyk' York et doivent être observés :

  1. En premier lieu, que les ordonnances précédemment faites à Ambiens Amiens sur la situation du duché et sur les officiers du roi du duché, leur teneur étant jointe à ces règlements, doivent être fermement tenues si elles ne sont pas contraires aux points suivants.
  2. Item, ceux qui sont dorénavant nommés sénéchaux d' Ageneys Agenais , de Xancton' Saintonge , de Pergertz Périgord , des Laundes Landes et maire de Burdeux Bordeaux doivent avoir leur commission sous le sceau de Gascogne.
  3. Puisque le connétable de Bordeaux doit rendre au roi son compte principal de tous les revenus du duché, pour mieux en connaître la valeur à travers ses réponses et pour éviter les dommages et dépenses occasionnés par la multiplicité des trésoriers et receveurs du duché, il est décidé qu'il n'y aura dorénavant d'autres trésoriers ou receveurs en Agenais , Périgord ou ailleurs que ceux dont le connétable [de Bordeaux] sera prêt à répondre à ses périls.
  4. Item, parce que le gouvernement du duché et les affaires touchant le roi et son peuple dans le duché seront bien améliorés si un clerc compétent est fait chancelier et garde du sceau du duché , il est convenu qu'un homme compétent, expert en droit écrit, soit chancelier et garde du sceau et qu'il enregistre les procès et mémoires concernant son office et que ces enregistrements soient gardés par lui et ses gens comme le trésor royal. Le chancelier et garde du sceau doit, pour son entretien, toucher les profits issus du sceau et de ses instruments écrits, sans autres gages. Il doit être nommé par le sénéchal, le connétable et le conseil du roi du pays.
  5. Item, comme le peuple estime à son avantage le sceau aux contrats de Burdeux Bordeaux car son exécution s'opère sans plaids, pour les contrats, il est convenu d'assigner des sceaux aux contrats à : Blayves Blaye , Leybourna Libourne , Seint Makaire Saint-Macaire et à la Croon bastide de Créon . Les notaires recevant les obligations ont, sosu serment, la responsabilité de les émettre sous ces sceaux, de les enregistrer dûment et de répondre au roi de tous les profits issus de ce sceau. La somme demandée pour l'utilisation du sceau doit être taxée à un niveau modéré au départ jusqu'à ce que les gens s'y accoutument et une fois qu'ils le seront, la taxation pourra être relevée selon ce qu'on estimera être le profit du roi. Et parce que le roi a donné la garde du sceau à Bordeaux et une moitié de ses profits à Johan Guichard et son exécution à Descorce Pey Descors jusqu'à la fin de leurs vies, on doit demander leur accord, afin que le roi soit informé du profit total de ces sceaux.
  6. Item, puisqu'avant ce temps et à présent, un grand nombre d'officiers, de conseillers et d'autres serviteurs touchent chaque année d'importantes pensions du roi et des gages élevés chaque jour, ainsi que d'autres profits, pour eux et leurs amis, et ce au détriment du roi et en diminution de son profit, il est convenu que dorénavant, le duché soit gardé et gouverné par les serviteurs dont les noms suivent. Dans les offices où aucun ministre n'est nommé, des candidats compétents doivent être nommés et toucher les salaires suivants et pas plus. De même pour les serviteurs qui n'ont pas un mandement spécial du roi. Ceux qui sont révoqués et ensuite rétablis dans leur office ou les personnes compétentes remplaçant les serviteurs nommés maintenant, lorsqu'ils seront démis, doivent recevoir des salaires convenables car les gages actuellement alloués à certains ont augmenté au-delà des anciens, en vertu d'une grâce [royale]. Les noms des serviteurs et leurs gages à prendre en petits tournois suivent : le sénéchal de Gascogne aux anciens gages; le connétable de Bordeaux aux gages accoutumés; le contrôleur [de Bordeaux] aux gages accoutumés; maître Gauselyn Guilhem Gaucem, official de Burdeux Bordeaux , counseiller [du roi dans le duché d'Aquitaine] , 100 l. ; maître Jurdan Austen Jourdain, procureur [du roi dans le duché d'Aquitaine] , 100 l. ; maître Aubert Mège, conseiller [du roi dans le duché d'Aquitaine] et contrôleur du greffe de l' Noumbre Ombrière , 50 l. ; le juge des appels , 150 l. ; le chancelier de Gascogne , les émoluments du sceau et des documents émis; maître la Moler Arnaut de Lamolère, counseiller [du roi dans le duché d'Aquitaine] et procureur [du roi dans le duché d'Aquitaine] , un salaire convenable; un autre procureur et conseiller pour un salaire convenable; maître Johan de Clavynnon , avocat à la cour ecclésiastique , 20 l. ; maître Gresse Arnaut de Grèze, procureur à la cour ecclésiastique , 10 l.
  7. Item, dans la Laundes sénéchaussée des Landes : le sénéchal [des Landes] , 700 l. ; maître Caresse Menaut de Carresse, official d' Ayre Aire , conseiller [du roi dans le duché d'Aquitaine] , 50 l. ; Gysted Johan de Gestède de Baione Bayonne , conseiller [du roi dans le duché d'Aquitaine] , 20 l. ; un procureur et conseiller pour un salaire convenable.
  8. Item, dans la Agenneys sénéchaussée d'Agenais : le sénéchal [d'Agenais] pour lui-même et pour un prud'homme ( prodhome ) en tant que juge mage [d'Agenais] , 600 l. avec les émoluments de son sceau; Cases Guilhem de Cazes, juge-ordinaire de ce côté ( decea ) de la Garona Garonne 2 and counseiller [du roi dans le duché] , 200 l. ; un juge d'Outre-Garonne dans la région de Condom , 150 l. 3 ; Martyn Arnaut Martin, conseiller [du roi dans le duché] , 100 l. ; maître Cost' Guilhem Coste, procureur général [d'Agenais] , 100 l. ; un autre procureur pour un salaire convenable.
  9. Item dans la Peregortz sénéchaussée de Périgord : le sénéchal [de Périgord] pour lui-même et pour un prud'homme assesseur ( prodhome assessour ) comme juge [de Périgord] , 100 l. et les émoluments de son sceau; l' abbé de Cadoigna Cadouin et le prévôt de Pounat Paunat 4 qui sont des hommes sages et riches sont conseillers sans gages; maître Séguin de Lunova , procureur au parlement de Paris , 50 l. ; un procureur pour un salaire convenable.
  10. Item dans la Xanctonge sénéchaussée de Saintonge : le sénéchal [de Saintonge] , 80 l. avec les émoluments de son sceau; une juge ordinaire [de Saintonge] , 100 l. ; maître Seint Cir Amaury de Saint-Cyr, counseiller [du roi dans le duché] , 30 l. ; maître Constant Chaunderey , conseiller [du roi dans le duché] , 30 l. ; un procureur et conseiller pour un salaire convenable.

De par le roi et son conseil.

1.
Le nom Guyenne ou Guienne est l'exact synonyme d'Aquitaine. Guyenne était même bien plus usité en français que le mot Aquitaine et il était en fait le seul utilisé en gascon sous la forme Guiayna en Bordelais - Bazadais et la forme Guiayne dans les Landes et à Bayonne.
2.
Partie de la sénéchaussée d'Agenais située au nord de la Garonne.
3.
Partie de la sénéchaussée d'Agenais située au sud de la Garonne et correspondant au diocèse de Condom fondé en 1317.
4.
Le prévôt de Paunat était à la tête du prieuré de Paunat qui était une dépendance de l' abbaye Saint-Martial de Limoges . Voir Paunat, autour de son abbaye , Le Bugue, 1994, p. 20.
196

16 février 1323 . Pontem Fractum Pontefract . Pour maître Henry de Canterbury .

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant de s'informer des gages que maître Cantuar’ Henry de Canterbury, clerc du roi , que le roi envoie dans le duché pour mener les affaires du roi, a reçu précédemment au service du roi qui lui fera verser 10 l. pour ses dépenses. Le connétable lui doit payer sur les revenus du duché le reste de ses dépenses durant son séjour dans le duché au service du roi et pour son retour. Le connétable aura ces sommes allouées enson compte.

De par le roi.

Pour Bernat Trenquéléon.

197

4 avril 1323 . Westminster .

Requête à Louis [X], roi de France et de Navarre , le [beau-]frère du roi 1 de mander à son sénéchal de Toulouse de retirer ce qu'il a injustement tenté de faire contre les droits du roi et au préjudice de Trencaleonis Bernat Trenquéléon, seigneur de Feudum Marconis Fimarcon , de libérer Trenquéléon de prison et de rétablir les droits du roi dans leur état original. Le roi a reçu la grave plainte de Trenquéléon selon laquelle, bien que lui et ses ancêtres, comme seigneurs de ce fief, aient tenu la terre de Feudum Marconis Fimarcon et le Corrensanum château de Courrensan et un quart de la ville de Vicus Vic[-Fezensac] du roi et de ses prédecesseurs rois d'Angleterre et ducs d'Aquitaine, le sénéchal du roi de France à Tholosa Toulouse a convoqué Trenquéléon, à l'occasion d'une fausse et mensongère plainte faite contre lui quant à la possession de Fimarcon, pour être jugé à la cour du roi de France à Toulouse. Bien que Trenqueléon ait appelé à la cour du roi de France, ce sénéchal ne tint pas compte de cet appel, organisa un procès indû contre Trenquéléon et le condamna à payer une somme énorme et l'emprisonna pour le forcer à rendre Fimarcon en la main du roi de France, cela en négation manifeste des droits du roi et au grand préjudice de Trenquéléon.

1.
Il s'agit apparemment d'une erreur pour Charles IV, roi de France puisqu'il n'y a pas d'indication qu'une lettre antérieure a été insérée. Il semble étrange toutefois que le clerc écrivant cette entrée ait fait une telle erreur, puisque Louis X était mort depuis cinq ans et que deux autres rois de France (Jean Ier très brièvement) lui ont succédé avant Charles IV.
198

Same as above

Mandement à Lestraunge Fulk Lestrange, sénéchal de Gascogne de convoquer les membres du conseil du roi dans le duché et, avec leur conseil, de faire le nécessaire pour la défense des droits du roi et de ceux de [de Bernat Trenquéléon ] dans les affaires détaillées dans entry in C 61/35 ,de sorte que les droits du roi ne soient pas lésés et d'en mériter louange.

199

Same as above

Des lettres similaires sont adressées à l' évêque d' Eliensis Ely en faveur de Bernat [Trenquéléon] .

Pour la réparation du château de Montendre et des tours de celui de Saintes en mauvais état.

200

18 avril 1323 . Westminster .

Mandement à Limbergh Adam de Limber, connétable de Bordeaux de s'informer sur le mauvais état ( defectus ) éventuel du Mons Andronis château de Montendre et, s'il en trouve que tel est le cas, il doit alors réparer le château jusqu'à la somme de 20 l.st. , sur les revenus de son office, cette somme étant allouée enson compte, et ce en suivant l'avis des prud'hommes du pays. Le roi a appris que les tours, maisons, murs et les autres bâtiments du château de Montendre étaient en mauvais état et, qu'à moins d'une réparation rapide, le roi en souffrirait un grand dommage.

De par le roi.

201

Same as above

Il est mandé de la même manière au connétable [de Bordeaux] de réparer les tours du Xancton' château de Saintes jusqu'à la somme de 30 l.st.

202

18 avril 1323 . Westminster . Pour Guilhem Reynaud.

Confirmation, pour autant de temps que le roi le désire, pour Reginaldi Guilhem Reynaud, clerc du roi , en récompense de son service continu envers le roi, du don à lui fait par Lestraunge Fulk Lestrange, sénéchal de Gascogne , par les lettres patentes sous le sceau du roi utilisé dans le duché, de l'office du Xancton' greffe de la cour de la sénéchaussée de Saintonge et les autres greffes de la sénéchaussée avec toutes leurs appartenances. Le roi ne désire pas que Reynaud soit déplacé sans son mandement spécial, à condition qu'il se conduise bien et louablement dans son office.

De par le roi et son conseil.

203

12 mai 1323 . Cowyk' Cowick . Concernant certains articles envoyés en Gascogne.

Mandement à John [Hotham], évêque d' Eliensis Ely et Credonio Amaury [III] de Craon , cousin du roi, de voir et d'examiner diligemment les articles envoyés sous le sceau royal sur la garde de certains châteaux du roi dans le duché et la situation de leurs gardes et autres serviteurs du pays et aussi les autres ordonnances précédemment faites par le roi pour les gardes des châteaux royaux et les offices et baylies que le roi leur a précédemment envoyées par lettres patentes et qu'il leur envoie à nouveau par précaution. Après avoir pris conseil d' Lymbergh Adam de Limber, connétable de Bordeaux et d'autres du conseil royal du duché que l'évêque et Craon penseront à appeler, ils appliquent la teneur de ces articles selon ce qu'ils considèrent qui est le plus avantageux pour le roi et pour le meilleur gouvernement du pays selon la forme de ces ordonnances. En cas de difficultés, ils doivent par leurs lettres les signifier clairement au roi avec leurs conseils et le roi fera ce qu'il considère devoir être fait. Quant au subside accordé au roi dans ce pays, une grande partie reste à lever comme le connétable de Bordeaux peut leur apprendre. Le roi leur mande de le lever par tous les moyens suivant les informations du connétable.

De par le roi et son conseil.

Pour la nomination à l'office de sénéchal de Gascogne.

204

11 juin 1323 . Cowyk' Cowick .

A tous les prélats, comtes, vicomtes, barons, chevaliers, libre tenanciers, sénéchaux, maires, jurats, consuls, communes, collèges et communautés, connétables, châtelains, prévôts, receveurs de rentes, bayles et fidèles hommes du duché.

Nomination de Ralph Basset of Drayton à l'office de la sénéchaussée du duché avec tout ce qui y appartient, tant que le roi le désire. Ils doivent lui obéir et l'aider en toute chose y appartenant.

De par le roi.

205

Same as above

Mandement à Lestraunge Fulk Lestrange de remettre l'office [de sénéchal de Gascogne] à Ralph [Basset] .

206

Same as above

Mandement au connétable de Bordeaux de payer à Ralph Basset of Drayton , que le roi a nommé sénéchal de Gascogne tant qu'il lui plaît, ses gages de 2000 l.t. ou leur valeur en une autre monnaie, ainsi que ses dépenses pour aller au parlement [d'Angleterre], à la cour du parlement de Paris ou ailleurs au service du roi, Basset donnant une partie de ces gages à son lieutenant quand il est hors du duché. Le connétable aura ces gages alloués en son compte.

De par le roi.

207

18 juin 1323 . Hathelsay Haddlesey . Pour la garde du château du Mas d'Aire .

Attribution de la garde du la Maas Dayre château et de la baylie du Mas d'Aire avec ses appartenances, tant qu'il plaira au roi, à Peregrini Bernat Péregrin . Il doit répondre des revenus du château et de la baylie au roi et toucher pour sa garde ce que Sauvynnak Bidau de Savignac, ancien garde du même château et de la même baylie avait l'habitude de toucher pour le même office.

De par le roi, sur information de Baldok Robert de Baldock .

208

Same as above

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant de remettre le château et la baylie [du Mas d'Aire] à Bernat [Péregrin] .

209

8 août 1323 . Westminster .

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux de respecter et mettre à exécution les ordonnances suivantes publiées par le conseil du roi afin de réformer la situation du duché et de procurer la paix aux sujets du roi de ce pays et ordonnances faites en réponse aux nombreuses plaintes affirmant que beaucoup d'officiers, bayles et serviteurs du roi dans le duché se comportent mal et infligent de nombreux dommages aux les sujets du roi et ont donc permis que les droits du roi soient usurpés ou ignorés :

  1. Tous les serviteurs et officiers détenant leurs offices ou baylies sous la commission du sénéchal et du connétable doivent être écartés sans délai s'ils ne les tiennent pas à vie. Que les autres soient laissés en place;
  2. le sénéchal et le connétable, ou ceux désignés pour agir en tant que tels, doivent enquêter avec diligence sur le comportement de tous les officiers, bayles et serviteurs et doivent entendre les plaintes de tous ceux désirant se plaindre d'eux. Ils doivent faire pleine et prompte justice, au nom du roi et des plaignants, et les officiers trouvés convenables et fidèles doivent être rétablis dans leur office ou on doit leur donner un office équivalent. Les officiers qui ne sont pas convenables doivent être interdits pour toujours de détenir un office;
  3. aucun officier ou ministre, même adéquat, ne doit pas détenir plus d'un office ( officia seu ballivie ), à moins que l'autre office soit modeste, voisin et puisse être exercé par le même, et ceci seulement si le sénéchal et le conseil [du roi dans le duché] l'estiment au profit du roi;
  4. chaque personne tenant son office dans le duché doit y résider et l'exercer en personne;
  5. si quelqu'un détient un office ( officium seu ballivia ) ou une autre rémunération dans ce pays et qu'il demande à en obtenir un autre ou une autre rémunération du roi, il n'aura en rien le bénéfice des lettres les octroyant à moins que l'office qu'il détient déjà n'y soit mentionné;
  6. personne ne doit détenir un greffe dans le duché à moins d'être suffisamment lettré pour l'exercer et résider au lieu de son office et de pouvoir répondre au roi de ce qui lui est dû;
  7. ceux qui reçoivent à ferme une office ou une baylie du connétable de Bordeaux ne doivent pas les céder à d'autres pour une plus forte somme;
  8. parce qu'un grand nombre de plaintes ont été envoyées au roi selon lesquelles ses sujets du duché sont grandement lésés à cause du nombre excessif de sergents dans le duché, le sénéchal doit, par le conseil du conseil du roi dans le duché, en restreindre le nombre afin que le roi et ses sujets soient mieux servis. 1

De par le roi et son conseil.

1.
Pour une précédente copie de ces ordonnances, voir entry in C 61/33 .
210

8 août 1323 . Westminster .

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable of Bordeaux de confier la garde des châteaux royaux aux personnes suivantes ou à des personnes convenables par les lettres royales sous le sceau [ducal] de Gascogne et à volonté ( ad voluntatem ). Le roi a ordonné que, pour l'amélioration et la sécurité du duché et la paix des sujets du roi de ce pays, la garde du Xancton' château de Saintes soit confiée au sénéchal de Xancton' Saintonge aux anciens gages, sans autre paiement; et le Blavia château de Blaye à une personne convenable désignée à la discrétion du sénéchal et du connétable, mais non au sénéchal de Saintonge, aux gages de 10 s.t. ; le Regula château de La Réole au sénéchal de Gascogne pour y séjourner sur ses gages [de sénéchal]; le Sanctus Macharius château de Saint-Macaire à une personne convenable désignée par le sénéchal de Gascogne et le conseil du roi [dans le duché]; le Marmanda château de Marmande au collecteur et receveur du péage du roi à cet endroit; le Penna château de Penne[-d'Agenais] au sénéchal d' Agenn' Agenais pour y séjourner sur ses gages de sénéchal; le Turno château de Tournon[-d'Agenais] au trésorier d' Agenn' Agenais sur ses gages, sans autre paiement, tant qu'il plaira; les châteaux de Senpuy Saint-Puy et de Salva Terra Sauveterre[-la-Lémance] à confier par le conseil du sénéchal, du connétable et du conseil du roi du duché à d'autres que ceux qui les tiennent actuellement, aux moindres gages possibles; le Maulion château de Mauléon doit rester dans les mains du présent titulaire pour des gages convenables suivant le conseil du sénéchal, du connétable et des autres membres du conseil du roi [dans le duché]. Ceux à qui ces châteaux sont confiés doivent répondre des revenus au connétable de Bordeaux pour l'usage du roi. 1

De par le roi et son conseil.

1.
Pour une précédente copie de ce mandement, voir entry in C 61/33 .
211

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant d'entendre la plainte de Peyrona de Tygrym , femme de Johan le Galeys et de convoquer par devant lui ceux qui doivent l'être et lui faire pleine et prompte justice, selon le droit et les fors et coutumes du pays. On s'est plaint au roi de la part de Tygrym , qu' Ot de Maskilan , bayle d' Agenn' Agen a saisi sa dot en la main du roi, en raison des méfaits de son mari, Johan le Galeys , dans sa baylie, et qu'il les détient toujours à son grand dommage et contrairement aux fors et coutumes du pays. Elle en a demandé remède et le roi désire que justice soit faite.

212

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant d'appeler les parties au sujet de la plainte d' Helina , qui était la femme d' Antoni de Girberge , d'écouter leurs arguments et d'imposer des dédommagements convenables pour la restitution du navire d' Helina et de ses équipements, s'ils existent encore, ou leur valeur sinon; et de faire pleine et prompte justice selon les fors et coutumes du pays quant aux dommages subis durant la saisie du navire et sa détention, afin que cette plainte ne vienne plus au roi à nouveau. On s'est plaint au roi de la part d' Helina que Mille Sanctos Ramon de Miossens, damoiseau , et Dardy Johan Dardy, maître du navire d' Luco Arnaut-Sans Duluc , bourgeois de Bayonne ont saisi et arrêté son navire, appelé Flayn , évalué à 50 m.st. avec ses voiles, cordes et autres équipements, en la ville de Roayn Royan , sans son consentement, à son grand dommage. Elle en demande remède au roi et le roi désire que justice soit faite à ce sujet.

1.
La clause de datation est écrite sur une rature.
213

4 avril 1323 . Westminster .

Mandement, comme en un autre acte, sicut alias au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants de payer les dépenses passées de Trencaleo Bernat [de] Trenquéléon, seigneur de Feudum Marconis Fimarcon et l'aider pour ses futures, du fait des gens du roi de France, et cela doit être fait afin que cette affaire ne revienne pas devant le roi. Le roi allouera ces dépenses sur le compte du connétable. Trenquéléon a présenté une pétition au roi car les gens du roi de France l'ont poursuivi par devant le Tholosa sénéchal de Toulouse et le parlement de Paris et continuent à le faire, parce qu'il a empêché la saisie de son Corrensanum château de Courrensan dans le Fesenciacum [comté de] Fezensac pour défendre les droits du roi. Trenquéléon et ses ancêtres ont tenu et affirmaient avoir tenu ce château, avec toutes ses terres et d'autres châteaux, du roi et de ses prédécesseurs, ducs d'Aquitaine, et on considère que le château de Courrensan est sous la suzeraineté et juridiction du duc d'Aquitaine. Mais les gens du sénéchal de Toulouse l'ont nié et ont convoqué Trenquéléon pour comparaître par devant ce sénéchal, au mépris de Trenquéléon. Ce dernier a obéi et a subi nombre de dommages et dépenses et a donc recquis le roi de l'aider à ce sujet.

De par le roi.

214

6 avril 1323 . Westminster .

Mandement au bayle of Mons Joie Lamontjoie en Agennesium Agenais ou à son lieutenant, que si les plaintes déposées contre lui par Liguarde Ot de Ligardes, valet du roi , damoiseau , co-seigneur du Liguarde château de Ligardes sont vraies, il doit alors cesser toutes ses actions contre lui, ses parsonniers ( participes ) et leurs hommes, et s'il a fait injustement quoi que ce soit contre eux, ce doit être remisdans sa état originale. Le roi a reçu la grave plainte de Ligardes selon laquelle, bien qu'il possède la haute et basse justice sur ses hommes et tenanciers du château de Ligardes, le bayle [de Lamontjoie] ne cesse de revendiquer sa juridiction et celle de ses parsonniers et il harcèle constamment leurs hommes, procédant sur eux à des demandes de cautions, à des arrestations et convocations et leur infligeant divers procédés non coutumiers pour des vassaux du roi ayant une telle juridiction, au dommage et préjudice de Ligardes et de ses parsonniers et dont ils demandent remède.

De par le roi.

215

18 avril 1323 . Westminster .

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant de payer sans délai sur les revenus du duché les arrérages des gages et salaires des connétables du roi dans la Xancton' seneschalcy of Saintonge .

216

14 avril 1323 . Westminster .

Mandement à Limbergh Adam de Limber, connétable de Bordeaux de redonner sans délai à Gaucelini Hélias Gaucem ou à son proucreur, l'office du greffe de la Castelhonenensium baylie de Castillonnès , s'il le lui a ôté, sauf à avoir une raison valable dont il doit immédiatement informer le roi. Le roi ait mandé au sénéchal de Gascogne de maintenir, protéger et défendre Gaucem ou son procureur en cet office, à lui donné par le roi avec tous ses revenus et appartenances, comme il apparaît dans les lettres du roi qu'il possède, et que si quoi que ce soit était retiré à Gaucem ou à son délégué, cela devait lui être remis sans délai et qu'aussi longtemps que Gaucem se conduisait bien dans cet office, il ne devait pas en être démis sans le mandement spécial du roi. Mais Gaucem affirme maintenant que Limber l'a démis contrairement à la récente ordonnance du roi, donnée à Ambianis Amiens . 1

1.
Pour la pétition qui est probablement à l'origine de cette réponse, voir TNA SC 8/290/14500 où Hélias Gaucem se prénomme lui-même Héliot (le diminutif populaire d'Hélias en gascon).
217

18 avril 1323 . Westminster .

Lettre à Charles [IV], roi de France et de Navarre lui demandant de prendre en compte les bons services qu' Calculi Arnaut Caillau, sénéchal de Xanctonensis Saintonge , dans plusieurs offices importants en Gascogne où il a effectué des dépenses considérables et de lever l'obligation qu'il a de se constituer prisonnier au château royal de Paris( castrum Paris' ) et lui accorder pleine rémission. Pendan tle récent séjour du roi en France, feu Philippe V avait levé, à la demande du roi, certaines inculpations portées en sa cour contre Caillau à cause de certains crimes, mais avec l'obligation pour Cailhau de se constituer prisonnier en ce château, mais il y a eu du retard à le faire à cause d'incertitudes sur cette clause. 1

218

12 juin 1323 . Cowyk' Cowick .

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants de ne pas créer de difficultés à Blavia Pey de Blaye, fils de feu Auda Parente de la Sanctus Romanus de Blavia paroisse de Saint-Romain-de-Blaye , à propos de son domaine () de Fors ou de tout droit y appartenant, et de le maintenir en paisible possession de celui-ci, selon la teneur des lettres patentes royales à ce sujet. Plainte a été faite au roi de la part de Blay,e montrant que Jaufré-Rudel [V], chevalier , ancien seigneur de Blavia Blaye , avait donné en fief à Pey par ses lettres patentes son domaine de Fors , selon les us et coutumes de Burdegala Bordeaux , avec tous ses droits, rentes, revenus, profits, terres, vignobles, prés, maisons, hommes et appartenances, sauf la haute justice. Pey devait faire hommage lige au seigneur de Blaye et à ses héritiers et successeurs et donner une paire d'éperons dorés pour acapte( achaptamentum ) à changement de seigneur. Par la suite, le roi a confirmé ce don par lettres patentes, [ en tant que successeur de Jaufré-Rudel V], Pey lui faisant même hommage et payant annuellement au roi et à ses héritiers, en sus des obligations dues à Jaufré-Rudel, un florin d'or de Florence le jour de Noël au château [de Blaye] . Le roi a mandé au sénéchal et au connétable de ne pas harceler Pey à ce sujet contrairement à la teneur de ses lettres, mais, en dépit de cela, ils ont troublé Pey dans la possession de ce domaine, à l'instigation de certains de ses ennemis et ils ont laissé d'autres officiers et serviteurs du roi de faire de même. Pey en a demandé remède au roi et ce dernier désire lui donner sa protection. 1

1.
Pour une entrée en relation avec celle-ci, voir entry in C 61/33 .
219

14 juin 1323 . Cowyk' Cowick .

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant d'entendre la plainte de Brulhon Johan de Brullon et d' Assalhida, sa femme concernant la terre qu'ils tiennent de Mouns Contor de Mons', fille de Mouns Guilhem de Mons , une parente d'Assalhida , et leur faire pleine et prompte justice comme il se doit par droit et selon les fors et coutumes du pays. On s'est plaint au roi, de la part de Brullon et de sa femme, que Assalhida, plus proche héritière de Contor devait, après la mort de cette dernière hériter de terres que Contor avait dans les paroisses de Caudaujac' Cadaujac and Villa Nova Villenave[-d’Ornon] , mais Faugars Galhart de Faugas a utilisé de fausses chartes d'obligation ( carte obligatorie ) pour y prétendre et en prit possession violemment et les détient toujours injustement au grand dommage de Brullon et de sa femme. Ces derniers en demandent remède au roi et le roi désire que justice soit faite.

220

27 juin 1323 . Ebor' York . Pour maître John de Shoreditch .

Mandement au connétable du château de Bordeaux de payer à maître Schordich’ John de Shoreditch, clerc du roi qui est allé au service du roi outre-mer et dans le duché, avec la suite de John [Hotham], évêque d' Eliensis Ely , selon l'ordre du roi, en plus de la somme reçue pour ses dépenses, la somme de 20 l.st. ou sa valeur dans une autre monnaie pour ses dépenses, sur les revenus du duché. Le connétable doit recevoir de Shoreditch ses lettres patentes de quittance et il aura cette somme allouée en son compte.

De par le roi et son conseil.

221

2 juillet 1323 . Ebor' York . Pour la certification du compte du connétable de Bordeaux .

Mandement à Limbergh' Adam de Limber, clerc du roi , connétable de Bordeaux et à Guitardi Johan Guitard, contrôleur de Burdegala Bordeaux de vérifier les rôles, papiers et autres pièces justificatives concernant le compte de Ellesfeld' Richard de Elsfield, ancien connétable de Bordeaux et d'envoyer sans délai certification au roi sous leurs sceaux. Elsfield a rendu son compte pour le temps qu'il a détenu l'office de connétable et le roi considère opportun d'avoir la certification aumônes et rentes( feoda ) perpétuelles, assignés dans le duché, des dons et rentes viagers ou pour un délai donné et des salaires ( feoda ) et gages annuels coutumiers payés par lui, et des terres et rentes données par le roi dans le duché, choses dotn Elsfield doit avoir décharge en son compte.

222

2 juillet 1323 . Ebor' York . Pour Johan Colom .

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant de consulter le conseil du roi [dans le duché] et d'enquêter au sujet de Mille Sanctis Ramon de Miossens, valet du roi , maire de Burdegala Bordeaux , accusé par Columby Johan Colom, valet du roi , citoyen de Burdegala Bordeaux de l'avoir harcelé lui et sa maisonnée, et cela s'avère, il doit alors exempter Colom, sa maisonnée de la juridiction de Miossens, comme défendeurs ou demandeurs et les soumettre à la sienne ou à celle de son lieutenant, tant que Miossens est maire, puisque Colom s'est plaint d'avoir une suspicion légitime de Miossens et qu'on lui causerait du tort s'il restait sous sa juridiction tant qu'il détient l'office de maire.

Pour donner l'office de maire de Bordeaux à Robert de Shirland.

223

6 juillet 1323 . Faxflet' Faxfleet .

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant donner commission idoine à Robert de Shirland pour l'office de maire de Burdegala Bordeaux sous le sceau du roi en usage dans le duché, puisque le roi désire qu'il soit maire tant qu'il lui plaira. 1

De par le roi.

1.
Il s'agit probablement d'un exemple montrant le roi effectuant une nomination par l'intermédiaire de son sénéchal de Gascogne ce qui était une tentative de restreindre les appels de certains sujets de son duché au parlement de Paris. Voir Chaplais, P., "The Chancery of Guyenne. 1289-1453", Studies Presented to Sir Hilary Jenkinson éd. J. Conway Davies, Oxford, 1957, p. 68-80.
224

Same as above

Annonce aux jurats et à la commune de Burdegala Bordeaux de la nomination de Robert de Shirland comme maire de Bordeaux. Ce dernier a reçu cet office par les lettres patentes du roi sous le sceau du roi en usage dans le duché. Ils doivent lui obéir et l'aider comme eux et leurs ancêtres l'ont fidèlement fait au roi et à ses prédecesseurs.

De par le roi.

225

20 juin 1323 . Cowyk' Cowick .

Annonce à Charles [IV], roi de France et de Navarre que Ralph Basset de Drayton a été nommé pour exercer l'office de sénéchal d'Aquitaine et voyage actuellement pour prendre fonction. Le roi recommande tout spécialement Basset au roi de France et lui demande de lui accorder sa sa grace dans l'exercice de son office et, par faveur, de l'y aider de ses conseils.

226

Same as above

Annonce en des termes similaires à Charles, Valoys comte de Valois lui recommandant Basset et lui demandant d'aider Basset de ses conseils sur les affaires du duché et d'utiliser à ce sujet son influence auprès de Charles IV .

227

Same as above

Annonce en des termes similaires aux maire, jurats et toute la commune de Burdegala Bordeaux de la nomination de Basset . Le roi les exhorte d'aider Basset dans l'avancement des affaires du duché en lui donnant conseil et aide.

In the same manner it is written to the following:

227.1

Requête aux maire, jurats et cent pairs de Baiona Bayonne pour qu'ils persistent dans leur loyauté et gagnent ainsi la reconnaissance spéciale du roi. Connaissant leurs services passés, le roi les exhorte à maintenir leur loyauté à son service.

228

3 juillet 1323 . Ebor' York .

Ordre à Calculi Arnaut Caillau, gardien de l' Insuls Oleronis Île d'Oléron , ou à son lieutenant, de rendre à Rabayn Peter de Rabain ses terres et tenures, biens et avoirs, avec leurs revenus, pour s'être bien et fidèlement conduit envers le roi, alors que Cailhau les avait saisis pour croire que Rabayn était le partisan de certains grrands du royaume, naguère ennmeis du roi et rebelles. Caillau en aura décharge envers le roi.

De par le roi et son conseil.

229

3 juillet 1323 . Ebor' York .

Requête aux maire, jurats et à la commune de Burdegala Bordeaux de persister dans leur loyauté envers le roi afin qu'il puisse les louer pour leur allégeance, car cette cité a été fidèle au roi et à ses ancêtres dans les bons et mauvais moments.

Il est écrit de la même façon aux suivants :

Year 17 of the reign of Edward II

230

9 juillet 1323 . Faxflet' Faxfleet . Pour le roi, enquête sur les bois en taillis ( silva cedua ) d'Oléron .

Mandement à Limbergh' Adam de Limber, connétable de Bordeaux de prendre avec lui les membres du conseil du roi [dans le duché] et se rendre au taillis royal ( silva cedua ) de l' Insula Oleronis Île d'Oléron et au bois royal de Villa Francha Villefranche[-de-Lonchat] , situé près de Podium Normanni Puynormand , pour enquêter, par le serment d'hommes du pays dignes de foi, pour savoir si la coupe du taillis serait au détriment de quiconque, de qui et comment; et si ce serait au bénéfice du roi et si oui, de combien; quelles sont les dimensions du bois mis en culture, d'après le bornage; quelle rente il rapporterait au roi; quelle superficie est arrentée; combien rapporterait réellement en tout, par an, la vente du taillis; combien rapportait précédemment le taillis et le bois, et comment, et d'en faire un rapport détaillé, à adresser sans délai au roi sous son sceau.

Le roi a appris que si les arbres du taillis royal de l'Île d'Oléron étaient coupés, ils pousseraient mieux et pourraient être coupés à nouveau au bout de dix ans et que dans le bois royal de Villefranche-de-Lonchat des grands chênes se sont desséchés ( desiccate ) à leurs cimes et qu'il faudrait les arracher et les vendre. Le roi pourrait tirer une grande somme d'argent de leur vente et de celle du taillis pour réparer le Podium Normanni château de Puynormand et reconstruire le château [d'Oléron] qui a été détruit, et que des hommes de Villefranche voudraient acheter le terrain du bois de Villefranche et le mettre en culture pour un cens à payer au roi qui en tirerait alors un important revenu annuel.

De par le roi.

231

16 août 1323 . Pykeryng' Pickering . Pour le roi, pour la sauvegarde des châteaux royaux .

Mandementau sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux, d'assurer, jusqu'à ce que le roi en décide autrement, la garde des châteaux, terres, tenures et rentes de feu Insula Jordan de L’Isle[-Jourdain], chevalier 1 qui ont été saisis dans la main du roi, car il faut veiller diligemment à préserver et défendre les droits royaux et la tranquillité de ses officiers et sujets, afin que rien de préjudiciable n'arrive au roi ni à eux par manque de garde et car le roi a appris que certains ont tenté d'usurper ces châteaux.

De par le roi sur relation de maître Baldok' R[obert] de Baldock .

1.
Voir Kicklighter, J.A., "The nobility of English Gascony: the case of Jourdain de l'Isle", Journal of Medieval History , 13, 1987, pp.327-42. Jordan de L'Isle-Jourdain a été exécuté en 1322 à Paris après sa condamnation suite à une série de violence perpétrée dans sa région.
232

16 août 1323 . Pykeryng' Pickering .

Mandement à John [Hotham], évêque d' Eliensis Ely et au sénéchal de Gascogne de nommer, tant qu'il plaira au roi, une personne adéquate du duché pour la garde de la Xancton' sénéchaussée de Saintonge et du Xancton' château de Saintes en faisant cette nomination sous le sceau du roi en usage dans le duché, ' Calculi Arnaut Caillau étant maintenant privé de cet office.

De par le roi.

233

Same as above Pour le roi, concernant le gouvernement de la sénéchaussée de Saintonge .

Mandement à Arnaut [Caillau] de remettre la sénéchaussée [de Saintonge] et le château [de Saintes] avec ses armes, victuailles et toutes autres choses se trouvant dans ce château, à celui nommé à cet office par l' évêque d' Ely et le sénéchal de Gascogne .

De par le roi.

234

16 août 1323 . Pykeryng' Pickering . Pour le gouvernement de l'Île d'Oléron .

Pouvoirs accordés à John [Hotham], évêque d' Eliensis Ely , envoyé par le roi dans le duché pour y mener ses affaires et y nommer par ses lettres patentes, tant qu'il plaira au roi, des gardes de l' Insula Oleronis Île d'Oléron , avec ordre d'obéir à ceux-ci

De par le roi sur relation de maître Baldok' Robert de Baldock .

235

16 août 1323 . Pykeryng' Pickering . Pour le roi, pour la sauvegarde des châteaux de Gascogne .

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants d'approvisionner suffisamment en vivres, selon leurs besoins, et de garder châteaux et maisons fortes du roi dans le duché, afin qu'à défaut, nul dommage ni perte ne leur arrive. Le connétable en aura les coûts alloués en son compte. Le roi fait cet approvisionnement au cas où des dissensions apparaîtraient entre certains de ses sujets.

De par le roi sur relation de maître Baldok' Robert de Baldock .

Pour l'audition du compte d'Arnaut Caillau.

236

1er octobre 1323 . Skipton' in Craven' Skipton .

Mandement à Limbergh' Adam de Limber, clerc du roi , connétable de Bordeaux d'entendre le compte d' Calculi Arnaut Caillau, ancien sénéchal de Xancton' Saintonge pour l'époque où il tenait cet office, puisque Caillau a indiqué qu'il était prêt à le faire et a demandé qu'il soit reçu. Limber doit certifier au roi sous son sceau de ce qu'il a fait à ce sujet.

De par le roi.

237

29 septembre 1323 . Skipton' in Craven' Skipton .

Mandement à Lymbergh' Adam de Limber, clerc du roi , d'entendre le compte d' Calculi Arnaut Caillau, garde de l' Insula Oleronis Île d'Oléron quant à leurs revenus et profits du temps où il détenait cet office, cela selon la teneur du précédent mandement du roi à ce sujet. S'il existe une quelconque raison pour laquelle il est incapable de le faire, il doit alors en adresser certification au roi sous son sceau, ensemble avec son bref. Le roi a précédemment mandé au connétable d'entendre ce compte, mais rien n'a été fait ce qui surprend grandement le roi.

De par le roi.

238

26 novembre 1323 . Ravenesdale Ravensdale . Pour une certification au roi concernant les excès commis à Saint-Sardos .

Mandement à Ralph Basset de Drayton , sénéchal de Gascogne et à Limbergh' Adam de Limber, clerc du roi , connétable de Bordeaux de convoquer les membres du conseil devant l'être et s'informer pleinement des divers excès commis à Sanctus Sacerdos Saint-Sardos , lieu situé sur la terre du roi d' Agenn' Agenais et aussi sur ce qu'il faut faire pour le profit et l'honneur du roi et de l'en certifier sans délai, sous le sceau du duché. Ils doivent agir plus avant à ce sujet pour éviter au roi tout dommage ou perte, ou la diminution de ses droits par leur négligence. Le roi a entendu une rumeur sur les nombreux excès et dommages commis à Saint-Sardos et le sénéchal et le connétable auraient dû l'en informer, si ces excès et dommages ont été perpétrés et le roi en a été fort troublé.

De par le roi.

239

10 janvier 1324 . Wigorn' Worcester . Pour Doat de Piis et d'autres .

A tous les sénéchaux, connétables, châtelains, officiers, bayles, serviteurs et hommes liges du roi.

Lettres de protection accordées à Pinibus Doat de Piis, fils de Pinibus Guilhem de Piis , Ramon [de Piis], fils du même Doat , Pinibus Doat de Piis, fils de feu Pinibus Doat de Piis ; Mirallo Sans du Mirail ; Pinibus Guilhem-Sans de Piis et Seguino Bidau de Séguin , leurs hommes, terres, propriétés, rentes et toutes leurs possessions légitimes dans le duché, comme le roi veut leur montrer sa faveur et les a reçus dans sa protection et garde. Ils doivent être protégés et défendus de tout dommage et violence selon les fors et coutumes du pays. 1

En copie.

1.
Il s'agit de toute évidence d'hommes de la ville de La Réole .
240

20 janvier 1324 . Glouc' Gloucester . Pour maître Johan de Piis, archiprêtre de Bazadais .

1.
Cette entrée se trouve intercalé dans l'espace se trouvant entre l'entrée précédente et l'entrée suivante, mais en dépit de cela cette entrée comporte un titre dans la marge gauche.
241

10 janvier 1324 . Wygorn' Worcester . Pour le roi, pour remettre les baylies de Nancras et de Baconnais dans la main du roi. .

Mandement à Limbergh Adam de Limber, connétable de Bordeaux de remettre dans la main du roi les baylies de Nancras et de Boquoneys Baconnais avec leurs rentes et appartenances à compter du 1er décembre passé. 1 , afin que Limber puisse en répondre au roi, à l'échiquier, à partir de cette date. Le 1er décembre 1318, le roi a donné à Calculi Arnaut Caillau , à cause de ses bons services à É[douard Ier] et au roi actuel, ces baylies avec leurs rentes et appartenances, évaluées annuellement à 570 l. 14 s. 10 d.t. , comme il apparaît par l'enquête faite par Pessaigne Antonio Pessagno, ancien sénéchal du duché . Caillau devait les avoir pour une période de douze ans, en prenant 500 l.t. par an et il doit rendre les 70 l. 14 s. 10 d.t. restants au roi. Par la suite, le 10 janvier, 1324, le roi a octroyé à Cailhau, en compensation de ces 500 l.t. , 100 l.st. , sous la forme du Thaksted' manoir de Thaxted avec ses appartenances, situé en Essex , tenu jadis par Badelesmere Bartholomew de Badlesmere , ennemi du roi, manoir saisi dans la main du roi pour rébellion, pour le tenir pendant les sept ans restant de la période de douze ans, comme il est plus pleinement contenu dans les lettres patentes du roi.

De par le roi.

1.
Le 1er décembre 1323.
242

28 janvier 1324 . Berkele Berkeley . Pour la commune de la ville de Bristol .

Mandement au sénéchal de Gascogne, connétable de Bordeaux et au prévôt de l' Umbreria Burdegale Ombrière de Bordeaux ou à leurs lieutenants de libérer certains bourgeois et marchands de Bristoll Bristol et de leur remettre leurs biens et avoirs, et d'avertir Foundour Walter le Founder, citoyen de Londres sur la plainte duquel ils avaient été arrêtés à Burdegala Bordeaux , que, selon les lois et coutumes, il doit poursuivre, s'il le juge utile, contre la commune de Bristoll Bristol devant la cour royale du royaume d'Angleterre son procès. Il a été remontré au roi de la part de la commune de Bristol que ces bourgeois et marchands, leurs navires et autres biens et avoirs ont été arrêtés dans la cité de Bordeaux, sur la plainte de Founder, qui affirmait que cette commune lui devait, par ses lettres patentes, huit sacs de laine à lui vendus en son nom par John le Taverner, naguère marchand de [Bristol] et Martyn Robert Martin, clerc , injustement détenus. Ils affirment que l'obligation, si elle a étécontractée, l'a été par Taverner et Martin, alors rebelles au roi et à Baddelesmere Bartholomew de Badlesmere, ancien connétable du Bristoll château de Bristol , raison pour laquelle ils ont été arrêtés et emprisonnés dans la Turris London' Tour de Londres . Bien que Taverner ait été suspendu de l'office de maire [de Bristol] , il a retenu en sa possession le sceau commun de la ville, contre l'avis de la commune et donc, toute obligation sous ce sceau n'engage pas la commune, comme ils sont prêts à la prouver à la cour du roi selon les lois et coutumes du royaume. Ils demandent en remède au roi et le roi désire que justice soit faite. 1

De par le conseil [du roi].

1.
Cette dispute tire son origine d'un conflit existant entre Bartholomew de Badlesmere et la commune de Bristol existant depuis 1313. En dépit des tentatives de médiation, des rebelles tinrent la ville contre le roi en 1316 qui ne se rendit qu'après un court siège. Voir Seymour Phillips, J.R., Edward II , New Haven et Londres, 2010, p. 273-274; Haddin, J.H., "The last royal tallages", EHR , XCVI, 1981, p. 344-358; Fuller, E.A., "The tallage of 6 Edward II and the Bristol rebellion", Transactions of the Bristol and Gloucester Archaeological Society , XIX, 1894-5, p. 171-278. Pour une entrée en relation avec celle-ci, voir entry 026 in C 61/32 .
243

28 janvier 1324 . Glouc' Gloucester . Pour le roi, pour l'envoi au roi de certaines enquêtes sur la situation du duché .

Mandement à Ralph Basset de Drayton , sénéchal de Gascogne et Lymbergh' Adam de Limber, connétable de Bordeaux d'envoyer au roi un rapport sur la situation du duché après l'incident de Sanctus Sacerdos Saint-Sardos . Bien qu'ils affirment avoir envoyé un émissaire bien informé avec cette enquête, le roi ne l'a pas reçue. Ils doivent s'assurer par tous les moyens que ces informations parviennent au roi au plus vite.

Le roi a entendu dire que Basset a envoyé à Charles [IV] de France des émissaires munis lettres de créance et d'instructions, au sujet de l'incident de Saint-Sardos. 1 Basset and Limber ont hésité à les envoyer, craignant qu'elles puissent contenir des sujets préjudiciables au roi. Le roi leur envoie maintenant ses instructions, en les informant que ses envoyés auprès du roi de France lui ont signalé qu'ils n'avaient en rien outrepassé leurs instructions, contenues dans les lettres patentes qu'ils ont par devers eux, en lui soumettant l'affaire. On attend plus ample information de la part de Basset et de Limber avant d'aller plus loin et aucune négociation ne devait avoir lieu avant réception de nouvelles instructions.

Le roi pense qu'un récit véridique des événements de Saint-Sardos sera prochainement connu et qu'aucune perte ou dommage contre lui ou sa juridiction ne viendra d'un manque ou d'une négligence de leur part.

1.
Il s'agit apparemment des lettres de créance TNA, C 47/29/9/23 publiées dans The War of Saint-Sardos éd. P. Chaplais, Londres, 1954, n° 9, p. 7-10.
244

20 août 1323 . Pikeryng' Pickering .

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants, que si les allégations de maître Regnaldi Guilhem Reynaut, clerc du roi s'avèrent, il doit alors lui restituer le greffe de la Xancton' sénéchaussée de Saintonge avec ses revenus et émoluments depuis le moment où il a été mis dans la main du roi. Reynaut le tient en vertu du don à lui fait par Fulk Lestrange, sénéchal de Gascogne et de la confirmation de ce don par le roi. A cause de ses bons services, le roi lui a confirmé par lettres patentes le don fait par Lestrange de cet office et d'autres offices de greffe, tant qu'il plairait au roi, par les lettres patentes sous le sceau du roi en usage dans le duché. Le roi a accordé à Reynaut de n'enêtre pas démis sans son mandement spécial, mais il a appris par la plainte de Reynaut que le connétable de Bordeaux prétendait que les appartenances de cet office appartenaient à son office [de connétable]. Il l'en a démis et a refusé de payer les sommes dues pour son office contre la forme du don et la confirmation du roi.

De par le roi.

245

22 août 1323 . Pykeryng' Pickering .

Annonce aux jurats de Burd' Bordeaux que le roi a pensé que leur ville bénéficierait d'une administration juste et paisible sous le gouvernement d'un maire prudent. Le roi a nommé Robert de Shirland maire de Bordeaux et il l'envoie auprès d'eux, en espérant qu'il surpassera ses prédécesseurs. Il leur ordonne de lui payer les gages et salaires accoutumés aussi longtemps qu'il est maire, d'en usercourtoisement et gracieusement( curialiter et gratiose respicere ) avec lui dans l'exercice de son office et d'informer le roi sur ce qu'ils ont fait. 1

De par le roi, [les lettres] étaient closes.

1.
Sur la nomination de Robert de Shirland en tant que maire de Bordeaux : "Édouard II [...] nomme en 1323 un maire anglais, Robert de Shirland, pour tenter d’assurer son autorité impartiale sur une ville où l’opposition des factions la ruinait; mais celui-ci ne semble avoir occupé que très brièvement son poste", in Histoire de Bordeaux sous les rois d’Angleterre , éd. Y. Renouard, Bordeaux, 1965, p. 352.
246

22 août 1323 . Pykeryng' Pickering .

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant de protéger et défendre Calculi Arnaut Caillau et Columby Johan Colom , leurs femmes, enfants, maisonnées, terres, tenanciers, propriétés, rentes, possessions légitimes et autres biens de tout dommage, nouveautés illégales et violences armées, eu égard à leurs services passés et présents au roi et à ses prédecesseurs. S'ils ont subi quoi que ce soit de cela, le sénéchal doit alors les dédommager et faire en sorte que d'éviter de tels agissements.

246.1

Mêmes lettres pour Arnaut [Caillau] et Johan [Colom] , leurs femmes, etc., comme au dessus, adressées aux suivants :

247

21 [septembre] 1323 . Kyrkeby Malesert' Kirkby Malzeard .

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants de placer des espions ( exploratores ) vigilants dans les lieux du duché qu'ils considéreront les plus opportuns, pour voir où se trouve Mortuo Mari Roger de Mortimer de Wygemor Wigmore et les ennemis rebelles au roi et, s'il les trouve, ils doivent les arrêter et les garder saufs en prison, en sûreté jusqu'à ce que le roi en décide autrement. Le roi a appris que Mortimer, son ennemi et rebelle, récemment emprisonné à la Turris London' Tour de Londres d'où il s'est évadé, est passé outre-mer avec d'autres ennemis et rebelles et qu'il pourrait venir dans le duché au grand dommage du roi, ce que ce dernier veut éviter.

248

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant de s'informer promptement des sommes payées aux exécuteurs testamentaires de Pascau de Bielle. S'ils trouvent que tout ou partie d'entre elles restent à être payé, il doit faire faire payer rapidement les exécuteurs testamentaires ou leurs représentants, après que satisfaction ait été donnée pour les vivres dont le roi ordonna la fourniture pour sa guerre d'Écosse et pour d'autres affaires du roi, sur les revenus de la Baiona prévôté de Bayonne ou sur d'autres revenus du duché. Il doit recevoir des exécuteurs testamentaires ou de leurs représentants leurs lettres patentes de quittance et, au paiement final, les lettres patentes du roi sur cette dette. Le connétable aura ces sommes allouées en son compte.

Par lettres patentes du 8 juillet 1310, le roi s'est engagé envers les exécuteurs du testament de Villa Pascau de Bielle, ancien maire et citoyen de Baiona Bayonne 1 à leur payer 259 l. 18 s. 6 d.st. pour le vin et les chevaux achetés à Bielle pour l'usage d' É[douard Ier] dans ses vingt-sixième et vingt-septième années de règne, 2 comme spécifié dans les lettres patentes d'Édouard Ier sous son sceau privé et sur un billet de compte de la garderobe royale que les exécuteurs testamentaires ont rendu à la chancellerie pour annulation. Le roi avait promis par lettres patentes que les exécuteurs testamentaires en auraient satisfaction sur les revenus de la prévôté de Bayonne, pour une durée de cinq ans, 50 l.st. étant payées les quatre premières années et le restant dû la cinquième. Mais rien ne leur a en fait été payé ni à un autre pour eux, comme il a été montré au roi et ils demandent donc d'être payés.

De par le roi.

1.
Pascau de Bielle fut maire de Bayonne entre 1295 et 1297 ainsi qu'en 1301. Voir Balasque, J. et Dulaurens, É., Études historiques sur la ville de Bayonne , t. III, Bayonne, 1875, p. 622-623.
2.
C'est-à-dire du 20 novembre 1297 au 19 novembre 1299.
249

13 novembre 1323 . Notingham' Nottingham .

Mandement aux sénéchaux de Gascogne, d' Agenn' Agenais et de Xancton' Saintonge ou à leurs lieutenants d'entendre la plainte de Savynaco Ramon de Savignac et de Savynaco Guilhem de Savignac , frères de feu Bidau de Savignac, sergent d'armes du roi , et les exécuteurs de son testament, puis d'appeler les parties par devant eux, d'entendre leurs arguments et de contraindre ceux leur devant de l'argent ou devant leur rendre des comptes de le faire, comme de droit selon les coutumes du pays. Beaucoup dans le duché devaient à Bidau de Savignac, de son vivant, d'importantes sommes d'argent pour certaines raisons, et beaucoup d'autres du duché, alors bayles ou représentants de Bidau de Savignac dans plusieurs lieux du duché, ainsi que des receveurs auraient dû rendre leur compte, mais ils ont refusé de faire paiement ou de rendre compte, au grand dommage des exécuteurs testamentaires et retardant ainsi l'exécution du testament de Bidau de Savignac, ce dont ils demandent remède au roi.

250

24 novembre . Ravenesdale Ravensdale .

Mandement aux sénéchaux de Gascogne et d' Agen' Agenais d'appeler par devant eux les parties dans l'affaire présentée au roi par maître Pey de Galician, clerc du roi , naguère trésorier d' Agenais , d'entendre leurs arguments et de prendre l'avis du conseil du roi [dans le duché]. S'ils trouvent qu'il y a du vrai dans cette affaire, ils doivent alors trouver Tholos' Guilhem de Toulouse , où qu'il se trouve dans leur juridiction, et le contraindre par tous les moyens à rendre les lettres d'obligation que Galician lui a données et les lettres patentes royales octroyant des libertés à plusieurs communautés et villes d'Agenais doivent être redonnées à Guilhem de Toulouse, afin que Galician se considère quitte de tout dommage ( indemnis ).

Galician a remontré au roi que Toulouse, lorsqu'il était au service du roi, avait en sa possession des lettres patentes royales de libertés pour certaines communautés et villes de l'Agenais. Toulouse suggéra à Monte Acuto William de Montague, alors sénéchal de Gascogne et à Ellesfeld' Richard de Elsfield, alors connétable de Bordeaux que ces communes et villes lui devaient une grosse somme d'argent pour ces lettres et leur fit supplique de bien vouloir recevoir delui ces lettres et de lever l'argent sur les communautés et villes poru l'usage du roi. Il suggéra frauduleusement et trompeusement au sénéchal et au connétable de recevoir ces lettres et d'obtenir l'argent des communautés et villes pour l'usage du roi, et de d'exiger de Galician de recevoir ces lettres et de payer 1000 petites l.t. à Guilhem de Toulouse pour ses frais afin les obtenir. Mais les sommes concernées n'atteignaient pas ce montant et, par la suite, le roi a appris que Guilhem de Toulouse avaient trompé sénéchal et le connétable. Le roi a mandé à Credonio Amaury [III] de Craon, alors sénéchal de Gascogne , de ne laisser payer la somme de 1000 l. en aucune manière, mais ces lettres patentes furent remises à Guilhem de Toulouse pour en faire son ovuloir. Cependant, Galician avait contracté, avant de recevoir le mandement du roi, des lettres d'obligation ( littere obligatorie ) envers Guilhem de Toulouse et, par craitne d'un préjudice, il a supplié le roi d'être de tout dommage. Le roi désire accepter cette requête.

De par le roi.

251

28 décembre 1323 . Kenilworth .

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant d'entendre la plainte de Vilar Bertran Duviella, marchand de Baiona Bayonne au sujet de infractions( transgressiones ) commises contre lui par des malfaiteurs venus dans le duché, puis après convocation ceux devant l'être, d'entendre leurs arguments et faire pleine et prompte justice à Duviella, comme il se doit par droit et selon les fors et coutumes du pays.

252

30 décembre 1323 . Kenilworth .

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants de confier, tant que ce sera la volonté su roi, la baylie de la prévôté de l' Umbraria de Burdegale Ombrière de Bordeaux à Jean Coupale pour autant d'argent qu'un autre en donnerait raisonnablement. A condition de convenir et de fournir une garantie ( securitas ) suffisante de résider dans la prévôté, Coupale fera tout ce qui y appartient et répondra au roi comme il se doit, tant qu'il tient cet office.

De par le roi.

253

4 janvier 1324 . Kenylworth' Kenilworth .

Mandement à Ralph Basset de Drayton , sénéchal de Gascogne et à Lymbergh Adam de Limber, connétable de Bordeaux de confier à Dunssous Galhart Dussol la baylie de la connétablie de tout château royal ou tout autre baylie que, selon eux, il serait apte à tenir tant qu'il plaira au roi, en prenant [comme gages] pour cet office ce qui est avantageux pour le roi. A condition qu'avant que cet office lui soit confié, Dussol fasse le serment accoutumé, qu'il réside en personne, trouve une garantie suiffisante de bien et fidèlement garder cette baylie et en réponde au roi aussi longtemps qu'il la tient.

De par le roi.

254

25 février 1324 . Fulham .

Mandement à Robert de Shirland, maire de Burdegala Bordeaux de donner créance à ce que Echyngham Robert de Etchingham, chevalier et maître Ferrandi Bertran Ferrand, clerc , que le roi envoie dans le duché pour ses affaire, ou à l'un d'entre eux, lui demandera de la part du roi. Il doit les aider dans la poursuite et la résolution des affaires du roi aussi souvent qu'ils lui demandent.

De par le roi.

Pour le roi concernant des créances.

255

25 février 1324 . Fulham .

Lettres de créance adressées à Johan [I], comte d' Armaniacum Armagnac pour Echyngham Robert de Etchingham, chevalier et maître Ferrandi Bertran Ferrand, clerc , envoyés dans le duché, afin qu'il puisse informer le roi de la situation du duché et s'entretenir avec Ralph Basset, sénéchal de Gascogne et Limbergh Adam de Limber, connétable de Bordeaux pour les aider et les conseiller, comme le faisaient ses prédecesseurs. Le roi remercie le comte et ses ancêtres pour leurs bons services envers lui et ses prédecesseurs, tout comme le évêque d' Ely , envoyé par le roi pour mener ses affaires dans le duché, a certifié le roi du bon service reçu de Johan d'Armagnac.

De par le roi.

Il est écrit de la même façon aux suivants :

255.1

la Mota Amaniu de Lamothe, co-seigneur de Rupes Cissa Roquetaillade ; Mons Calvus Pey de Moncaut, seigneur de Matleisa ; Bernat-Jordan, seigneur de Insula L’Isle[-Jourdain] ; Guilhem, seigneur de Cavus Mons Caumont ; Hélias-Talleyrand, seigneur de Granholium Grignols ; Rovynano Pey de Révignan, seigneur de Mons Calvus Moncaut ; le seigneur de Podanasium Poudenx ; Guilhem-Fort [d'Ornon], seigneur d' Urno Ornon ; Tastis Galhart de Tastes ; Estissaco Bertran d’Estissac ; Prepositus Gauter Prébost ; Destissaco Archambaut d’Estissac ; Mahanco Béguer de Magnac ; Gaillardo Bertran de Galard ; Duro Forti Arnaut [II] de Durfort ; Pinibus Sanssaner de Piis ; Duro Forti Ramfré de Durfort ; Podensaco Bibian de Podensac ; Amanevi Pons Amanieu ; Sancta Aralha Bertran de Xaintrailles ; Monte Claro Rudel de Monclar ; Monte Lugduno Pellagus de Monlezun ; Sancta Aralha Bernat de Xaintrailles ; Marsano Arnaut-Guilhem de Marsan ; Morlano Menaut de Morlanne ; Sancto Oriencio Ot de Saint-Orens ; Gotz Tetbaut de Got ; Curtibus Aymeric de Cours ; Clayraco Bernat de Clayrac ; Ayquem-Guilhem [V], seigneur de Sperra Lesparre ; Lalanda Arnaut de Lalande, seigneur de Breda La Brède ; Varesio Amaubin de Barès, seigneur de Mons Ferrandi Montferrand ; Calculi Pey Caillau, seigneur de Podensacum Podensac ; Malo Vicino Arnaut-Guilhem de Mauvezin, vicomte de Juliacum Juliac ; Greyliaco Pey [II] de Grailly, vicomte de Benog’ Benauges ; Gavareto Pey de Gabarret, co-seigneur de Lyngtonium Langon ; Bajolimonte Ramfré de Bajamont ; Insula Tilbertus de l’Isle ; Lopiacum Arnaut de Loupiac ; le seigneur de Brageracum Bergerac ; Salviaco Bertran de Sauviac ; Sancta Aralha Sénebrun de Xaintrailles ; Madalhano Guilhem-Amaniu de Madaillan, seigneur de Roazanum Rauzan ;

256

Same as above

Lettres de créance adressées à l' archevêque de Burdegala Bordeaux comme au dessus.

De par le roi.

Il est écrit de la même manière aux évêques suivants :

1.
Roger d'Armagnac, oncle du comte d'Armagnac Johan Ier, évêque de Lavaur depuis 1317 et jusqu'en 1338.
2.
Abbé de Saint-Sever entre 1317 et 1357. Voir Chartes et documents hagiographiques de l'abbaye de Saint-Sever (Landes) (988-1359) , éd. G. Pon and J. Cabanot, II, Dax, 2010, p. 741.
257

Same as above

Lettres de créance adressées aux consuls de Francha Villa Villefranche[-de-Lonchat] as above.

De par le roi.

Il est écrit de la même manière aux suivants :

1.
Il s'agit maintenant de Saint-Pé-Saint-Simon .
2.
Grata Lupo, de Grateloup est barré et Laperche a été ajouté par un scribe différent.
258

15 mars 1324 . Westminster . Pour donner la garde du gouvernement du duché d'Aquitaine à Robert de Shirland .

Aux prélats, comtes, vicomtes, barons, chevaliers, tenanciers libres, sénéchaux, maires, jurats, consuls, communes, collèges et communes, connétables, châtelains, prévôts, receveurs de rentes, bayles et lige hommes du duché.

Attribution de la garde du duché jusqu'à ce que le roi y nomme un sénéchal à Robert de Shirland , puisque le roi a révoqué Ralph Basset of Drayton de l'office de sénéchal de Gascogne pour certaines raisons. Il leur est mandé d'obéir, d'en répondre ( pareatis, respondeatis et fideliter intendatis ) à Shirland en tout choses ce qui touche au gouvernement du duché.

De par le roi.

259

28 septembre 1323 . Westminster .

Lettres de retenue en faveur de Thibaud [de Castillon], évêque de Xanctonensis Saintes pour [être membre du] conseil du roi dans le duché, mandant aux autres membres de l'y inclure et de s'entretenir avec lui lors des discussions sur les affaires du roi. 1

By K.

1.
Pour une entrée quasi identique, mais datant exactement d'une année auparavant, voir entry in C 61/35 . Il semble peu probable que cet évêque ait reçu deux lettres de retenue datant de la même date avec un an de distance. Il est donc très probable que cette copie est due à une erreur du scribe.
260

Same as above

A tous les sénéchaux, connétables, châtelains, officiers, prévôts, serviteurs et à tous les bayles et liges hommes du duché.

Lettres de protection accordées à Thibaut [de Castillon], évêque de Xanctonensis Saintes , ses hommes, terres, propriétés, rentes et à toutes ses possessions dans le duché, le roi les ayant pris dans sa protection spéciale et sauvegarde. Ils doivent être protégés et défendus. S'ils ont subi des dommages, ils doivent y remédier sans délai.

De par le roi.

261

Same as above

A tous etc. comme au dessus.

Autorisation de port d'armes dans le duché, tant qu'il plaira au roi, à Thibaud [de Castillon], évêque de Xanctonensis Saintes pour sa sécurité, de celle ses hommes et de sa maisonnée quand ils sont en sa compagnie. Ils ne doivent pas être inquiétés dans l'exercice de ce droit contre la forme de ce don.

De par le roi.

262

9 mars 1324 . Westminster .

Mandement à Limbergh' Adam de Limber, connétable de Bordeaux de payer 5 s. par jour sur les revenus de son office à Echyngham Robert de Etchingham , envoyé par le roi dans le duché pour ses affaires, s'il reste dans le duché. Le connétable aura cette somme allouée en son compte à l'échiquier. Le roi a payé à Etchingham ses dépenses pour 60 jours à 5 s. par jour à compter des présentes et tant qu'il s'occupe des affaires du roi.

263

Same as above

Mandement à Limbergh' Adam de Limber, connétable de Bordeaux [ de payer 3 s. 4 d. par jour sur les revenus de son office à Ferandi Bertran Ferrand ] comme spécifié au dessus. Le roi a payé à Ferrand ses dépenses pour 60 jours, au taux de 3 s. 4 d. par jour à compter des présentes et tant qu'il s'occupe des affaires du roi.

264

25 mars 1324 . Westminster .

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant de s'informer plus amplement, avec le conseil du roi [dans le duché], des dommages qui adviendraient au roi aux autres si Medici Aubert Mège, clerc , greffier( scriptor ) de la cour de Gascogne est relevé de son office, et si l'on peut régir cet office avec les salaires et émolument perçus. Ils doivent certifier le roi sans délai, sous le sceau royal [en usage dans le duché], de ce qu'ils trouvent. Mège a requis par sa pétition présentée au roi e tà son conseil qu'à cause de sa pauvreté, le roi doit prendre des mesures pour qu'il soit déchargé du greffe de la cour royale de la sénéchaussée de Gascogne.

De par le roi.

265

20 mars 1324 . Westminster .

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants de fournir à Medici Aubert Mège, clerc du roi , à qui le roi a donné à vie l'office de scribe ( scriptor ) du greffe de la prévôté de l' Umbreria de Burdegale Ombrière de Bordeaux , la robe qu'il devrait recevoir à Noël pour cet office des mains du prévôt [de l'Ombrière] ou d'autres officiers, ainsi que tous les émoluments appartenant à cet office ou devant y appartenir et qui lui ont été retirés, entièrement et sans diminution, selon la teneur des lettres royales faites pour Mège.

De par le roi.

266

1er avril 1324 . Westminster .

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants d'entendre la plainte de William de Thunneyk , clerc du roi ou de son représentant contre Guilhem-Arnaut [III], seigneur d' Auros , puis de convoquer ce seigneur par devant lui et entendre ses arguments et faire pleine et prompte justice to Thunneyk , selon le droit et les fors et coutumes du pays. Thunneyk a affirmé que le seigneur d'Auros lui doit, par ses lettres d'obligation, une pipe de vin et il a demandé justice ce que le roi veut bien accorder.

267

22 mars 1324 . Westminster .

A tous les sénéchaux, connétables, châtelains, prévôts, serviteurs et tous les autres bayles et liges hommes du duché.

Pardon accordé à Desguarrebaque Fortaner d’Esgoarrebaque, chevalier , à la requête de Gaston [II], comte de Fuxum Foix , vicomte de Bearnium Béarn et de Marcianum Marsan à propos de l'adhésion à la paix du roi ( secta pacis nostri ) et tout ce qui relève du roi quant aux félonies, vols, homicides, déprédations, violence, excès et torts perpétrés par lui dans le duché et le roi lui donne sa paix assurée, à condition qu'Esgoarrebaque passe en justice dans le duché en cas plainte contre lui.

De par le roi.

268

22 mars 1324 . Westminster .

Attribution à Bearnio Arnaut-Guilhem de Béarn, seigneur de Lescunum Lescun , pour son bon service, de la Juliacum baylie de Juliac avec ses appartenances, tant qu'il plaira au roi.

De par le roi.

269

Same as above

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants de remettre à Arnaut-Guilhem [de Béarn] ou à son représentant la baylie [de Juliac] avec ses appartenances. Ils ne doivent pas omettre de le faire.

270

22 mars 1324 . Westminster .

A tous, etc. Le roi a promis à Guilhem, seigneur d' Andonium Andoins que si la guerre est déclarée contre le roi par n'importe quel roi ou noble et qu'en servant fidèlemnt le roi sous les armes, Andoins perde ses terres, tenures ou autres rentes, le roi lui en fera les compensations appropriées.

De par le roi.

271

Cauda Rasa Ramon-Arnaut de Coarraze a des lettres similaires d'indemnisation.

272

22 mars 1324 . Westminster .

Attribution, tant qu'il plaira au roi, à Bearnio Arnaut-Guilhem de Béarn, seigneur de Lescunum Lescun , des châteaux de Capsens Captieux et de Rupes Fortis Roquefort avec leurs appartenances, que possédait le comte de Fuxum Foix , vicomte de Bearnium Béarn et de Marcianum Marsan , ainsi que du Fontains château de Lahontan avec ses appartenances, qui était tenu par Desguarrebaque Fortaner d’Esgoarrebaque , et aussi des terres des partisans du comte de Foix avec leurs appartenances, saisies dans la main du roi pour certaines raisons.

De par le roi.

273

Same as above

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant de remettre à Arnaut-Guilhem [de Béarn] les châteaux confiés à sa garde dans entry 272 in C 61/35 , par endenture passée entre eux.

De par le roi.

274

Same as above

De par le roi.

275

Same as above

Mandement à Arnaut[-Guilhem de Béarn] de remettre au comte [de Foix], ses châteaux [ de Captieux et de Roquefort ] avec leurs revenus et appartenances, sans y mettre aucun obstacle, car le comte a payé au roi ou au sénéchal de Gascogne le devoir ( deverium ) accoutumé auquel il est tenu et que ces prédecesseurs ont fait au roi et à ses prédecesseurs, anciens rois d'Angleterre et ducs d'Aquitaine, pour les vicomtés qu'il tient du roi et parce qu'il a renoncé aux appels par lui portés au parlement de Paris.

276

Same as above

Mandement à Bearnio Arnaut-Guilhem de Béarn, seigneur de Lescunum Lescun de faire le compte avec Lop-Bergunh [de Bordeaux] de ses gages et de son traitement ( stipendia ), pour la période où il a été garde du Fontayns château de Lahontan par commission du sénéchal de Gascogne, et de lui en faire paiement ou autres satisfactions convenables sur les revenus du château, selon la forme de cette commission. Le roi avait confié tant qu'il lui plairait ce château à Arnaut-Guilhem de Béarn dans entry 272 in C 61/35 et par entry 274 in C 61/35 il avait ordonné à Lop-Bergunh de lui remettre la garde du château qu'il avait lui-même reçue par une commission du sénéchal, mais le roi désirait que les gages et le traitement dus à Lop-Bergunh, pour la période où il avait tenu cette garde, lui soient payés.

De par le roi.

277

28 mars 1324 . Westminster .

A tous les sénéchaux, connétables, châtelains, officiers, prévôts, serviteurs et à tous les bayles et liges hommes du duché.

Autorisation de porter les armes tant qu'il plaira au roi à Insula Bernat-Jordan de L’Isle[-Jourdain] , afin de lui assurer sa sécurité, celle de ses hommes et de sa maisonnée, quand ils sont en sa compagnie. Ses hommes ne doivent pas être inquiétés dans ce droit contre la forme de ce don, le roi l'ayant octroyé à L'Isle[-Jourdain] par grâce spéciale pour le protéger de ses ennemis.

De par le roi.

Les personnes suivantes ont reçu des lettres similaires :

277.2

Cavo Monte sire Guilhem de Caumont pour lui et ses hommes; maître Arnaut de Gardia pour lui et ses hommes.

278

17 mars 1324 . Westminster .

Lettres of créance adressées à Cauda Rasa Ramon-Arnaut de Coarraze , à propos de ce qu' Bearnio Arnaut-Guilhem de Béarn, seigneur de Lescunum Lescun , lui dira et lui demandant d'agir selon ce qu'il entendra, ce dont le roi lui sera éternellement reconnaissant.

Les personnes suivantes ont reçu des lettres similaires :

279

Same as above

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant d'être prudent à l'avenir quant à la confirmation du maire de Bayonne et de s'assurer qu'il confirme un candidat valable et compétent parmi ceux à lui présentés. Les jurats et les cent pairs de Baiona Bayonne élisent chaque année trois candidats pour l'office de maire et envoient leurs noms au sénéchal par écrit, puis le sénéchal confirme l'un d'entre eux dans cet office. Cependant, les droits du roi ont été très affectés par de récentes mauvaises élections à cet office et le roi désire prévenir le problème. Le sénéchal doit, de surcroît, apaiser les dissensions entre le maire d'une part et le châtelain et prévôt de [Bayonne] de l'autre, concernant leurs offices, afin que chacun puisse exercer en paix son office et vivre en paix, tranquillité et amour.

De par le roi.

280

Same as above

Aux sénéchaux de Gascogne, d' Agenn' Agenais , des Lande Landes et tous les autres sénéchaux, juges, châtelains, prévôts, bayles, officiers et serviteurs du roi dans le duché.

Mandement de défendre le comte de Fuxum Foix , vicomte de Bearnium Béarn et de Marcianum Marsan , ses vassaux et hommes, sur les terres et tenures qu'il tient du roi, contre toute violence armée en cas d'attaque contre lui, et ce à la requête du comte, car le roi désire lui montrer sa faveur tant qu'il lui plaira.

De par le roi.

281

Same as above

Aux sénéchaux de Gascogne, d' Agenn' Agenais , du Petragor' Périgord , de Xancton'' Saintonge , des Lande Landes et à tous les juges, châtelains, bayles, prévôts, officiers et serviteurs du roi dans le duché.

Mandement d'annuler les marques ( marche ) prises sur les gens du comtes de Fuxum Foix , vicomte de Bearnium Béarn et de Marcianum Marsan , et si elles ont déjà été prises, elles doivent être annulées ( carere roboris firmitate ), jusqu'à ce que le roi en décide autrement.

De par le roi.

pour l'archevêque de Dublin et le comte de Kent.

282

30 mars 1324 . Westminster .

Annonce à Johan [I], comte d' Armaniacum Armagnac que le roi envoie Alexander [Bicknor], archevêque de Dublin et d' Edmond [de Woodstock], comte de Kent , frère du roi , dans le duché pour sa tranquillité, l'utilité et la paix des gens du duché et pour les défendre de tout dommage et violence ; le roi lui demande de leur accorder aide et conseil, en ferme soutien de l'honneur royal, comme ses ancêtres.

Mêmes lettres aux gens suivants :

282.1

Monte Calvo Pey de Moncaut, seigneur de Matleissa Manlèche 1 ; Bernat-Jordan, seigneur de Insula L’Isle[-Jourdain] ; Guilhem, seigneur de Cavus Mons Caumont ; Hélias-Talleyrand, seigneur de Granholium Grignols ; Rovynano Pey de Révignan, seigneur de Mons Calvus Moncaut ; la Mota Amaniu de Lamothe, co-seigneur de Rupes Cissa Roquetaillade ; le seigneur de Podanasium Poudenx ; Guilhem-Fort [d'Ornon], seigneur d' Urno Ornon ; Tastys Galhart de Tastes ; Estissaco Bertran d’Estissac ; Prepositus Gauter Prébost ; Estissaco Archambaut d’Estissac ; Mahanco Béguer de Magnac ; Gaillardo Bertran de Galard ; Duro Forti Arnaut [II] de Durfort ; Pinibus Sanssaner de Piis ; Duro Forti Ramfré de Durfort ; Podensaco Bibian de Podensac ; Amanevi Pons Amanieu ; Sancta Aralha Bertran de Xaintrailles ; Monte Claro Rudel de Monclar ; Monte Lugduno Pellagus de Monlezun ; Sancta Aralha Bernat de Xaintrailles ; Marsano Arnaut-Guilhem de Marsan ; Morlano Menaut de Morlanne ; Sancto Orienco Ot de Saint-Orens ; Gotz Tetbaut de Got ; Curtibus Aymeric de Cours ; Clayraco Bernat de Clayrac ; Ayquem-Guilhem [V], seigneur de Sperra Lesparre ; Lalanda Arnaut de Lalande, seigneur de Breda La Brède ; Varesio Amaubin de Barès, seigneur de Mons Ferrandi Montferrand ; Calculi Pey Caillau, seigneur de Podensacum Podensac ; Malo Sojano Arnaut-Guilhem de Mauvezin, vicomte de Juliacum Juliac ; Greyliaco Pey [II] de Grailly, vicomte de Benog’ Benauges ; Gavaretto Pey de Gabarret, co-seigneur de Lyngtonium Langon ; Bajolimonte Ramfré de Bajamont ; Insula Tilbertus de l’Isle ; Lopiaco Arnaut de Loupiac ; le seigneur de Bregeriacum Bergerac ; Salviaco Bertran de Sauviac ; Sancta Aralha Sénebrun de Xaintrailles ; Podio Guiraut Dupuch ; Magno Monte Gauter de Gramont ; Fossato Arnaut-Gassie du Foussat, co-seigneur d' Aculeum Aiguillon ; Cavo Monte Anessans de Caumont, co-seigneur de Sanctus Barthelemus Saint-Barthélemy[-d'Agenais] ; Ravinhano Bernat de Révignan, seigneur d' Alta Ripa Hauterive ; Balenxs Rostanh de Balens, seigneur de Guavaldunum Gavaudun ; le seigneur de Cancor Cancon ; Rudel de Seyches ; Tantalone Guilhem-Arnaut de Tontoulon ; Gelesio Ramon-Bernat de Galas ; Lignardis Galabrun de Ligardes ; la Mota Bertran de Lamothe ; Sancto Germano Hélias de Saint-Germain ; le seigneur de Mons Altus Montaut en Agen' Agenais ; le seigneur de Roca Corn’ Roquecor ; Bovis Villa Arnaut de Beauville ; Bonis Villa Galhart de Beauville ; Savinhaco Assaut de Savignac ; Gaubert de Conbabonet ; Bironio Aymeric de Biron, seigneur de Mons Ferandi Montferrand[-du-Périgord] ; Gountaldo Gaston de Gontaud, seigneur de Badafollum Badefols ; Boglonio Johan de Bouglon, la Barda de Monte Tentone seigneur de Monteton ; Hélias de Fermeto ; le seigneur de Podium Betonis Puybéton ; le seigneur du Clarencium château de Clérans ; Absaco Huc d’Abzac ; Hélias de Sancto Affro ; Cardalhaco Bertran de Cardaillac, chevalier ; Cardalhaco Bertran de Cardaillac, damoiseau ; Duro Forti Bertran de Durfort, seigneur de Lunatz Guarda Lunegarde ; Cardalhaco Guilhem de Cardaillac ; Gruerra Bertran de Lagruère ; Guerdonio Fortaner de Gourdon, co-seigneur de Guordonium Gourdon ; Gruerra Guilhem de Lagruère, seigneur de Magnus Mons ; 2 le vicomte de Turenna Turenne ; Combornio, de Guitart de Comborn ; Ventadornium Eblo [VIII] de Ventadour, vicomte de Ventadornium Ventadour ; les consuls et la commune de Medicinum Mézin ; les consuls et la commune de Sancta Fides Sainte-Foy[-la-Grande] ; 3 les consuls et les habitants de Laundunum Lauzun ; les consuls et les habitants de Viennia Vianne ; les jurats et les habitants de Sanctus Severus Saint-Sever ; les jurats et les habitants de Bona Garda Bonnegarde ; les jurats et les habitants de Herba Faveria Labouheyre ; les jurats et la commune de Reula La Réole ; les jurats et la commune de Salva Terra Sauveterre[-de-Guyenne] ; les maire, jurats, cent pairs et commune de Sanctus Emilianus Saint-Émilion ; les maire, jurats et commune de Burgum Bourg ; les maire, jurats et cent pairs de la commune de Baiona Bayonne ; les consuls de Gontaldum Gontaud[-de-Nogaret] ; les consuls de Villa Regalis Villeréal ; les consuls de Paulhacum Pauilhac ; les consuls de Salva Terra Sauveterre[-la-Lémance] ; les consuls de Gruerra Lagruère ; les consuls de Sanctus Salvator Saint-Sauveur[-de-Meilhan] ; les consuls d' Aculeum Aiguillon ; les consuls de La Peyruga Laperche ; le commandeur de Saint-Nexans de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem ; le commandeur de l' hôpital de Saint-Jean des Espaus Epaux ; le commandeur de l' Buissacum hôpital de Bussac ; le commandeur de Landa Lalande ; l' archevêque de Burdegalensis Bordeaux ; l' évêque de Waurensis Lavaur 4 ; l' évêque d' Adorensis Aire ; 5 l' évêque de Vasatensis Bazas ; l' évêque d' Oleron Oloron ; l' évêque de Xanctonensis Saintes ; l' évêque d' Agennensis Agen ; l' évêque de Lescurensis Lescar ; l' évêque de Baionensis Bayonne ; l' évêque de Aquensis Dax ; l' évêque de Lectorensis Lectoure ;

282.2

Madalhano Guilhem-Amaniu de Madaillan, seigneur de Roazanum Rauzan ; la Mota Pey de Lamothe, co-seigneur de Rupes Cissa Roquetaillade ; Amaniu [VII], seigneur d' Lebreta Albret ; la Mota Amaniu de Lamothe, co-seigneur de Lyngonium Langon ; Guilhem-Séguin [VII], seigneur de Ryuncium Rions ; Gavaretto Pey de Gabarret, co-seigneur de Lingonium Langon ; Altis Vineis Bertran de Hautesvignes ; Trencaleonis Bernat Trenquéléon ; Guilhem-Sans [II], co-seigneur de Pomeriis, de Pommiers ; Trencaleonis Guilhem Trenquéléon ; Burgo Aymeric de Bourg ; Turre Bertran de Latour ; Tastys Guiraut de Tastes ; Leomannia Bézian de Lomagne ; Guallardo Assiu de Galard ; Pinibus Huc de Piis ; Maseriis Bidau de Mazières ; Pinibus Guiraut de Piis ; Gutto Guilhem-Ramon de Got ; Galard' Ramon-Bernat de Galas ; 6 Cavo Monte Alixandre de Caumont ; Duro Forti Arnaut de Durfort de Lacort Lacour ; Peleti Galhart Pelet ; Guillelmi Menaut Guilhem ; Savynhaco Bertran de Savignac ; Aundolis Guilhem d’Andoins ; 7 Gerzerest Ramon-Arnaut de Gerderest ; Novall’ Gassie-Arnaut de Navailles ; Preyssaco Arnaut-Bernat de Preissac ; Duro Forti Arnaut [II] de Durfort de Berdili Bordiels ; Huc de Vons ; Forcesio Guilhem-Ramon de Fourcès ; Castro Novo Pey [Ier] de Castelnau ; le seigneur de Castellio in Medulco Castillon-de-Médoc ; Brudoyera Reynaud de Bridoire ; Novelliano Amaniu de Noaillan, seigneur de Sancta Liberata Sainte-Livrade[-sur-Lot]t ; Gassie-Arnaut, vicomte de Arttimia Maremne ; Guiraut, vicomte de Brulhesium Brulhois ; Gutto Bertran de Got, vicomte de Leomannia Lomagne et d' Altumvillare Auvillar ; Gaston [II], comte de Fuxum Foix and vicomte de Biarnium Béarn et de Marcialum Marsan ; Ramon-Arnaut [II d'Aspremont], vicomte d' Avorta Orthe ; Sancta Fide Ramon-Bernat de Sainte-Foy ; Lunacio Astorg de Lunac ; Leomannia Bézian de Lomagne ; Rupe Forti Bertran de Roquefort ; le seigneur de Tausaco Tanzac ; le seigneur de Traulhacum ; le seigneur de Monte Morle ; Pelaguos Hélias Pélagos ; Panissals Grimoart de Panissau ; Semenxs Bernat de Sémens ; le vicomte de Calvinhacum Calvignac ; the Preissaco sire Arnaut-Bernat de Preissac, seigneur de Dydon’ Didonne ; la Mota Amaniu de Lamothe, co-seigneur de Castrum novum de Mammis Castelnau-de-Mesmes ; Mammis Pey de Mesmes, co-seigneur de Castrum Castelnau-de-Mesmes ; Benketo Arnaut de Benquet, co-seigneur de Castrum Castelnau-de-Mesmes ; Castellione Gaucem de Castillon, co-seigneur de La Marchia Lamarque ; Columbi Johan Colom, co-seigneur de La Marchia Lamarque ; de la Blavia châtellenie de Blaye ; 8 Malmusson Pey-Guilhem de Maumusson ; le seigneur de la Mote ; Andronis Guilhem-Amaniu Andron ; Arnaut de Curton ; Galhart de Molan ; Greynoliis Talleyrand de Grignols ; Peletti Amaubin Pelet ; Espleystat Iter Espleistat ; le seigneur de Mortania Mortagne[-sur-Gironde] ; le seigneur de Montalienis, de, Montleu Montlieu ; 9 le seigneur d' Archiacum Archiac ; Robert, seigneur de Mastacium Matha ; Gons Fauquet de Got, seigneur de Godo, de Gouts ; le seigneur de Sanctus Johannes de Angulis Saint-Jean-d’Angle ; Rupe Forti sire Gui de Rochefort, seigneur de Broda Broue ; 10 Gombaud, seigneur de Balensacum Balanzac ; Geoffroy, seigneur de Rabaynum Rabaine ; 11 Ferraria sire Pey de la Ferrière ; les consuls de Alte Vinee Hautesvignes ; les consuls de Romevum La Romieu ; les consuls de Mons Gaudii Montjoi ; les consuls de Castrum Novum Castelnaud[-de-Gratecambe] ; les consuls de Sancta Liberata Sainte-Livrade[-sur-Lot] ; les consuls de Bolonia Boulogne ; 12 les consuls et les habitants de Mons Clarus Monclar ; 13 les consuls de Villa Nova Villeneuve[-sur-Lot] ; les consuls de Castrum Amorosii [Labastide-]Castel-Amouroux ; les consuls de Castellymesium Castillonnès ; les consuls et la commune de Condomium Condom ; les consuls de Salvitas La Sauvetat dans le Gaura comté de Gaure ; les consuls et la commune de Valencia Valence ; les consuls et la commune de Portus Sancte Marie Port-Sainte-Marie ; les consuls et les habitants de Sumum Podium Saint-Puy ; les consuls et les habitants de Regalis Mons Montréal ; la commune et chaque habitant de Blavia Blaye ; les consuls et les habitants de Castrum Comitale Damazan ; les jurats et la commune de Sanctus Macharius Saint-Macaire ; les jurats et la commune de Credonium Créon ; les jurats et la commune de Aquensis Dax ; Guilhem [de Poyartin], abbé de Sanctus Severus Saint-Sever ; l' abbé de Bolhanis, de Bouillas ; l' abbé d' Obazine, de Aubazines ; l' abbé d' Usercha Uzerche ; l' abbé de Cadonium Cadouin ; l' abbé de Nouvo, de Nouvelle en Caturcinium Quercy ; l' abbé de de Marelhaco Marcillac ; l' abbé de Sanctus Bloncellus Sablonceaux ; l' abbé de Plana Silva Pleine-Selve ; l' abbé de Vaus Vaux[-sur-Mer] ; l' abbé de La Tenaille ; l' abbé de Maudion Madion ; l' abbé de Sanctus Romanus Saint-Romain[-de-Blaye] ; l' abbé de Sanctus Salvator Saint-Sauveur[-de-Blaye] ; l' Louloc abbé de Bonlieu ; l' abbé de Bertolium Vertheuil ;

282.3

Duro Forti Bernat de Durfort ; Lort Guilhem-Ramon d’Orthe ; Balenxs Rustanh de Balens ; Reginaldi Guilhem Reynaud ; Romynhaco Bertran de Révignan ; Barlenxs Isarn de Balens ; Poioliis Huc de Pujols ; Fossato Amaniu du Foussat ; Fargis Ramon de Fargues ; Magno Monte Bernat de Gramont ; Fumello Bertran de Fumel ; Sparro Bernat de Lesparre ; Duro Forti Bertran de Durfort ; Pojoliis Ramon de Pujols ; 14 Monte Veteri Pons[-Amaniu de Madaillan dit] de Monviel ; Bearno Arnaut-Guilhem de Béarn, seigneur de Lescu Lescun ; 15 Artigiis Guilhem-Arnaut d'Artigues ; Bearnio Bernat de Béarn dit l’Aspès ; Duro Forti Arnaut de Durfort de Flamarenxs Flamarens ; Marmanda Arnaut de Marmande ; Doazeto Ot de Doazit ; Budocio Andriu de Budos ; Furtis Arnaut de Fort ; Caussenxs Bertran de Caussens ; Petro de Maniis ; Monte Pesato Arnaut de Montpezat ; Causato Galhart de Cauzac ; Petra Longa Ot de Peyrelongue ; la Graulet Johan de Lagraulet ; Aymereci Guilhem Aymeric ; Scossano Ramon d’Escoussans, seigneur de Logeyratus Langoiran ; Ferrioli Estèbe Ferréol ; Farges Guilhem-Ramon de Fargues ; Monte Pesato Ramon-Bernat de Montpezat ; Sancta Marssa Pey de Sainte-Marthe ; Casa Nova Andriu de Cazeneuve ; Peleti Ramon Pelet ; Peleti Pey Pelet ; Tantalone Galhart de Tontoulon ; 16 Serris Pey de Serres ; Forsesio Jordan de Fourcès ; Gotz Bertran de Got ; Arnaut-Gassie, seigneur de Toartz Thouars ; sire Guillaume-Amaury, seigneur de Corpeinacum Courpignac ; le seigneur de Ryos Rioux ; le seigneur de de Neolio Neulles ; sire Geoffroy de Proule ; le seigneur de Podium Perosi Puypéroux ; Laveinaco Aymeric de Lavignac ; le seigneur de Mateplana Mataplan ; le seigneur d' Arsacum Arsac ; le seigneur d' Agassacum Agassac ; le seigneur de Sanctus Genesius Saint-Genès ; le seigneur de Ramefordi, de Romefort ; le seigneur de Cante Merle Cantemerle ; les nobles de la Userchia baylie d'Uzerche ; les nobles résidant dans l' Sanctus Asterius honneur de Saint-Astier ; les nobles résidant dans l' Stissacum honneur d'Estissac ; les nobles de la Mons Falconis baylie de Montfaucon ; 17 les nobles de la Podium Guillemi châtellenie de Puyguilhem ; les nobles des vicomtés de Leomania Lomagne et d' Altumvillare Auvillar ; la commune de Lettora Lectoure ; la commune de Mons Seguri Monségur ; les consuls de Francha Villa Villefranche[–de-Lonchat] ; les consuls de Castrum Senhorium Laparade ; les consuls de Sanctus Pastor Saint-Pastour ; les consuls et la commune de Marmanda Marmande ; les consuls de Mirus Mons Miramont[-de-Guyenne] ; les consuls de Turno Tournon[-d’Agenais] ; les consuls de Forcesium Fourcès ; the consuls of la Mounte Joya Lamontjoie ; les consuls de Mons Regalis Montréal ; les consuls du Manhainum Mas[-d’Auvignon] ; les consuls de Francescanum Francescas ; les consuls du Mansus Agennesii Mas-d’Agenais ; les consuls et la commune de Grande Castrum Puymirol ; les consuls et la commune de Mons Flanquini Monflanquin ; les jurats et la commune de Lyngtonium Langon ; les consuls et la commune de Penna Penne[-d’Agenais] ; la commune de Vasatensis Bazas ; les consuls et les habitants de Florencia Fleurance ; les jurats ou les consuls et les habitants de Cogut Mont Cocumont ; les jurats et les habitants de Pellagrua Pellegrue ; 18 le maire, les jurats et la commune de Libornia Libourne ; le maire, les jurats et la commune de Burdegala Bordeaux ; l' abbé de Insula L’Isle-Saint-Georges ; l' abbé de Sancta Crux Burd' Sainte-Croix de Bordeaux ; l' abbé de Silva La Sauve-Majeure ; l' abbé de Fays la Faise ; l' abbé de Blasimont Blasimon ; l' abbé de Sanctus Ferm’, de Saint-Ferme ; l' abbé de Caynote Cagnotte ; l' abbé de Clairak Clairac ; l' abbé de Sanctus Mourinus Saint-Maurin ; l' abbé d' Exien’ Eysses 19 ; le prieur de Sancta Gemma Sainte-Gemme ; le prieur de Novum Monasterium ; le prieur de Mursac Marsac ; le prieur de Medicinum Mézin ; le prieur du Mansum in Agennesio Mas-d’Agenais ; le chapitre de l' Sanctus Petrus église [cathédrale] Saint-Pierre de Xanctonensis Saintes ; le chapitre de l' Sanctus Severinus [église collégiale de ] Saint-Seurin[de Bordeaux] ; le chapitre de l' Sanctus Andreas [église cathédrale ] Saint-André de Burd' Bordeaux ; le chapitre de l' Sanctus Stephanus [église cathédrale ] Saint-Étienne d' Agen' Agen ; le chapitre de l' Sanctus Cabrarius [église collégiale de ] Saint-Caprais .

1.
Le château médiéval de Manlèche existe toujours.
2.
Cette mention est rayée.
3.
L'entrée pour Sainte-Foy-la-Grande est suivie par une autre entrée barrée concernant les consuls et la commune de Aquensis Dax .
4.
Roger d'Armagnac, oncle du comte d'Armagnac Johan Ier, évêque de Lavaur depuis 1317 et jusqu'en 1338.
5.
Le mot sayr’ est écrit à la droite de l'entrée concernant l'évêque d'Aire. Le sens de ce mot n'est pas clair et s'il est en liaison avec cet évêque puisqu'il ne se trouve pas près de la mention de cet évêque.
6.
Le nom de famille a été corrigé en Galard' par une main différente.
7.
Une entrée barrée concernant Guillelmi Arnaut Guilhem suit.
8.
Le sens de cette entrée concernant la châtellenie de Blaye n'est pas clair puisque toutes les autres entrées ont trait à des individus ou à des communautés.
9.
Ce lieu est épelé également en français par une main différente.
10.
Une note d'une main différente indiquant que Rochefort est mort.
11.
Cette seigneurie était souvent appelée 'Rabaine en Pons'.
12.
Maintenant Saint-Pé-Saint-Simon .
13.
L'entrée concernant Monclar a été ajoutée à côté de celle sur Boulogne par une main différente.
14.
L'entrée concernant Ramon de Pujols est suivie par une autre concernant Fossato Arnaut-Gassie du Foussat et une autre concernant Estissaco Fergant d’Estissac . Ces deux entrées sont barrées.
15.
Le titre d'Arnaut-Guilhem de Béarn est ajouté en français par une main différente avec une encre différente.
16.
L'entrée concernant Galhart de Toutoulon est suivie par une autre concernant Ravinhano Bernat de Révignan qui est barrée.
17.
L'entrée concernant Montfaucon est suivie par une autre concernant " tous les nobles de la Blavia châtellenie de Blaye ", et pour " tous les nobles de la Xancton' sénéchaussée de Saintonge ".
18.
La mention "et les consuls' est barré. L'entrée concernant Pellegrue est suivie par "les jurats ou consuls et la commune de Sancta Bazilia Sainte-Bazeille " qui est barrée.
19.
Arnaut-Ramon de Couyssel était abbé d'Eysses entre v. 1300 et v. 1327. Voir Tems, H. du, Le clergé de France , II, Paris, 1774, p. 290.

Nomination de l'archevêque [de Dublin], du comte [de Kent] et de maître John de Weston et d'autres.

283

30 mars 1324 . Westminster .

Aux archevêques, évêques, abbés et autres prélats et ecclésiastiques, comtes, vicomtes, maires, jurats, consuls, communes des cités et villes, connétables, châtelains, bayles des villes et lieux et aux autres sujets du duché.

Annonce que le roi a nommé Alexander [Bicknor], archevêque de Dublin , Edmond [de Woodstock], comte de Kent , frère du roi , et maître William de Weston, chanoine de Lincoln envoyés par le roi dans le duché pour la réforme de son état et de son gouvernement.

De par le roi et son conseil.

284

Des lettres similaires sont faites avec les noms de l' archevêque [de Dublin] , de William [de Weston] et de Richard de Grey .

285

30 mars 1324 . Westminster . Enquête sur les excès des serviteurs du roi dans le duché.

Commission de pleins pouvoirs à Alexander [Bicknor], archevêque de Dublin , Edmond [de Woodstock], comte de Kent , frère du roi , et maître William de Weston, chanoine de Lincoln , docteur en droit , envoyés par le roi dans le duché pour: réformer sa situation et son gouvernement; y enquêter et entendre toutes les plaintes concernant les excès des sénéchaux, serviteurs et officiers du roi, par les serments des bons hommes et des prud'hommes [du duché] si nécessaire, et faire justice selon les fors et les coutumes du pays, démettant les serviteurs incompétents et les remplaçant avec d'autres. On leur a donné pouvoir de nommer des délégués, si un ou deux d'entre eux ne peuvent être présents en personne. Le roi ordonne à tous les sénéchaux, connétables, châtelains, receveurs, trésoriers, bayles et les autres gardiens et administrateurs du duché de répondre devant eux ( intendentes et respondentes et de leur obéir en tout). Le roi a entendu beaucoup de plaintes sur les excès de ses officiers portant tort à lui et à ses sujets et il désire que les abus ( excessus ) soient punis et que compensation soit faite des dommages.

De par le roi.

Hommages à recevoir de tous les gens d'Église ou laïcs( seculares .

286

30 mars 1324 . Westminster .

Aux archevêques, évêques, abbés et les autres prélats et ecclésiastiques, comtes, vicomtes, chevaliers, damoiseaux et les autres sujets du roi dans le duché.

Lettres patentes sous le grand sceau promettant de confirmer tout ce qui a été ou sera fait par Edmund [de Woodstock], comte de Kent , frère du roi, que le roi a envoyé dans le duché pour sa réforme avec plein pouvoir de recevoir au nom du roi les hommages des personnes ecclésiastiques et laïcs pour toute chose tenue du roi.

De par le roi et son conseil

Enquête sur excès commis, dit-on, à Saint-Sardos et information le roi à leur sujet.

288

Same as above

Nomination d' Alexander [de Bicknor], archevêque de Dublin , d' Edmond [de Woodstock], comte de Kent , frère du roi et de maître William of Weston, chanoine de Lincoln , docteur en droit , d'enquêter par tous les moyens dont ils sont capables sur les excès que l'on dit avoir été commis au préjudice du roi de France à Sanctus Sacerdos Saint-Sardos , dans la terre royale d' Agenn' Agenais et de les corriger avec, s'ils trouvent qu'ils ont été commis, rétablissement en le premier état. Le roi leur donne, ou à deux d'entre eux, plein pouvoir de faire ce qu'ils considèrent être le mieux à ce sujet. Mandement de répondre devant les l'archevêque, le comte et Weston, de les aider et conseiller ( intendentes, respondentes, consiliantes et auxiliantes ) quand ils en seront requis.

De par le roi et son conseil.

289

Des lettres similaires doivent être écrites avec les noms de l' archevêque [de Dublin] , William [de Weston] et Richard of Grey .

> Per se. 1 .

1.
Exemplaire dressé à l'initiative des clercs de la chancellerie sans autre jussion ?
290

Item, [des lettres similaires] pour le comte [de Kent] et Richard [de Grey] .

négociation de liens d'alliance et d'amitié avec certains nobles.

291

Same as above

Lettres promettant de confirmer ce qui sera fait par Alexander [de Bicknor], archevêque de Dublin , Edmond [de Woodstock], comte de Kent , frère du roi et maître William de Weston, chanoine de Lincoln et docteur en droit , ou deux d'entre eux, à qui le roi a donné plein pouvoir de traiter avec tous les nobles et les autres personnes de quelque royaume ou terre, statut, dignité ou condition que ce soit, pour discuter des liens particuliers ( vinculum speciale ) d'alliance et d'amité, entre le roi et eux et des liens d'amitié et de les garantir et affermir de toutes les façons qu'ils jugent utiles.

De par le roi.

293

Same as above Argent à verser à l'archevêque de Dublin et à d'autres .

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant de payer sur les revenus du duché à Ramon[-Arnaut de Coarraze] ; Guilhem, [ seigneur d' Andoins ]; Ramon[-Guilhem, seigneur de Gerderest ] and Bernat [de Béarn, dit l’Aspès] ou l'un d'entre eux, avec lesquels l' archevêque [de Dublin] , le comte [de Kent] et William [de Weston] ont conclu une alliance, chacun d'eux ne devant pas recevoir pas plus de 100 l.st. . Le connétable aura ces sommes alloués en son compte.

De par le roi.

Négociation avec le roi d'Aragon en vuer d'un mariage entre sa fille et Édouard, le fils du roi [d'Angleterre] et pour établir des liens spéciaux d'amitié.

294

30 mars 1324 . Westminster .

Pleins pouvoirs donnés à Alexander [de Bicknor], archevêque de Dublin ; Edmond [de Woodstock], comte de Kent , frère du roi et Frère William de Weston, chanoine de Lincoln et docteur en droit pour négocier avec Jacques [II], roi d'Aragon le mariage de sa fille avec Édouard, le fils aîné du roi [d'Angleterre] et établir des liens spéciaux d'amitié entre ce roi et ses héritiers et le roi d'Angleterre et ses héritiers. Le roi confirmera leurs actions.

295

Same as above

[Pleins pouvoirs donnés ] comme dans entry in C 61/35 , mais seulement pour le mariage.

296

Same as above

[Pleins pouvoirs donnés] comme dans entry in C 61/35 , mais seulement pour des liens spéciaux d'amitié entre Jacques [II], roi d'Aragon et ses héritiers, et le roi d'Angleterre et ses héritiers.

Pour requérir de la part du roi que le comte de Foix fasse les paiements accoutumés qu'il est obligé de faire au roi pour ses terres.

297

22 mars 1324 . Westminster .

Pleins pouvoirs donnés à Alexander [de Bicknor], archevêque de Dublin , Edmond [de Woodstock], comte de Kent , frère du roi et maître William de Weston, chanoine de Lincoln et docteur en droit pour réclamer par tous les moyens qu'ils jugent opportuns, les devoirs accoutumés ( deveria ) auxquels Gaston [II], comte de Fuxum Foix et vicomte de Bearnium Béarn et de Marcianum Marsan est obligé, à raison des terres, tenures et fiefs qu'il tient du roi et que ses ancêtres ont tenu des ancêtres du roi, comme rois d'Angleterre et ducs d'Aquitaine.

298

1er avril 1324 . Westminster .

Mandement à l' archevêque [de Dublin] , au comte [de Kent] et au chanoine [de Lincoln] , ou bien à d'eux d'entre eux, d'envoyer certification sous leurs sceaux du délai approprié qu'ils ont assigné au comte [de Foix] pour accomplir ses devoirs comme détaillé dans entry in C 61/35 .

De par le roi.

299

11 avril 1324 . Fulmere Fulmer . Acception d'un jour et d'un lieu où les rois d'Angleterre et de France puissent se rencontrer.

Pleins pouvoirs donnés à Alexander [de Bicknor], archevêque de Dublin , Edmond [de Woodstock], comte de Kent , frère du roi , et à maître William de Weston, chanoine de Lincoln et docteur en droit pour accepter un jour et un lieu convenant tout aussi bien à Charles [IV], roi de France et au roi afin qu'ils puissent se rencontrer, et le roi confirmera ce qu'ils feront.

De par le roi.

300

mars 1324 . 1 Westminster . Délégation royale à l'archevêque de Dublin et à d'autres ( de vicibus regis commissis ) .

Lettres promettant de confirmer ce qui sera fait par Alexander [de Bicknor], archevêque de Dublin , Edmond [de Woodstock], comte de Kent , frère du roi et maître William de Weston, chanoine de Lincoln et docteur en droit ou leurs délégués, auxquels le roi a donné plein pouvoir en son nom ( vices nostri ) pour faire pleine et prompte justice à ceux renonçant à leurs appels à la cour de France 2 , avec mandement à tous les juges, officiers, sujets et vassaux du roi d'obéir ( pareant et intendant ) à l'archevêque et les autres. Le roi a appris que quelques gens du duché seraient prêts à renoncer à leurs appels [à la cour de France], si de l'on prenait des mesures promptes et efficaces pour juger leurs affaires par le roi ou ses délégués à cet effet.

De par le roi.

1.
La partie du document contenant la clause de datation est endommagé et bien qu'elle contienne clairement le nombre xx , il est difficile de savoir quels chiffres manquent ensuite.
2.
Le parlement de Paris.
301

10 mai 1324 . Westminster .

Mandement au sénéchal de Gascogne, au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants, de vérifier que tous les châteaux et froteresse ( castra et fortalicia ) du roi dans le duché sont ravitaillés en hommes, vivres et autres choses nécessaires, toutes excuses cessantes et sans délai. Le connétable en aura les coûts alloués sur son compte.Le roi a déjà mandé plusieurs fois de le faire, pour obvier à certaines usurpations ( innovationes ), torts et dommages à son encontre et celle de ses serviteurs dans le duché, mais il a mainteant appris que qu'on usurpe actuellement ses droits dans le duché injustement, qu'on attaque le duché par force armée et qu'on attent à la paix de ses serviteurs et sujets, donc le roi désire les protéger.

De par le roi.

302

21 mai 1324 . Westminster .

Mandement au sénéchal de Gascogne d'inciter par tous les moyens possibles Ramon [de Galard], évêque de Condom et les consuls et la commune de Condom de régler le différend entre eux par un accord amiable et de convaincre l'évêque de lever l'interdit qu'il a jeté sur la cité [de Condom]. Si l'évêque cède pas à la persuasion et fait des difficultés, le sénéchal doit réfréner sa malveillance contre le roi et les consuls et la commune en agissant avec toute la sévérité requise dans les limites de la loi. Le roi a appris le différend surgi entre l'évêque et les consuls et la commune à propos de ce qu'ils ont fait sur ordre des serviteurs royaux [du pays] pour préserver droits du roi et devoirs envers lui, et que l'évêque a placé la cité sous interdit et ne cesse pas ses attaques contre eux, de jour en jour, à leur grand préjudice et dommage. Le roi désire y mettre fin. 1

De par le roi.

1.
Il existe des entrées en liaison avec celles ci datées de Westminster, le 21 mai 1324 dans TNA, Roman Rolls, C 61/70, m. 6 and 6d.. Pour une autre entrée en relation avec celle-ci, voir entry 327 in C 61/35 .
303

27 mai 1324 . Westminster .

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux de convoquer les membres du conseil du roi [dans le duché] devant l'être et de s'informer pleinement sur la requête au roi des consuls et habitants de la Mirus Mons bastide de Miramont[-de-Guyenne] pour construire quatre portes, en vue d'enclore la ville de murs, s'ils trouvent le site est approprié et les consuls et les habitants de Miramont prêts à construire les murs en pierre en un certain laps de temps, ils doivent alors leur accorder un subside adapté pour la construction des quatre portes, comme eux et le conseil du roi [dans le duché] le jugeront approprié. Le connétable aura la somme nécessaire allouée en son compte. Les consuls et les habitants de Miramont ont affirmé que le site est se prête à une clôture de pierre et désirer la faire pour la préservation de la paix [de leur région] et leur propre sécurité. Ils demandent que le roi construise les quatre portes de la bastide pendant qu'eux construisent les murs. . 1

1.
Voir Trabut-Cussac, J.-P., "Bastides ou forteresses? Les bastides de l’Aquitaine anglaise et les intentions de leurs fondateurs", Le Moyen Age , LX, 1954, p. 102.

Pour la nomination à l'office de sénéchal d'Aquitaine.

304

1er avril 1324 . Westminster .

Le roi à tous les prélats, comtes, vicomtes, barons, chevaliers et libre tenanciers, sénéchaux, maires, jurats, consuls, communautés( universitates, collegia, communitates ), connétables, châtelains, prévôts, receveurs de revenus et les bayles et fidèles du roi dans le duché et aux autres.

Nomination, tant qu'il plaira au roi, de Richard de Grey à l'office et au gouvernement de la sénéchaussée du duché avec tout ce qui appartient à cet office.

De par le roi.

305

Same as above

Mandement à Ralph Basset de Drayton de remettre son office [de sénéchal de Gascogne] à Richard [de Grey] .

306

Same as above

Mandement au connétable de Bordeaux de payer à Richard de Grey que le roi a nommé à la sénéchaussée du duché tant qu'il lui plaira, les gages pour cet office se montant à 2000 l.t. ou leur valeur, ainsi que ses dépenses quand il se trouve en dehors du duché au parlement [d'Angleterre], à la cour du roi de France 1 ou ailleurs pour les affaires du roi, Grey donnant une partie de ses gages à son lieutenant quand il est hors du duché. Le connétable aura cette somme allouée en son compte.

De par le roi.

1.
Le parlement de Paris.

Pour la nomination à la garde du château de Bordeaux et à l'office de connétable de Bordeaux.

307

1er avril 1324 . Westminster .

Attribution, tant qu'il plaira au roi, à John Travers de la garde du Burdeg' château de Bordeaux et de l'office de connétable de Bordeaux avec tout ce qui appartient à cet office. Travers doit répondre au roi des revenus de cet office en y prenant le salaire accoutumé.

De par le roi.

308

Same as above

Mandement à Ralph Basset de Drayton , ancien sénéchal de Gascogne de remettre à John [Travers] la garde [du château de Bordeaux ] et l'office [de connétable de Bordeaux] avec les clefs, rôles, papiers, mémoires et toutes autres choses y appartenant.

De par le roi.

309

Same as above

Mandement à tous les fidèles sujets du roi d'obéir à John [Travers] en tant que connétable de Bordeaux.

310

Same as above

Mandement au sénéchal de Xancton' Saintonge , au trésorier d' Agenn' Agenais et à tous les autres bayles du duché d'Aquitaine de rendre leur compte final au connétable de Bordeaux pour toutes leurs baylies et quoi qu'ils en aient reçu pendant la durée de leur office.

Pour recevoir les comptes des bayles royaux.

311

Same as above

Pleins pouvoirs à John Travers, connétable de Bordeaux , pour recevoir les comptes de tous les bayles royaux de Gascogne, Agen' Agenais , Xancton' Saintonge et tout le duché d'Aquitaine, de les forcer à rendre leurs comptes et de lever les arrérages qu'ils doivent.

312

Same as above

Annonce que le roi a nommé, tant qu'il le désire, John Travers à la garde du Burdegala château de Bordeaux avec tous les équipements militaires ( garnisture ), rôles, chartes, papiers, papiers, documents écrits ( instrumenta et scripta ) s'y trouvant ou se trouvant bien dans la Burdeg' trésorerie royale de Bordeaux .

313

18 avril . Langele Kings Langley . Prendre avis et conseil auprès des nobles du duché d'Aquitaine sur l'affaire du château de Montpezat.

Mandement au lieutenant du sénéchal de Gascogne ou et aux autres ayant le gouvernement du duché et à Robert de Shirland, maire de Burdegala Bordeaux de convoquer individuellement les membres du conseil du roi [dans le duché] devant l'être, et de discuter avec eux en secret et avec prudence de l'affaire du Mons Pesatus château de Montpezat , puis de prendre conseil des barons et nobles du duché et des communautés des cités et bonnes villes du duché. Ils doivent procéder le plus secrètement possible et envoyer sans délai au roi leur avis et conseil, ainsi que celui de le leur propre et ceux des autres membres du conseil [du roi dans le duché]. Le roi a appris de différentes sources que Charles [IV], roi de France et de Navarre , [beau-]frère du roi, est en train d'envoyer dans le duché un grand nombre d'hommes d'armes dans le duché assiéger et attaquer le château de Montpezat, ce qui, si cela arrive, terrorisera et troublera les sujets du roi. Le roi désire en être mieux informé et certifié.

De par le roi.

Pour les habitants et bourgeois de Lauzerte.

314

16 avril 1324 . Langele Kings Langley .

Confirmation des privilèges sous le sceau du duché sur la coutume sur le vin due à Bordeaux, accordés par Amaury [III] de Craon, ancien sénéchal de Gascogne, aux bourgeois et habitants de Lauserta Lauzerte , dans le Caturcensis diocese of Cahors , à la requête de Ralph Basset of Drayton, sénéchal de Gascogne, avec l'avis des conseillers du roi dans le duché, comme octroyés dans l'intérêt du roi.

La supplique des bourgeois et habitants de Lauzerte à Craon déclarait que leur vin et ceux des lieux voisins n'étaient transportés ni en tonneaux ni en pipes, mais seulement en barriques et sur des chevaux de bât et étaient uniquement vendus sur place. Ils voulaient apporter et vendre leur vin à Bordeaux, éliminer les obstacles sur le chemin de la Garonne et ouvrir ces routes à leurs propres frais, pour vu qu'on leur octroie les mêmes privilèges que ceux octroyés à Moissac , Toulouse et Gaillac sur la coutume à payer. Après avoir pris l'avis des conseillers du roi [dans le duché], Craon a octroyé les privilèges suivants :

Concernant la grande coutume :

  1. la coutume sur les vins issus des vignes des bourgeois de Lauzerte et de tout le district de cette ville, ou achetés n'importe où ailleurs par ces bourgeois et amenés par eux à Bordeaux à leurs propres frais et à leurs propres périls, doivent payer le même montant par tonneau ou pipe que le vin pporté chaque année par les hommes de Moissac et de Gaillac, en vertu des privilèges à eux accordés par le roi, pour chaque tonneau acheté en dehors de la banlieue de Bordeaux ou à Bordeaux et aporté par voie d'eau ou de terre, puis exporté depuis le port de Bordeaux. Pour la grande coutume qu'on levait à Bordeaux chaque année à un tarif différent, ils doivent payer à partir de maintenant 5 s. 4 de petits d.t. , ou leur valeur dans la monnaie de Bordeaux, c'est-à 6 s. d. ,
  2. la livre tournois ne dépassant pas celle de la livre de Bordeaux de plus de 50 d. ;
  3. le connétable de Bordeaux ou un autre receveur peut décider quelle monnaie (de Bordeaux ou Tournois) il veut recevoir chaque année, sans rien exiger de plus;
  4. et si la valeur de la monnaie de Bordeaux est modifiée, seulement 5 s. 4 de petits d.t. seront reçus ou leur valeur en monnaie de Bordeaux, au choix du receveur.

Et aussi :

  1. pour l'autre coutume nommée issac, pour chaque tonneau apporté et vendu à Bordeaux, ou échangé, ou aliéné, totalement ou en partie, et sorti de Bordeaux, seulement la moitié de la grande coutume en monnaie tournois, au choix du receveur de la grande coutume;
  2. pour la coutume de Royan, seulement 2½ d. pour chaque tonneau;
  3. pour chaque pipe de vin payant ou non le fretagium 1 , la moitié de la coutume perçue par tonneau, afin que pour chaque groupement de 20 tonneaux soit exempté de coutume si le frêt n'est pas payé;
  4. et que pour chaque vingtaine de tonneaux exportés de Bordeaux par les gens de Lauzerte sans payer de fretagium , une pipe sera en franchise de toute coutume.

De par le roi.

1.
Taxe sur le frêt.
315

Same as above

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants de permettre aux bourgeois et les habitants de Lauserta Lauzerte , 1 et à leurs héritiers et successeurs, d'utiliser et de jouir des privilèges à eux précédemment octroyés dans entry in C 61/35 , au sujet des coutumes dues Burdeg' Bordeaux sur leur vin, selon la teneur de ce don et la confirmation du roi, et on ne doit pas les forcer à en payer d'autres pour leur vin à Bordeaux . Si quoi que ce soit a été fait contre la teneur de ces lettres, des compensations doivent être faites, avec remise en le premier état.

1.
Il y a plusieurs erreurs sur la seconde ligne du texte original, ainsi Burdegal' a été écrit à la place de burgenses .
316

16 avril 1324 . Langele Kings Langley .

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant que s'il est trouvé que les bourgeois et les habitants de Lauserta Lauzerte avaient accordé 400 l. de petits t. au roi et en avaient payé 200 l. à Bordeaux, il doit alors faire remise des garanties offertes pour le paiement des 200 l. restantes et de les tenir quittes.

Credonio Amaury [III] de Craon, alors sénéchal de Gascogne , qui exerçait l'autorité royale par lettres patentes sous le sceau du duché, avait accordé aux bourgeois et habitants de Lauzerte et à leurs héritiers et successeurs le droit d'être admis à verser a coutume du Burdegala château de Bordeaux pour leurs vins provenant soit de leurs vignes et de celles du territoire de Lauzerte, ou bien achetés, ou bien provenant d'ailleurs. Pour de tels vins, honnêtement achetés et apportés chaque année à leurs propres frais et à leurs risques à Burdegala Bordeaux , ils doivent payer les coutumes dues au tarif payé sur chaque tonneau et pipe par les villes de Moissacum Moissac et de Gualhacum Gaillac , en vertu d'un privilège à elles octroyé par le roi et ses prédecesseurs.

Pour obtenir ce privilège, ils ont offert de verser au roi 400 de petites l.t. , desquelles 200 l. ont été payées au connétable du château de Bordeaux et ils ont donné caution pour le reste. A leur requête, le roi a ratifié ce privilège et Frère Riparia Guilhem de Ribère, prieur des dominicains de Burdegala Bordeaux a payé en leur nom les 200 l. restantes à l'échiquier de Westminster .

317

1er avril 1324 . Westminster .

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant d'examiner les registres, papiers et mémoires de la trésorerie de Burdegala Bordeaux en sa garde et d'adresser sans délai au roi certification, sous le sceau royal en usage dans le duché, de ce qu'il trouve concernant la dette envers le seigneur de Lescunum Lescun et, comme le roi en a satisfait Arnaut-Guilhem [de Béarn], seigneur de Lescunum Lescun , exécuteur du testament du seigneur de Lescun auquel la dette était due, il mande au connétable de ne plus verser d'arrérages. Le roi désire être certifié au sujet des de 2250 l.st. qu' É[douard Ier] devait, disait-on, au seigneur de Lescun, certaines raisons, et le trésorier d'Édouard Ier à Bordeaux a fait des paiements et, si tel est le cas, combien et à quel moment, et si l'obligation d'Édouard Ier était écrite de sa main et quand, ce qui reste à payer et dans quel délai.

De par le roi.

318

25 mars 1324 . Westminster .

Attribution à Burdeg’ Lop-Bergunh de Bordeaux de la viguerie 1 pour laquelle il est en conflit avec le comte de Fuxum Foix , vicomte de Bearnium Béarn et de Marcianum Marsan jusqu'à ce que le roi en soit plus pleinement certifié ou qu'il l'ordonne autrement.

De par le roi.

1.
Une viguerie était le territoire soumis à la juridiction d'un viguier (officier local).
319

Mandement au sénéchal de remettre le territoire disputé à Lop[-Bergunh de Bordeaux] .

320

22 mars 1324 . Westminster .

Attribution, tant qu'il plaira au roi, à Bearnio, Laspes de Rudy Bernat de Béarn, dit l’Aspès d’Arudy de la garde du Casalbonum château de Cazaubon et de sa baylie avec ses appartenances. Il doit répondre au roi de ces revenus au Burdegala château de Bordeaux et toucher 200 l. de petits t. chaque année du connétable de Bordeaux pour la garde de ce château tant qu'il l'exerce.

De par le roi.

321

Same as above

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux de remettre le château [de Cazaubon] à Bernat [de Béarn] par endenture passée entre eux. Le connétable de Bordeaux doit assigner 200 l. à Béarn sur les revenus de ce château ou autrement sur les revenus de son office.

By K.

322

18 avril 1324 . Kings Langley .

Pleins pouvoirs à A[lexander de Bicknor], archevêque de Dublin et à Edmond [de Woodstock], comte de Kent , frère du roi pour recevoir de Richard [de] Grey , nommé par le roi sénéchal de Gascogne, le serment qu'il doit au roi selon la forme de la cédule insérée ( interclusa ) dans cette lettre. Mandement de recevoir le serment et de certifier sans délai le roi sous leurs sceaux qu'ils l'ont reçu. Le roi a mandé à Grey de prêter ce serment par devant eux selon la forme de cette cédule.

De par le roi.

323

18 avril 1324 . Kings Langley .

Mandement à Richard de Grey , à qui le roi a donné l'office et le gouvernement de la sénéchaussée de Gascogne, de faire serment à A[lexander de Bicknor], archevêque de Dublin et à Edmond [de Woodstock], comte de Kent , frère du roi , ou à l'un d'eux, auxquels le roi a donné pouvoir de le recevoir, selon la forme de la cédule insérée dans cette lettre que le roi lui a envoyée. Le roi a ordonné que la commission de Grey pour cet office soit remise à John Travers, clerc du roi , connétable de Bordeaux .

De par le roi.

324

Same as above Kings Langley .

Mandement à John [Travers] à remettre sa commission à Richard [de Grey] qlorsque Grey se présentera.

325



[in French]

[Serment prêté par le sénéchal de Gascogne à l'archevêque de Dublin et au comte de Kent :]

Vous jurez que vous garderez bien et loyalement, de toute votre volonté et pouvoir l'office de la sénéchaussée de Guyenne et que vous ferez justice en tout ce qui vous appartient; et que vous garderez les villes, châteaux, forteresses, terres et tenures du roi dans le duché sous l'autorité de lui et de ses héritiers et que vous ne les livrerez à personne à part lui et ses héritiers ou au porteur de lettres patentes royales; et vous garderez et maintiendrez de tout votre pouvoir son honneur, son état, ses droits et sa seigneurie; et si certains de ses droits ont été soustraits ou cachés, vous devez vous efforcer de les remettre en l'état dû, et si vous ne pouvez pas le faire, vous devez le faire savoir au roi.

326

26 avril 1324 . Fulmer .

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant d'examiner les rôles, registres et mémoires( memoranda ) se trouvant à la trésorerie de Bordeaux , si nécessaire et d'e s'informer pleinement de la somme de 25 000 s.bord. allouée à feu Marchia Gassie de Lamarque, chevalier , seigneur de Thalamo Talmont et si 200 l.t. en ont été payées. Il doit adresser au roi certification de ce qu'il trouve, sous le sceau du roi en usage dans le duché, ensemble avec ce bref. Gassie de Lamarque avait donné à É[douard Ier] , les droits qu'il avait sur le Thalamo château de Talmont , de par le testament de feu sa femme Gachie Agathe[ de Talmont] 1 et ce roi a chargé maître Ferraria Ramon de Laferrère et à maître Fabri Bernat Faure de la compensation à Lamarque et ces derniers ont ordonné qu'Édouard I lui donne 25 000 s.bord. et lui ont assigné de les prendre sur les rentes du château et de la Blancafort châtellenie de Blanquefort jusqu'à entière satisfaction. Riparia Frère Guilhem de Ribère, prieur du couvent des dominicains de Burdegala Bordeaux , exécuteur du testament de Gassie de Lamarque , a fait comprendre au roi que, sur les 25 000 s.bord. évalués à 1000 l. de petits t. , seulement 200 l. de petits.t. ont été payées par le connétable de Bordeaux. Du restant, 300 l.t. ont été versées et 200 l.t. que les hommes et les habitants de Lauserta Lauzerte devaient au roi ont été assignées. Pour les 300 l.t. restantes, 60 l.st. ont été versées au bénéfice de Lamarque à l'échiquier [d'Angleterre] Il a été offert sécurité au prieur par maître Duraunt Ramon Durand et Calculi Arnaut Caillau , qui se sont portés garants pour le prieur de rembourserr au roi les 60 l.st. , s'il s'avère que la somme de 25 000 s. a été payée dans le duché, par assignation ou versement en plus des 200 l.t. , et donc le roi désire en recevoir certification. 2

De par le roi.

1.
Voir AHG, 7, p. 147-8, n° XVI.
2.
Pour la succession de Gassie or Gassion de Lamarque, voir Trabut-Cussac, J.-P., "Notes sur le Médoc au XIIIe siècle", Revue historique de Bordeaux , XII, 1963, p. 117-121.
327

21 mai 1324 . Westminster .

Mandement à A[lexander de Bicknor], archevêque de Dublin et Edmond [de Woodstock], comte de Kent , frère du roi d'intervenir dans la différend entre Ramon [de Galard], évêque de Condomiensis Condom et les consuls et la commune de Condom , à propos de ce que les consuls et la communauté ont fait sur ordre de serviteurs du roi pour la préservation des droits du roi. L'évêque de Condom a, pour cela, placé la cité sous interdit et a continuellement harcelé les consuls et la commune de Condom. Il faut inciter amicalement les parties à convenir d'un accord et l'évêque à lever son interdit. Si l'évêque cède pas à la persuasion et fait des difficultés, ils doivent réfréner sa malveillance contre le roi et les consuls et la commune, pui rétablir la situation en l'état requis, en agissant avec toute la sévérité requise dans les limites de la loi. 1

De par le roi.

1.
Il existe des entrées en liaison avec celles ci datées de Westminster, le 21 mai 1324 dans TNA, Roman Rolls, C 61/70, m. 6 and 6d.. Pour une autre entrée en relation avec celle-ci, voir entry 302 in C 61/35
328

27 mai 1324 . Westminster .

Mandement à A[lexander de Bicknor], archevêque de Dublin , Edmond [de Woodstock], comte de Kent , frère du roi, et maître William de Weston, chanoine de Lincoln et docteur en droit , envoyés par le roi dans le duché pour réformer sa situation, d'examiner diligemment la teneur des pétitions des consuls et communes des cités, villes et terres d' Agenn' Agenais et de particuliers ( singule persone ) de ces terres, montrées au roi par Matheo Gauter de Mateu, de Condomium Condom , 1 Bernat Marine , maître Pounz Johan de Pons et la Rau Pey de Lanau , leurs ambassadeurs( ambassatores ), demandant remède sur plusieurs affaires et griefs, pétitions que le roi leur adresse après l'insertion son sceau ( sub pede sigilli nostri ), les originaux ayant été retenus en sa maini. Ils doivent convoquer ceux qui doivent l'être, entendre leurs arguments et aussi ceux du procureur royal ou défenseur dans les affaires touchant le roi, puis faire pleine et prompte justice, selon le droit et les fors et coutumes du pays, afin qu'ils en soient satisfaits, sans enfreindre la loi, et soient plus enclins à servir le roi. S'il arrive qu'avant la résolution des plaintes contenues dans ces pétitions, ou une partie d'entre elles, que l'un d'entre eux ou deux d'entre eux quittent le duché, ils doivent nommer un ou deux personnes compétentes pour terminer cette affaire à leur place. Mandement à tous les serviteurs et sujets du roi de leur obéir ( pareant et intendant ) ou bien à seulement deux d'entre eux.

En deux exemplaires.

1.
Dans le cinquième article de la pétition TNA SC 8/194/9688, les consuls de Condom demande au roi de donner des lettres de sauvegarde en faveur de Gauter de Mateu, marchand de Condom, et de ses compagnons venant par devant le roi en tant que messagers de leur cité.
329

27 mai 1324 . Westminster .

Mandement aux mêmes, s'ils trouvent que les consuls et la commune de Marmanda Marmande n'ont pas appelé contre le roi ou ont de fait et spontanément renoncé à leur appel, d'examineralors leurs pétitions, envoyées par le roi sous son sceau, entendre les arguments des parties à leur sujet et faire pleine et prompte justice selon le droit et les fors et coutumes du pays. S'il arrive qu'avant la résolution des plaintes mentionnées dans ces pétitions ou une partie d'entre elles, que l'un des deux ou les deux quittent le duché, ils doivent nommer une ou deux personnes compétentes pour terminer cette affaire à leur place. Mandement à tous les serviteurs et sujets du roi de leur obéir ( pareant et intendant ) ou bien à seulement deux d'entre eux. Matheo Gauter de Mateu, de Condomium Condom , Maryne Bernat Marine , maître Pounz Johan de Pons et la Rau Pey de Lanau , envoyés des communes des cités, villes et pays d' Agennesium Agenais , ont présenté des pétitions au nom des consuls et de la commune de Marmande et de particuliers ( singule persone ) de cette ville. La justice a été retardée à ce sujet parce qu'on disait que les consuls et les communes avaient fait appel contre le roi mais ils ont affirmé n'en avoir fait aucun.

De par le roi.

330

12 mai 1324 . Westminster .

Mandement au sénéchal d' Agenn' Agenais ou à son lieutenant d'entendre la plainte de Fissonis Bernat Fisson, bourgeois de Marmande et de sa femme Honors concernant les excès qu'ils disent avoir subis de la part de Fargis Guilhem de Fargues et sa femme Alamana , bien qu'ils soient sous la protection royale, et de leur faire pleine et prompte justice selon le droit et les fors et coutumes du pays. Et s'il trouve qu'on a enfreint la protection royale, ils doivent en infliger punition exemplaire. On s'est plaint au nom de Fisson et de sa femme que, bien qu'ils ont été reçus dans la protection royale qui interdit de faire tout dommage à eux, leurs hommes, terres, propriétés, rentes et toutes leurs autres possessions, Fargues et sa femme n'ont pas respecté cette protection et ont vendangé les vignes de Fisson et de sa femme par force armée et en ont pris les fruits. De plus, Fargues a extorqué les cens ( oblie, census ) dus par des tenanciers en emphytéose ( emphitiote ) à Fisson et à sa femme et ne cessent de le faire, si bien que ni les Fisson, ni nul autre en leur nom, n'ose cultiver leurs terres ni tirer profit de leurs possessions, cela au mépris du roi et au grave préjudice et appauvrissement de Fisson qui en demande remède au roi.

331

7 mai 1324 . Westminster .

Mandement au maire, aux jurats et à toute la commune de Burdegala Bordeaux que pour l'honneur du roi et la préservation de leur état, ayant considération pour les gens du roi du duché, ils doivent préparer autant de chevaux et d'armes qu'ils peuvent afin de parer à toute éventualité et vérifier que leur cité est ravitaillée et est bien gardée par ceux commis à sa garde. Si le duché est attaqué pour occuper et usurper les droits du roi, ils doivent obéir au sénéchal et l'aider ( parere, assitere et intendere ), ainsi les serviteurs du roi et ses autres liges sujets. Le roi enverra sous peu une aide armée ( potencia ), suceptible d'augmenter le cas échéant, afin de pouvoir à l'honneur e tà la sécurité de Bordeaux et du duché.

Le roi leur rappelle la loyauté et les services du maire, des jurats et de la commune [de Bordeaux] et de leurs ancêtres envers lui et ses ancêtres et les en remercie. Il a appris qu'on attaque et usurpe ses droits dans le duché et qu'on met en cause la paix par la force des armes jour après jour. Il désire défendre ses droits et aussi ceux du maire, des jurats et de la commune [de Bordeaux]. 1

De par le roi.

1.
LDur évélateur a détérioré la fin de cette entrée et la suivante.
332

[Entrée illisible.] 1

1.
Cette entrée est partiellement effacée et très détériorée par du révélateur, et donc illisible même à la lampe de Wood. Trois entrées au moins ont ainsi disparu car on voit dans la marge encore trois marques indiquant une entrée.
333

20 mai 1324 . Westminster .

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant de payer sur les revenus de son office à Edmond [de Woodstock], comte de Kent , le frère du roi , envoyé par le dans le duché, pour les dépenses qu'il effectuera pour la garde et le ravitaillement des châteaux et des villes du duché, pour les autres affaires du roi et aussi pour la défense du duché si ce dernier est attaqué. Ce paiement doit s'opérer avec l'avis et le conseil d' Oliver de Ingham , de Wysham John de Wisham , de Robert de Shirland et de Eshyngham Robert de Etchingham ou bien trois ou deux d'entre eux. Le connétable doit recevoir les lettres patentes de quittance du frère du roi, ainsi que d'Ingham, de Wisham, de Shirland et d'Etchingham. Le connétable aura ces sommes allouées en son compte par ces lettres patentes.

De par le roi.

334

20 mai 1324 . Westminster .

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant de payer 200 l.st. ou sa valeur dans une autre monnaie sur les revenus de son office à Edmond [de Woodstock], comte de Kent , frère du roi , envoyé par le roi dans le duché pour mener ses affaires, pour ses dépenses quotidiennes. Le connétable doit recevoir du comte ses lettres patentes de quittance et il aura cette somme allouée en son compte.

De par le roi.

335

12 mai 1324 . Westminster . Pour le maire et les jurats de la cité de Bordeaux.

Mandement au sénéchal de Gascogne de convoquer les membres du conseil du roi devant l'être, d'examiner les privilèges et les coutumes de la cité de Bordeaux et d'informer pleienment à leur sujet. Il doit permettre aux bourgeois de jouir des libertés possédées par eux et leurs prédecesseurs, et si en cas d'innovation à leur préjudice, ce doit être rétabli en son premier état. Le maire et les jurats de Burdegala Bordeaux ont remontré au roi qu'ils ont exempts et ont coutume d'être exempts du paiement des coutumes au Burdegala château de Bordeaux pour le vin de leurs vignes et autres revenus provenant d'en dehors du diocèse de Bordeaux. Mais le connétable de Bordeaux et les receveurs des coutumes, en dépit des privilèges et coutumes, les ont forcé à payer pour ce vin et leurs autres revenus, à leur grand dommage et contre leurs privilèges, ce dont ils demandent remède au roi. 1

De par le roi.

1.
Sur le sujet complexe des coutumes et taxes levées à Bordeaux, voir : Trabut-Cussac, J.-P., "Les coutumes ou droits de douane perçus à Bordeaux sur les vins et les marchandises par l’administration anglaise de 1252 à 1307", Annales du Midi , LXII, 1950, p. 135-150.
336

Same as above Westminster . Pour les mêmes.

Mandement au sénéchal de Gascogne de convoquer ceux devant l'être, d'entendre leurs arguments sur la coutume levée à Royanum Royan et aussi de s'informer pleienment à ce sujet. S'il trouve que des exactions indues ont été faites, il faut y remédier et, si cela est jugé expédient, d'informer le roi sans délai, sous le sceau du roi en usage dans le duché avec l'avis du sénéchal, la fin que le roi fasse ce qui est à faire selon l'avis de son conseil. Il a été remontré au roi de la part du maire et des jurats de Burdegala Bordeaux qu'une coutume était levée à Royan sur chaque tonneau de vin y passant, au taux de 2½ de petits d.t. et il a été convenu par la suite, avec l'accord des serviteurs du roi dans le duché, que le vin chargé à Burdegal' Bordeaux devrait y payer cette coutume. Cependant, bien que la coutume soit payée à Bordeaux, elle est levée une seconde fois à Royan au grand dommage des marchands chargeant leur vin à Bordeaux. Le maire et les jurats de Bordeaux en demandent donc remède.

De par le roi.

337

Same as above Pour les mêmes.

Mandement au sénéchal de Gascogne de s'informer diligemment sur les franchises des bourgeois [de Bordeaux] les exemptant du paiement de la coutume appelée issac ( Isschac ). S'il trouve que toute personne résidant à Bordeaux depuis un an et un jour jouit des libertés et franchises de cette cité et que les citoyens de cette cité doivent être exempts du paiement de l' issac sur le vin qu'ils achètent en dehors de la banlieue [de Bordeaux], alors il ne doit pas permettre qu'on les tracasse à ce sujet.

Le maire et les jurats de Burdegala Bordeaux ont informé le roi qu'il est d'usage dans leur cité que ceux résidant là depuis un an et un jour jouissent des mêmes libertés que celles dont profitent depuis longtemps les bourgeois [de Bordeaux] et que, bien qu'ils soient exempts du paiement de l' issac sur le vin acheté en dehors de la banlieue [de Bordeaux], ainsi que sur le vin envoyé ailleurs par mer, laquelle coutume est due au Burdegala château de Bordeaux , l'actuel connétable [de Bordeaux] a injustement forcé des bourgeois résidant à Bordeaux depuis plusieurs années à payer cette coutume. Remède en est donc demandé.

De par le roi.

338

Same as above Pour les mêmes.

Mandement au sénéchal de Gascogne de convoquer les membres du conseil du roi [dans le duché] devant l'être et de s'informer diligemment avec ce conseil sur l'enquête au sujet des droits du maire et des jurats de Burdegala Bordeaux sur la banlieue de cette cité , puis d'adresser certification de son avis au roi sous le sceau du roi en usage dans le duché, afin que le roi et son conseil sachent ce qui est faire. Le roi désire qu'on lui certifie si une enquête a été menée et, en ce cas, par quelle autorité, quand, de quelle manière et comment. Il a été remontré de la part du maire et des jurats de Bordeaux qu'ils détiennent la banlieue de leur cité dans des limites déterminées, ont exercé leur juridiction sur ce territoire, avec les revenus et profits de cette juridiciton pour leur propre usage ainsi que d'autres profits en raison de cette juridiction. Cependant, les serviteurs du roi du pays ont usurpé cette juridiction et continuent de la détenir injustement. Le maire et les jurats de Bordeaux assurent qu'une enquête à ce sujet a été menée sur ordre d' Credonio Amaury [III] de Craon, alors sénéchal de Gascogne et par commission sous le sceau du roi en usage dans le duché. Ils demandent l'examen de cette enquête et que justice soit faite.

De par le roi.

339

26 mai 1324 . Westminster .

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant de payer à Shirlond' Robert de Shirland, maire de Burdegala Bordeaux les 20 l.st. à lui données par le roi pour son bon service, afin d'aider à son entretien, ou bien leur valeur dans une autre monnaie, sur les revenus du duché. Le connétable doit recevoir les lettres patentes de quittance de Shirland et il aura cette somme allouéeen son compte.

De par le roi, sur information de Ayrem’ W[illiam] de Airmyn .

340

12 mai 1324 . Westminster .

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant de s'informer pleinement sur la mort de Caulasone Johan de Caulazon, sujet du roi et bourgeois de Condomium Condom et s'ils trouvent que Turnon Betonus de Tournon et Guilhem de Tournon , damoiseaux et d'autres malfaiteurs et perturbateurs de la paix sont coupables, on doit alors les arrêter et saisir leurs terres, tenures, biens et avoirs, puis ils doivent subir les autres punitions prévues par les fors et les coutumes du pays, afin d'effrayer les autres voulant commettre de tels crimes. Le roi a appris que les Tournon, avec une bande armée d'autres malfaiteurs et perturbateurs de la paix du roi, ont tué Caulazon alors que ce dernier était sous la protection royale et qu'il allait à Domosiacum 1 témoigner dans un procès concernant le roi, et qu'ils ont été accueillis et soutenus dans le pays de la Lenomane vicomté de Lomagne et ailleurs dans la sénéchaussée 2 si bien que la justice n'a pu être faite.

1.
Ce lieu pourrait être Damazan .
2.
Il n'est pas clair s'il s'agit ici de la sénéchaussée d'Agenais ou de celle de Gascogne puisqu'aucune des deux n'est mentionnée dans cette entrée.
341

12 mai 1324 . Westminster .

Mandement au sénéchal de Gascogne de convoquer les membres du conseil du roi devant l'être et de s'informer diligemment la taxation des coutumes de Bordeaux, de quel droit, par qui et de quelle manière il était accoutumé d'y procéder à l'époque du roi actuel et de ses ancêtres et sur tous les autres aspects sujet. Il doit envoyer au roi sans délai certification, sous le sceau du duché de ce qu'il a trouvé avec son avis et celui du conseil du roi [dans le duché], afin que le roi voit ce qui peut être fait pour l'utilité du maire et des jurats de Burdegala Bordeaux .

Il a été remontré au roi par le maire et les jurats de la cité [de Bordeaux] que les coutumes le Burdeg' château de Bordeaux , faisaient jadis l'objet d'une taxation ( estimari ), deux fois l'an, à Pâques et à la Saint Michel, par le maire et les jurats, ainsi que d'autres prud'hommes de la cité, en présence du connétable de Bordeaux dans l' hôtel de ville Sanctus Eligius Saint-Éloi de Burdegala Bordeaux . Mais cette pratique n'a aps été respectée et des vins, tels qceux vendus par les chapitres des églises de Saint-André , Saint-Seurin et Sainte-Croix 1 ont échappé à cette taxation. Remède en est donc demandé. 2

1.
Bien que cette abbaye soit en voie de sécularisation, elle n'est pas un chapitre stricto sensu, au contraire de Saint-André (cathédrale) et Saint-Seurin (collégiale).
2.
Cette entrée est très effacée et noircie par du révélateur.
342

Same as above

Mandement au sénéchal de Gascogne d'examiner les registres, rôles et mémoires ( memoranda ) du trésorier de Burdegala Bordeaux et de s'informer plus amplement sur la plainte du maire et des jurats de Burdegela Bordeaux , avec ceux qu'il veut convoquer, et d'envoyer sans délai au roi ce qu'il trouve à ce sujet, avec son avis et celui du conseil du roi [dans le duché], afin que le roi ssache ce qui peut être fait à ce sujet. Le roi a reçu une pétition de la part du maire et des jurats de Bordeaux expliquant qu'ils avaient coutume, par le passé, d'exercer leur juridiction sur les contrats et les infractions desles étrangers résidant dans la cité de Bordeaux ou de passage, mais le prévôt de l' Umbreria Ombrière a récemment usurpé et exercé cette juridiction au grand dommage du maire et des jurats,ce dont ils demandent remède au roi. Le roi désire qu'on lui certifie si un accord a été passé au sujet de cette juridiction au temps de ses ancêtres, anciens rois d'Angleterre, ou par les serviteurs de ses ancêtres ou bien par le roi actuel, et aussi à quel moment, par quelle autorité, par qui, de quel droit et de quelle manière. 1

1.
Cette entrée est très effacée et noircie par du révélateur.
343

Same as above

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux de convoquer ceux devant l'être, de s'informer sur la levée de la coutume ou maltôte par les consuls et les habitants de Marmanda Marmande et s'ils trouvent qu'elle a été nouvellement imposée et est levée sans l'autorisation et la permission spéciale du roi, ils doivent y mettre fin. Le roi a appris que les consuls et les habitants de Marmande et certains autres de l' Agenn' Agenais ont, sans l'autorisation du roi, imposé une coutume ou maltôte sur chaque tonneau de vin passant par leur ville, provenant soit de marchands étrangers, soit de marchands locaux, au grand appauvrissement de ces marchands et au dommage des gens des régions voisines. Le roi désire y remédier. 1

De par le roi.

1.
L'essentie de la troisième ligne en partant du bas est effacé.
344

12 mai 1324 . Westminster .

Mandement au sénéchal de Gascogne de s'informer plus amplement sur la construction sur le padouen ( paduentum ) 1 d'un appentis ( apenticia ) destiné à la frappe de la monnaie du roi et situé contre la porte de l'Ombrière. 2 S'il trouve que cet appentis a été construit à la requête du connétable de Bordeaux, au bon vouloir du maire et de la commune de Bordeaux pour être être détruit à leur requête, on doit alors êle détruire détruit sans délai. Le roi a reçu la requête des maire et des jurats de Burdegala Bordeaux selon laquelle maître Richard de Havering, alors connétable de Bordeaux et lieutenant de John de Havering, alors sénéchal de Gascony a construit son appentis et promis au maire et jurats de Bordeaux que cela ne serait pas à leur préjudice et qu'il serait là selon leur volonté et qu'il serait détruit à leur requête. Cependant, il n'a pas été détruit, mais il été étendu et reconstruit au préjudice de la cité et commune de Bordeaux et ils demandent sa destruction. 3

De par le roi.

1.
Padouen : nom des communaux en Bordelais.
2.
La porte de l'Ombrière était une porte des murs de Bordeaux située en face du château de l'Ombrière, mais il ne s'agissait pas d'une porte de ce château. Elle était également appelée la Porte Caillau et une porte fortifiée construite près du site de cette porte porte toujours le nom de Porte Caillau.
3.
Pour une autre entrée en relation avec celle-ci, voir entry in C 61/59 .
345

12 mai 1324 . Westminster .

Mandement au sénéchal de Gascogne de s'informer sur la saisie de pierres par le prévôt de l' Umbr' Ombrière et s'il trouve que le prévôt les a prises et ne permet pas aux citoyens de Bordeaux d'en faire leur profit, sous prétexte que leurs pierres sont prises pour les travaux royaux, il doit leur faire compensation du domamge, pourvu que le roi puisse acheter des pierres pour des travaux quand il est nécessaire, comme il est accoutumé. Le maire et la commune de Bordeaux ont supplié le roi au sujet du prévôt de l'Ombrière qui a saisi des pierres apportées à Bordeaux pour construire des maisons et les réparer, sous le prétexte de quelques travaux à faire au château royal de Bordeaux 1 , bien qu'il n'en a eu pas besoin. Le prévôt a saisi les pierres au nom du roi et les a vendues ensuite pour son propre profit au grand dommage de la cité de Bordeaux. Si le sénéchal trouve que le prévôt est coupable à ce sujet, il doit s'assurer qu'on n'ulitise pas illicitement, sous prétexte de travaux royaux, les pierres apportées par les citoyens de Bordeaux pour leur usage.

De par le roi.

1.
Le château de l'Ombrière.
346

25 mai 1324 . Westminster .

Aux sénéchaux, connétables, officiers, prévôts, serviteurs et à tous les bayles et liges hommes du roi dans le duché.

Autorisation de port d'armes dans le duché, tant qu'il plaira au roi, à Insula Aymar de L’Isle, citoyen de Bordeaux , et aux gens de sa maisonnée quand ils sont en sa compagnie, lpour assurer la sécurité de L'Isle contre ses ennemis. Ces hommes doivent avoir la permission de porter des armes sans en être inquiétés à l'encontre de cette autorisation.

De par le roi.

347

26 mai 1324 . Westminster .

A tous les sénéchaux, connétables, trésoriers, prévôts, bayles et tous les autres serviteurs du roi dans le duché.

Mandement de proclamer publiquement au nom du roi dans les cités, villes, lieux et baylies de tout l' Agenesium Agenais et partout ailleurs dans le duché là où cela est jugé utile, l'interdiction, sous peine de saisie, de se permettre la prise des viictuailles, de bétail ou de tout autre bien d'un quelconque sujet du roi sans son accord. Et en cas de violation de cette interdiction, leurs auteurs doivent être punis à la demande des plaignants, afin faire peur aux autres voulant le faire. Les serviteurs du roi sont prévenus que si on les en trouve coupables, ils seront sévèrement punis. Mais il n'est pas dans les intentions du roi d'empêcher ses serviteurs ayant mandement spécial de lui procurer du vin et d'autres vivres, à condition qu'un paiement raisonnable ait été effectué comme de coutume.

Le roi a appris que beaucoup de nobles, de serviteurs du roi et d'autres personnes du duché exercent sur les sujets du roi du duché, et ce contre leur volonté et sans les payer, la prise de victuailles, de bétail ou d'autres biens, brisant ainsi la paix royale et appauvrissant ces sujets du roi. Remède en est donc demandé au roi.

De par le roi, en quatre exemplaires.

348

28 mai 1324 . Westminster .

Aux sénéchaux, connétables, châtelains, officiers et à tous les autres serviteurs et liges sujets du roi dans le duché.

Lettres de protection accordée à certains associés et serviteurs des Scalorum marchands de la compagnie des Scali de Florencia Florence qui viennent dans le duché pour certaines affaires du roi. Il ne doit leur être infligé aucun harcèlement, dommage, empêchement ou mal, mais ils doivent avoir sauf-conduit à leurs propres frais et ils doivent faire tout ce qu'ils demandent au nom du roi.

De par le roi.

349

Les marchands de la compagnie des Peruzzi[de Florence] ont des lettres similaires de sauf-conduit pour leurs associés et serviteur envoyés dans le duché pour s'y occuper des affaires du roi.

350

Les marchands de la compagnie des Bardi[de Florence] ont des lettres similaires de sauf-conduit pour leurs associés et serviteurs envoyés dans le duché pour s'y occuper des affaires du roi.

351

12 mai 1324 . Westminster .

Mandement au sénéchal de Gascogne de convoquer le conseil avec le conseil du roi dans le duché et de prendre son avis afin de s'informer pleienment, puis d'envoyer au roi, sous le sceau du duché, le résultat de cette consultation sur la requête des consuls et de la commune de Marmanda Marmande qui demandent l'aide du roi pour construire les portes fortifiées de leur ville. Les consuls et la commune de Marmande ont remontré au roi qu'ils sont entourés de châteaux et autres lieux tenus par les seigneurs locaux attaquant souvent leurs droits et ceux du roi. Ils ont donc commencé à construire aux entrées de la ville des portes fortifiées, avec des pierres et des tuiles, mais ils prétendent que, selon l'ancienne coutume du pays, ils ne devraient pas le faire à leurs frais. Ils affirment avoir déjà fortifié la ville de murs, à grand coût, contre leurs ennemis et demandent maintenant au roi un subside pour leur permettre de construire des portes fortifiées. Le roi désire être sûr qu'il est obligé par l'ancienne coutume de construire ces portes à ses frais et vérifier de quelle manière elles doivent être bâties.

352

12 mai 1324 . Westminster .

A tous les sénéchaux, connétables, châtelains, officiers, prévôts, serviteurs et à tous les bayles et liges sujets dans le duché.

Lettres de protection octroyée à Insula Aymar de L’Isle, citoyen de Burdegala Bordeaux , ses hommes, terres, propriétés, rentes et toutes ses possessions dans le duché. Ils doivent être protégés et défendus de tout dommage et de toute violence.

353

Same as above

Mandement au sénéchal d' Agenn' Agenais ou à son lieutenant de s'informer sur les accords passés entre Matheo Gauter de Mateu de Condomium Condom , Maryne Bernat Marine , maître Pouns Johan de Pons et la Nau Pey de Lanau , ambassadeurs pour les consuls et les communes des cités et villes de la terre d' Agenesium Agenais [, d'une part] et ces consuls et communautés [de l'autre] et de contraindre tous les membres de ces communautés ayant bénéficié des affaires traitées par ces ambassadeurs, à contribuer à leur dépenses pour séjourner[en Angleterre] et traiter ces affaires. Ces ambassadeurs sont venus auprès du roi et l'ont requis de les aider à lever les sommes destinées à couvrir leurs frais, puisque ces consuls et communautés les ont envoyés auprès du roi pour leurs affaires et qu'ils ont effectué des dépenses pour séjourner séjour [en Angleterre] et traiter ces affaires. 1

1.
Pour une entrée en relation avec celle-ci, voir entry in C 61/35 .
354

Same as above

Mandement au sénéchal de Gascogne, au connétable de Bordeaux et au prévôt de l' Umbr' Ombrière , s'ils trouvent que les consuls et les habitants de Marmande n'ont pas appelé contre le roi ou ont renoncé à tout appel 1 ,de contraindre alors les nobles et les autres gens [du duché] leur causant du tort de cesser de le faire. Ils doivent leur permettre de venir à Bordeaux avec leurs biens et marchandises, d'y résider et de revenir chez eux, en payant les coutumes dues à Bordeaux et ils doivent remédier à tout ce qui a tenté contre eux contre la forme de leur protection, et ceux qui ont tenté quelque chose contre eux doivent être punis. On s'est plaint auprès du roi de la part des consuls et des habitants de Marmande que, bien que le roi les ait reçus en sa protection et sauvegarde, publiquement proclamées à Burdegala Bordeaux , un grand nombre de nobles et d'autres gens [du duché] leur ont causé du tort, si bien qu'ils ont été dans l'incapacité de venir à Bordeaux pour y mener leurs affaires et vendre leurs marchandises et, par conséquent, payer les coutumes royales. Remède en a été demandé au roi et ce dernier désire les protéger.

1.
Auprès du parlement de Paris.
355

Same as above

Mandement au sénéchal d' Agenn' Agenais ou à son lieutenant de s'informer sur l'accord passé entre Matheo Gauter de Mateu de Condomio Condom , Maryne Bernat Marine , maître Pounz Johan de Pons et la Nau Pey de Lanau , ambassadeurs des consuls et des communes des cités et des villes de l' Agenesium Agenais [d'une part], et ces consuls et communes [de l'autre], et contraindre ces derniers à contribuer aux frais et dépenses de ces ambassadeurs selon la forme de ces accords. Mateu et les autres sont venus auprès du roi en tant qu'ambassadeurs et ils ont requis l'aide royale afin de les aider à recouvrer leurs divers frais et dépenses. 1

De par le roi.

1.
Pour une entrée en relation avec celle-ci, voir entry in C 61/35 .
356

12 mai 1324 . Westminster . Concernant l'annexion de la ville de Fourcès à la couronne [d'Angleterre].

Octroi par lettres patentes aux consuls et à la communauté de Forcesium Fourcès , dans la Agenn' sénéchaussée d'Agenais , pour leur service envers le roi, que leur ville ne soit pas donnée, échangée ou aliénée de la couronne [d'Angleterre] d'une quelconque façon, sauf aux fils aînés du roi, futurs héritiers en tant que rois d'Angleterre et ducs d'Aquitaine.

De par le roi.

357

29 mai 1324 . Westminster .

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant de payer à Echingham Robert de Etchingham , récemment envoyé par le roi dans le duché pour s'occuper des affaires du roi, 20 m.st. que le roi lui a alloués avant son départ poru le duché. Il doit recevoir d'Etchingham les lettres patentes de quittance et le connétable aura cette somme allouée en son compte.

Sous le sceau privé.

358

28 mai 1324 . Westminster .

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant d'entendre les plaintes de Bascerii Pey Bastier, clerc ( scriptor ) de la cour de la Agenn' sénéchaussée d'Agenais et de maître Roqueta Johan de Rouquette , puis de convoquer par devant lui les personnes devant l'être, d'entendre leurs arguments et de faire pleine et prompte justice en faveur du roi et de Bastier et Rouquette, selon le droit et les fors et coutumes [du pays], afin que cette plainte ne soit plus présentée à nouveau au roi. Le roi a reçu la grave plainte de Bastier et de Rouquette que, bien que les consuls de la cité de Condom les aient envoyés au près du séénchal de Gascogne pour traiter certaines affaires concernant le roi et cette cité, des officiers et gens du vicomte de Bearnium Béarn et de Marsanum Marsan les ont arrêtés par force pendant leur voyage près de Sanctus Justinus Saint-Justin , les ont emmenés à Mons Marsani Mont-de-Marsan , emprisonnés, mis sous les fers et gardés là jusqu'à ce qu'ils aient promis, avec de Podio Frère Pey Dupuch de faire annuler l'écrit par lequel Dempeyrs Menaut de Mons Garsani Mont-de-Marsan devait 200 m. au roi, ou, s'ils n'y parvenaient pas , de payer 200 m. et en plus 300 de petites l.t. à la dame de Bearnium Béarn 1 et aux officiers du vicomte. Bastier et Rouquette se sont obligés envers l' archiprêtre de Mons Marsani Mont-de-Marsan qui s'est porté garant de leurs engagementst les officiers du vicomte de Béarn ont saisi à Saint-Justin, et ensuite emporté, un cheval de Bastier évalué à 30 l.t.parv. et [la somme de] 25 de petites l.t. , ainsi que les autres biens et avoirs de Bastier et de Rouquette évalués à 30 de petites l.t. , au mépris du roi et en violation de sa paix, et au manifeste appauvrissement de Bastier et de Rouquette. ils en demandent remède et le roi désire que justice soit faite.

1.
Jeanne d'Artois , mère et tutrice jusqu'en 1323 de Gaston II , comte de Foix et vicomte de Béarn et de Marsan.
359

6 juin 1324 . Westminster .

Requête aux maire, jurats et commune de Burdegala Bordeaux afin de les exhorter à continuer à obéir au sénéchal de Gascogne pour la défense du duché et des droits ducaux. Le roi reconnaît leur loyauté envers lui et ses ancêtres, ainsi que les dangers qu'ils ont souvent encourus en soutenant les droits et l'honneur des rois-ducs. Le roi est informé par Insula Aymar de L’Isle , leur concitoyen et envoyé, qui lui a apporté leurs lettres, que leur désir est de repousser les ennemis du roi. Le roi leur accorde sa grace spéciale du roi pour leur loyauté, vigilance et détermination à résister aux menaces quotidiennes contre ses droits et qui pourraient, au pire, mener à son déshéritement. 1

De par le roi.

1.
Cette entrée est effacée et tachée, sa dernière partie à peine lisible.
360

6 juin 1324 . Westminster .

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant de payer sans délai à Trankalionis Bernat Trenquéléon ou à son représentant porteur de ses lettres, les 500 l.t. à lui octroyées par le roi afin l'aider dans ses dépenses pour se défendre dans les procès organisés contre lui et ses gens par le roi de France et ses officiers et qui concernent la juridiction du roi. Cette somme doit être payée sur les florins qui les marchands des sociétés des Bardorum Bardi , des Peruch’ Peruzzi et des Scalorum Scali doivent remettre au connétable de Bordeaux avant le 8 juillet, chaque florin valant 41 d.st. ou plus selon sa valeur [dans le duché]. La somme de 15 l.st. doit être déduite des 500 l.t. car déjà payée à Trenquéléon par le roi. Le connétable doit recevoir les lettres de quittance de Trenquéléon ou de son représentant et il aura cette somme allouée en son compte.

De par le roi.

361

12 juin 1324 . London .

Mandement au sénéchal de Gascogne de convoquer le conseil du roi dans le duché etc., de s'informer pleinement sur les maire, jurats et commune de Baiona Bayonne et leurs droits à user de leurs libertés et franchises concernant leur juridiction dans les cas d'appel et de leur permettre d'en jouir comme par le passé et d'annuler toute innovation récente. Le maire, les jurats et la commune ont remontré au roi que, selon le droit commun ( jus commune ) et l'ancienne coutume, les personnes faisant appel ne peuvent s'exempter d'eux-mêmes de la juridiction des juges ordinaires ( judices ordinarii ) dont ils font appel, sauf pour les cas dont ils appellent. Le maire et les jurats, ainsi que leurs prédecesseurs, possèdent et possédaient la juridiction sur tous les procès, tant criminels que civils, à l'exception de ceux qui étaient en appel. Mais certains citoyens [de Bayonne] ainsi que d'autres vivant dans la juridiction de cette cité ont porté des appels frivoles à la cour de France 1 ou au sénéchal [de Gascogne] en prétendant s'exempter de la juridiction du maire et des jurats [de Bayonne] pendant le procès d'appel. Cela porte tort aux droits de la cité [de Bayonne] et est contraire à ses droits et coutumes. Le maire et les jurats ont donc requis que le roi leur en donner remède, tant pour son profit que pour la conservation de leur juridiction.

1.
Le parlement de Paris.
362

4 juin 1324 . Westminster .

Mandement au connétable de Bordeaux d'examiner les lettres qu' Servatus Arnaut Servat et Stillaco Galhart d'Estillac , bourgeois de la ville du Portus Sancte Marie Port-Sainte-Marie affirment avoir, et de s'informer pleinement si l'argent qu'ils ont prêté à Pessaigne Antonio de Pessagno, ancien sénéchal de Gascogne pour mener les affaires du roi, fut bien emprunté et utilisé à cet usage; et s'il trouve tel a été le cas, il doit payer cet argent à Servat et Estillac sur les revenus du duché et recevoir d'eux les lettres d'obligation et leurs lettres de quittance. Le connétable aura cette somme d'argent allouée en son compte. Servat et Estillac ont demandé au roi de leur payer la somme de 400 l.t. qu'ils ont prêtée à Pessagno, et pour laquelle ils affirment avoir des lettres d'obligation sous le sceau du roi en usage dans le duché et dont ils n'ont pas encore été satisfaits. Le roi désire accepter leur requête.

De par le roi.

363

Same as above

Mandement à maître Guitard Johan Guitard et de Schours Pey Descors d'examiner les lettres d'obligation, scellées sous le sceau royal aux contrats à Burdegala Bordeaux que Guitart a en sa garde, au sujet des dettes dues à Insula Aymar de L'Isle, citoyen de Burdegala Bordeaux et de les mettre à exécution due, selon les fors et coutumes du pays. L'Isle a requis l'aide du roi dans le prompt recouvrement des dettes à lui dues par plusieurs débiteurs, tenus envers lui par ces lettres. Le roi désire accepter sa requête dans la mesure de ses moyens.

364

8 juin 1324 . Westminster .

Aux archevêques, évêques et aux autres ecclésiastiques, prélats et aussi aux comtes, barons, vicomtes, chevaliers, nobles, consuls, communes, damoiseaux et tous les autres fidèles sujets d' Agenn' Agenais .

Le roi les remercie pour leur loyauté et leurs services passés et il les exorte à résister aux empiétements des officiers du roi de France sur les droits et les juridictions du roi-duc. Des envoyés ont été dépêchés par le roi au roi de France pour négocier sur les conflits les opposant. 1

De par le roi.

1.
Cette entrée est effacée par les frottements et lisible seulement à la lampe de Wood.
365

Same as above

Le roi les exhorte de maintenir leur loyauté et les remercie pour leur service passé. 2

By K.

Des lettres similaires sont adressées aux :

1.
La vallée d'Aspe en Béarn.
2.
Cette entrée est également effacée par les frottements.
366

10 juin 1324 . Westminster .

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant de garder en sûreté les biens et avoirs de certains Normands qu'un précédent sénéchal de Gascogne a arrêtés, jusqu'à ce que le roi a reçu la réponse du roi de France à propos de la restitution des biens et avoirs des citoyens de Bayonne saisis par ses baillis et serviteurs à Tannay Charent Tonnay-Charente et par les hommes de Normannia Normandie . 1 Il a été demandé au nom des maire, jurats et les cent pairs de Baiona Bayonne que, comme pendant l'époque où il y avait conflit entre les citoyens de la cité et les Normands it has been leurs biens d'une valeur de 1000 l.t. ont été arrêtés à Tonnay-Charente et ont été détenus à leur grand dommage et que pour cela le sénéchal de Gascogne d'alors a saisi les biens des Normands trouvés dans le duché et ils demandent ces biens leur soient alloués pour leurs pertes.

1.
La fin de la ligne est très effacée et il est difficile de lire le mot 'gentes'.
367

6 juin 1324 . Westminster .

Mandement au sénéchal de Gascogne ou à son lieutenant que lui et les serviteurs du roi cessent toute violence et dommage envers Trencaleonis Bernat Trenquéléon, damoiseau , seigneur de Feodum Marchionis Fimarcon et ses gens, et ils doivent les maintenir et les défendre dans tous leurs droits, tant que Trenquéléon et ses gens se comportent bien envers le roi et ses serviteurs. Trenquéléon a requis le roi de [le garantir]lui et ses hommes de tout tort ou violence car il est un fidèle sujet et vassal du roi et s'est conduit bien et fidèlement. 1

1.
Très effacé et endommagé par du révélateur, la tenur de cette entrée reste partiellement incertaine.
368

9 juin 1324 . Westminster .

Mandement à A[lexander de Bicknor], archevêque de Dublin , Edmund [de Woodstock], comte de Kent , frère du roi et maître William de Weston, chanoine de Lincoln d'examiner les suppliques ( supplicationes ) des consuls et de la commune de Podium supra Ossam Pouy-sur-l'Osse présentées au roi en leur nom, au sujet des divers dommages et harcèlements par eux subis et des usurpations des droits du roi, lesquelles suppliques leur sont envoyées sous le sceau royal. Ils doivent convoquer les membres du conseil du roi qu'ils veulent consulter et s'informer pleinement et faire ensuite ce qu'ils jugent à faire pour donner pleine justice et préserver les droits du roi et des consuls et de leur communauté.

369

8 juin 1324 . Westminster .

Il est écrit de la même manière aux consuls et à la commune de Medicinum Mézin .

370

9 juin 1324 . Westminster .

Mandement aux mêmes, d'examiner les lettres patentes royales en faveur des consuls et de la communauté de Medicinum Mézin et de s'informer plus amplement, avec les membres du conseil du roi [dans le duché qu'ils veulent convoquer] et de faire ce qui est juste pour le roi et la protection de la ville. Les consuls et la communauté de Mézin ont demandé remède au roi à propos des nouvelles bastides construites à proximité par que les officiers du roi. Ces derniers tentent de réunir quelques paroisses de la juridiction de la baylie de Mézin aux nouvelles bastides d' et de Sancta Mora Sainte-Maure[-de-Peyriac] , construites à proximité et dans le ressort et juridiction de la baylie de Mézin, au préjudice des consuls et de la communauté de de cette ville et contrairement à leurs lettres patentes affirmant que ces paroisses ne seraient jamais données, échangées ni aliénées hors de la main du roi [...]. 1

1.
Entrée est très endommagée par du révélateur et de lecture lacunaire.
371

Same as above

Mandement au sénéchal d' Agenn' Agenais d'entendre la plainte des consuls et de la communauté de Medicinum Mézin et de s'informer plus amplement à ce sujet et faire ce qu'il estime juste pour la protection de la ville. Par leur pétition présentée au roi et à son conseil, les consuls et la communauté ont demandé que, comme depuis quatre ans, des marchands déchargent leurs marchandises dans un lieu appelé Alananta , 1 situé près de Mézin, au préjudice de la ville et de ses habitants, le roi interdise de le faire sous peine de lourdes amendes [...] et les fasse décharger leurs marchandises à Mézin comme auparavant. 2

1.
Il s'agit peut-être de Lannes . .
2.
Cette entrée est très effacée et endommagée par du révélateur et de lecture très lacunaire.
372

Same as above

Mandement au sénéchal [d'Agenais] de s'informer rapdiement sur les injustes tentatives des consuls de Condomium Condom de contraindre les consuls et la communauté de Medicinum Mézin à contribuer à dépêcher au roi d'un envoyé de Condom pour les assises de Condom. S'il trouve ces allégations vraies, il ne doit pas laisser contraindre les consuls et la communauté de Mézin à y contribuer. Récemment, les villes et communautés du pays d' Agenn' Agenais ont ordonné de dépêcher au roi un envoyé des assises de l'Agenais outre ultra Garonam Garonne , un envoyé d'Agen d' Agennum Agen et un autre de Portus Sancte Marie Port-Sainte-Marie pour des affaires concernant leur pays, à propos des dépenses communes de ces assises. Les consuls de Condom ont refusé d'y consentir et un envoyé de Condom et un autre de Mézin devaient être dépêchés au roi, aux frais communs, pour les assises de Condom. Les consuls and communauté Mézin ont assumé les dépenses de l'envoyé dépêché auprès du roi pour leurs affaires communes, mais les consuls de Condom qui ont dépêché par la suite leur propre envoyé ont tenté injustement de les forcer à contribuer à leurs dépenses. Les consuls et la communauté de Mézin en demandent remède au roi.

373

Mandement au sénéchal de Gascogne de convoquer les membres du conseil du roi [dans le duché] devant l'être, à propos de la requête des consuls et la commune de Medicinum Mézin et de s'informer pleinement sur la sentence donnée en faveur des consuls et cette commune et sur les articles contenus dans cette sentence, puis d'envoyer au roi cette information, assortie de son avis sous le sceau du sénéchal, afin que le roi puisse en décider. Les consuls et la communauté de Mézin ont demandé au roi de confirmer la sentence en leur faveur de Cassanea Bernat de Cassagne, juge mage d' Agenn' Agenais et de la sénéchaussée d'Agenais afin qu'emmène aucun criminel ou malfaiteur hors de la Medicinum ville de Mézin , mais qu'on le soit juge et le punisse dans cette ville.

374

Mandement au connétable de Bordeaux de payer sur les revenus du duché à John Travers, clerc du roi , envoyé par le roi dans le duché pour y régler certaines affaires du roi, 10 l.st. ou leur valeur dans une autre monnaie, pour ses dépenses. Il aura cette somme allouée en son compte à l'échiquier.

De par le roi, sur information de Ayremynn' W[illiam] de Airmyn .

375

Same as above

Mandement au même de payer à Medici Aubert Mége, clerc du roi , les 10 l.st. , à lui données par le roi pour ses bons services, ou leur valeur dans une autre monnaie, sur les revenus du duché. Le connétable aura cette somme allouée en son compte.

De par le roi, sur information de Ayremynn' W[illiam] de Airmyn .

376

14 juin 1324 . Westminster .

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants de ne pas mettre d'empêchement ni d enuire à Maria Robert, soeur et héritière de feu Per-Arnaut de Robert, citoyen de Aquensis Dax , dans la possession des biens de son frère, ni de permettre à d'autres de le faire, à lencontre la sentence donnée au sujet du meurtre de la Basta Bonin de Labaste , qui avait été imputé à son frère, et de la blessure infligée à Ripparia Ramon-Arnaut de Ribère , citoyens de Dax, mais de la maintenir et de la défendre en cette possession. Si des officiers du roi ont fait quoi que ce soit à l'encontre cette sentence, ce doit être annulé et des compensations doivent être faites.

Le roi a appris que Per-Arnaut de Robert a été faussement accusé par des ennemis d'avoir causé la mort de Labaste et d'avoir blessé Ribère , et après avoir fourni un fidéjusseur fidejussor 1 selon les coutumes locales, il a été emprisonné par les officiers du roi. Il s'est évadé sans commettre de meurtre et a été par la suite totalement acquitté de ce crime par la cour royale de Dax, puis a été absous par une sentence définitive comme il apparaît dans les lettres patentes de cette sentence scellées sous le sceau commun de la cité [de Dax]. Mais parce que les ennemis de feu Per-Arnaut de Robert affirment que ses biens ont été saisis dans la main du roi à cause de cette accusation, les officiers du roi les ont confisqués, au grand dommage de Maria Robert, les ont utilisés et spoliés. Elle en demande remède au roi. Le roi désire que justice soit faite. 2

De par le roi.

1.
Garant sous serment
2.
Pour des entrées en relation avec celle-ci, voir entry in C 61/36 , entry 012 in C 61/36 .
377

Le roi, considérant les abus ( excessus ) commis à Sacerdotis Saint Sardos et voulant garder ses droits intacts, déclare qu'il est prêtà produire ses demandes ,allégations preuves et informations ( proponere, allegare, ostendere et docere ) en temps opportun et lorsqu'il en sera requis, comme il est tenu de le faire et il prie le roi [ de France] qu'en même temps il retienne par grace ses officiers et rappelle son armée. Pour faire tout ce qui lui est demandé d'autre, le roi a nommé maîtres Richard de Erp[...] 1 , Shordich' John de Shoreditch , professeurs de droit civil, et maître Gloucestr' Richard de Gloucester ensemble et individuellement, en tant que procureurs du roi, et il leur donne et octroie par ses présentes plein pouvoir de faire ce qui est à faire au nom du roi et du duché, et le roi ratifiera et confirmera ce qu'ils feront. Le roi déclare ignorer totalement les abus commiss à Saint-Sardos dans le diocèse d'Agen, lieu placé dans la juridiction et sous la suzeraineté de ses ancêtres ( resortum et superioritas ) et qu'il ne les a pas approuvés. Il pense que Charles [IV], roi de France et de Navarre , frère du roi 2 n'a pas songé que le roi puisse y être impliqué, mais bien que le roi ait offert d'en faire pleine justice et vengeance ( justice et vindicte complementum ), avec toute la sévérité et rigueur nécessaires, contre Ralph Basset et le seigneur de Monte Pesato Montpezat , les sujets du roi dans le duché et ses autres sujets et agents à Tholosa Toulouse en dehors du duché. Le roi apprend maintenant que le roi de France désire mettre en oeuvre l'arrêt saisissant le château de Montpezat et qu'il a ordonné le rassemblement de son armée pour prendre le Mons Pesatum château de of Montpezat , avec les personnes et biens s'y trouvant, mais ce château appartient et doit appartenir de droit au roi et à nul autre, et le roi considère que les agissements du roi de France sont au préjudice de sa juridiction et menacent de le déshériter et de causer dommage à lui et à ses gens et sujets de plusieurs manières, si le roi de France persiste.

1.
La fin de la ligne est effacée et après Richard de Erp... il y a un autre nom impossible à lire.
2.
En fait son beau-frère.
378

25 juin 1324 . Tonebrigge Tonbridge .

Mandement au connétable de Bordeaux ou à son lieutenant d'autoriser de payer les 20 m.st. octroyées en don par le roi à Audoeni' Hélias Audoin, connétable du Podium Normanni château de Puynormand , pour son bon service et pour aider à ses dépenses en venant servir le roi en Angleterre et en revenant chez lui, sur la ferme de ce château ou sur ses arriérés.

De par le roi.

379

Mandement au sénéchal de Gascogne et au connétable de Bordeaux ou à leurs lieutenants de convoyer par devant eux l'Anglais Lawrence le Despenser et Assailit Guilhem-Ramon Assalit et d'entendre leurs arguments à propos du vin que Despenser remis à Assalit, et d'en faire pleine et prompte justice à Despenser, selon le droit et les fors et coutumes du pays. Despenser a affirmé avoir remis 21 tonneaux de vin à Assalit pour en faire commerce à leru profit, et bien qu'il en air demandé compte à Assalit en plusieurs occasions, Assalit ne l'a pas fait, au grand coût et dommage de Despenser. Ce dernier en a demandé remède au roi et le roi désire que justice soit faite.

380

4 juillet 1324 . Arundell' Arundel .

Mandement au sénéchal de Gascogne d'entendre la plainte d' Arnulphi Estèbe Arnoul et des héritiers de feu Arnulphi Guilhem Arnoul à propos de leur dette envers Coupenna Arnaut [de] Caupenne, chevalier , de convoquer les parties, d'entendre leurs arguments et de faire ce qu'il considère à faire selon les fors et les coutumes du pays. Estèbe Arnoul et les héritiers de Guilhem Arnoul ont remontré au roi qu'ils devaient plusieurs sommes d'argent à Caupenne et qu'ils l'en ont satisfait, comme il apparaît par un instrument public et des lettres de quittance suffisantes. Mais Caupenne continue de les harceler au sujet de ces sommes, ce dont ils demandent remède au roi. Le roi désire que justice soit faite selon les fors et coutumes du pays.